Avis Engrenages - Page 2

De temps en temps, une série française arrive à éveiller ma curiosité. Mais de temps en temps seulement... Avec l'arrivée d'un bouquet Canal + à la maison et le loisir de regarder un épisode de série pendant cette période de télétravail, me voici à regarder Engrenages, vendu comme une super série policière de Canal+ aux côté de Braquo, Mafiosa ou le Bureau des Légendes (je n'ai vu que quelques extraits de cette dernière).

Premier lancement... Mais c'est moche ! C'est quoi cette bouillabaisse de tons gris, ce son saturé, ces voix qu'on entend à peine sous la musique d'ambiance hyper forte, le cadrage épileptique à faire vomir... J'en viendrai même à manquer le côté hyper lumineux de Hélène et les Garçons. Je regarde la date : 2005, soit à peu près la même période qu'un renouveau des séries américaines (Prison Break, Heroes, Dexter...).

Bon, avouons-le : moi qui ai tenu les 8 saisons (il fallait bien trouver une série à regarder pour me donner un prétexte pour jouer sur mon téléphone...), ça s'améliore grandement, sur le côté technique. Et il y a même des moments où il y a carrément des bonnes idées de cadrage, de jeux de lumière, d'ombres. Le son devient meilleur, les acteurs baragouinent moins (oui monsieur Duclos, aussi sympathique qu'est votre bouille, ça ne sert à rien de parler avec une main devant la bouche si vous n'articulez pas bien, mais bon vous n'êtes pas la pire).

Les saisons s'enchainent, en explorant divers thèmes de la criminalité : du banal assassinat d'une escorte de luxe, en passant par un tueur en séries de prostituées, du trafic de drogue, des gauchistes libertaires/libertariens qui veulent surtout foutre des bombes pour le fun, du trafic de drogue etc. si la première saison est assez basique, à force de vouloir créer de la complexité ça se mord le noeud, peut-être à l'exception de la saison 6 ou les cliffhangers s'enchainent, mais le format s'apparente plus à une série policière américaine.

Quant au jeu d'acteurs et aux personnages au quotidien, il est assez lamentable. Soit l'acteur est mauvais, soit le personnage est creux, soit les deux en même temps.

Côté personnage, mention spéciale à Maître Karlsson (Audrey Fleurot) qui change d'avis comme de chemise, frôle avec la délinquance, les méchants, puis décide d'aider les gentils, mais non elle est corrompue, retourne avec l'avocat qui manque de la foutre en prison, défend les femmes, mais ne veut pas avancer dans la procédure quand on l'agresse. Pierre Clément (Grégory Fitoussi) est beaucoup trop lisse, trop bisounours, du genre à s'excuser parce que le boulanger lui a mal rendu sa monnaie.. Evidemment, le moindre acte gentil dans ce monde de brute sera récompensé par un violent retour de bâton, qui sera fatal à ce personnage.

Côté magistrature, le juge François Roban (Philippe Duclos), on se demande parfois comment il peut occuper un poste à réputation si politique vu comment il se fait marcher dessus en permanence par Machard (Dominique Daguier), qui pour le coup est peut-être le seul personnage de la série égal à lui-même : antipathique, et donc très bien rendu par son acteur.

Chez les flics, le trio Berthier / Gilou / Tintin sont insupportables, frôlent avec l'illégal, se comportent comme des enfants gâtés, se disputent puis après demandent d'oublier les tensions qu'ils ont chacun mais leurs problèmes finissent toujours par gâter l'affaire - qui à chaque épisode bénéficie d'un "sacré coup de pot scénaristique" pour avancer. C'est ça l'image que donne la police ? Même s'ils ne lâchent pas l'os une fois qu'ils ont mordu (mention spéciale à la saison 2 : spoiler: Berthier sait que le sud-américain est coupable parce que... parce que... intuition féminine ?
). Au final, parmi les commissaires qui les suivent, Herville bénéficie peut-être de la meilleure évolution, commençant par être insupportable à vouloir lécher les bottes, mais une fois qu'il se retrouve dans le 9-3, se découvre un rôle et des responsabilités, et pour le coup devient une personnalité facile.

En résumé, Engrenages c'est pas la série qui tue, scénaristiquement c'est creux, techniquement il faut saigner des yeux et des oreilles pendant les premières saisons, et rares sont les moments vraiment sympas où tout s'enchaine pour le mieux, et on ne sait pas trop du coup si les flics et la justice, c'est bien ou c'est pas vraiment bien.

Pour moi, la meilleure série policière de ces dernières années, US compris. Personnages attachants, bénéficiant d'une personnalité très fouillée, intrigues écrites au cordeau, atmosphère très réaliste et jeu très juste de la part de tous les comédiens, surtout le juge d'instruction, absolument génial avec ses répliques savoureuses. Tous ces ingrédients font de la série une réussite incontournable, une passionnante étude du fonctionnement de l'appareil pénal, des malfrats au palais de justice, en passant par la police et la prison. Un must. Un seul reproche: les fans souhaiteraient une production annuelle.

Une série palpitante (surtout la saison 7), très bien jouée, très réaliste, qui nous décrit bien les arcanes de la justice, l'évolution de celle-ci, la montée de la violence et son coté très ethnique, les rapports violent et haineux entre les forces de l'ordre et la racaille, le travail de sape des avocats...
Bref, une de mes meilleures série avec de très bon acteurs!
A voir absolument.

Cette série de 8 saisons commencent mal... très mal même. Dans la saison 1, les acteurs n'ont pas trouvé leurs marques. Le jeu d'acteur est mauvais et gâche littéralement tous les épisodes. Pire, l'histoire qui nous est délivrée ne présente aucun intérêt. Personnellement, je n'arrivais pas à me convaincre qu'une série aussi nulle ait pu durer 8 saisons sur Canal+, alors, j'ai insisté en regardant la suite. Par chance, tout ces défauts ont été gommé dès la saison 2, et là enfin, j'ai commencé à vraiment apprécier la série. En d'autres termes, il ne faut pas s'arrêter à la saison 1 pour juger cette série, il faut lui donner sa chance.
Au final, les personnages sont attachants, et les histoires assez intéressantes pour avoir envie de voir la suite. Coté scénarios, le fil conducteur de chaque saison est toujours intéressant, mais on reprochera quand même, par moment, des attitudes/comportements assez débiles des personnages qui n'ont pas d'autres raisons d'être que de créer des rebondissements/complications dans les intrigues. Le problème c'est que ça se voit et que ça gâche un peu le plaisir.
Bref, sans qu'il s'agisse d'une grande série (on est loin de l'intérêt qu'ont succité Braco ou Mafiosa par exemple), elle se regarde bien en mode 'consommation'.

Excellent final jusqu'au dernier épisode. Haletant, suspense jusqu'au bout, chapeau les artistes. Quelle belle série, quelle belle énergie déployée par toute votre équipe. Une performance exceptionnelle

j'ai dévoré cette superbe série policière en 2-3 mois. pleines de rebondissements, de suspense, d'intrigues bien ficelées, sans parler aussi du jeu des acteurs qui est excellent.

Ne boudons pas notre plaisir même si on frôle parfois la caricature, les personnages sont tous très attachants. Le réalisme est au cœur de la série. C'est de la régalade et oui c'est la meilleure série policière française.
Toutes les saisons de la 1 à la 8 sont remarquables.

Clap de fin pour « Engrenages » après 15 ans de bons et loyaux services. En effet, cette série a été sur la durée d’une excellente tenue et c’est avec regret que nous quittons Laure, Gilou, et tous les autres. Ali le policier, Maître Edelman l’avocat, le commissaire Beckrich prennent de l’importance dans cette huitième saison qui accueille une nouvelle juge interprétée intelligemment par Clara Bonnet, et qui réussit (presque) à nous faire oublier le juge Roban grâce à la qualité d’écriture du rôle. Dans cette ultime saison, le titre « Engrenages » est particulièrement approprié, vu la situation dans laquelle Gilou va se retrouver embarqué. Cette fois ci, la solidarité de l’équipe jouera à plein, ce qui n’avait pas toujours été le cas dans les saisons précédentes. Tout cela dans un contexte d’enfants migrants livrés à eux mêmes et exploités comme il se doit par de malveillantes natures humaines. L’ensemble fonctionne, et nous sommes bien dans une série noire, dont la fin, elle, sera pour une fois, plutôt lumineuse.

Quand C+ était au sommet, il nous offrait cette série. C'est le top du top.
8 saisons de haut niveau, d'un réalisme, d'un casting au complet parfait.
Série policière française qui s'exportera facilement vu sa qualité.

Si c’est la première fois que je prends la peine de rédiger une chronique sur cette série, j’en suis pourtant un fan inconditionnel depuis son tout début, en 2005. J’ai, dès le départ, été happé par le sens de la narration et cette façon unique de décortiquer notre système judiciaire. J’ai suivi chaque nouvelle saison avec un intérêt grandissant, m’attachant de plus en plus aux personnages principaux et/ou secondaires. Cela étant dû aussi bien à la qualité des intrigues, que de la progression des personnages, mais surtout à celle de l’interprétation. Dire que le casting était idéal est sans doute quelque peu démago, et pourtant, comment imaginer d’autres acteurs dans la peau de Laure, Gilou, Pierre ou Tintin, et ce dès le terme du premier segment ?
Vous l’aurez compris, la fin étant annoncée avant la diffusion de cette huitième saison, mon attente était à la hauteur de l’exigence dont avaient fait preuve les équipes créatives, artistiques et techniques jusqu’à présent.
Mais je ne pouvais m’empêcher d’être sceptique, car la précédente s’était clôturée de façon spectaculaire, logique et implacable. Je pensais donc que, peut-être, je m’engageais sur le chemin de la saison de trop. En admettant tout de même que l’arc narratif de Gilou (Thierry GODARD) et de sa relation avec Laure (Caroline PROUST) n’était pas totalement conclu. Il en était de même pour Joséphine (Audrey FLEUROT), qui avait besoin de se trouver après les épreuves subies précédemment. Il y avait vraiment de la matière, mais, malgré tout, je craignais ce baroud d’honneur.
La direction de la précédente saison, et de sa conclusion, était clairement celle de la tragédie. Allions-nous nous enfoncer dans ce gouffre et glisser dans un segment noir de noir ? Chaque personnage restant dans ce dernier volet est donc, en début de course, prêt à glisser d’une façon ou d’une autre du côté obscur de la vie, encore sous le choc des évènements de la saison précédente, celle-ci se déroulant quasiment dans la foulée.
Cette saison 8 permet, une fois n’est pas coutume, d’aborder un sujet de société (les enfants migrants en situation irrégulière et délinquants), relié à une criminalité plus « traditionnelle ». Les deux affaires se rejoignant, les personnages seront encore et toujours inextricablement (re)liés. Comme d’habitude, nous suivons les personnages au plus près et la quête de véracité, encore plus que de vraisemblance, rend cette enquête palpitante. Mais les personnages ne sont pas oubliés ou éclipsés par les méandres judiciaires et évoluent au fur et à mesure de l’intrigue, pour ne pas dire qu’ils l’impactent véritablement, pour la troisième ou quatrième saison consécutivement.
Et puis vient la fin, la conclusion, le climax de 15 ans à suivre des êtres humains qui errent dans leurs vies et leurs métiers. Lorsque je l’ai prise en pleine face, je suis resté sur ma faim. Puis, vint l’après et sa réflexion, plus que le sentiment de fin, de m’être séparé de vieux amis que je ne verrai plus. Contrairement à ce l’on aurait pu penser (attendre ?), les auteurs ont catégoriquement refusé le spectaculaire et la noirceur. Ils ont choisi la lumière. Car, si tout ne se termine pas au mieux pour les différents protagonistes, on en ressort plein d’espoir et tournés vers l’avenir. Ce qui peut paraître contradictoire pour une série souvent si sombre, que ce soit dans les thèmes abordés ou le devenir des personnages. Une fin globalement positive était finalement la plus belle surprise qu’ils pouvaient nous faire et ils l’ont osée ! Malgré cette orientation, les personnages et leurs destins vont au bout de leur logique. C’est aussi là la marque des grandes séries : chaque personnage finit comme, et là où, il doit finir. Ceci est également une preuve de courage de la part des scénaristes, car il est souvent facile de céder au « happy end » ou au fan service.
Et maintenant, que vais-je faire ? Eh bien, commencer par revoir la dernière saison et peut-être réattaquer l’ensemble de la bête afin de l’apprécier dans son ensemble, mais cette fois, en connaissant vraiment la fin.

Très très grande série .Hélas,dernière saison totalement dégoulinante de bons sentiments,avec une ode à l'angélisme et au politiquement correct .Avec mention spéciale à Audrey Fleurot dont le personnage Joséphine atteint des sommets de ridicule.

La meilleure série canal de tous les temps qui aide à comprendre les rouages des enquêtes et de la justice française
Je l'ai vu et revu et je m'en lasse jamais !

Je trouve cette saison 6 moins prenante que les précédentes... Le personnage de Laure devient assez insupportable et caractériel, elle devient agaçante dans son personnage de chef, de mère, d'amante... Sa relation avec Gilou est limite pénible. Josephine a pété les plombs et devient extrêmement dure. Le juge Roban n'est plus si intégre... Bref, la série s'essouffle un peu, j'espère que la suite remet tout ça sur les rails...

Saison, très décevante, par rapport au dynamisme des précédentes... Pas d'histoire, pas de scénario... Berthaud est insupportable, inaudible, tête à claques, Gilou est pénible, macho, crado... Les autres protagonistes ont vraiment l'air de se faire chier... Et on s'ennuie ferme... Une enquête financière incompréhensible dont on se fout royalement... Des filatures, des planques dans les bagnoles, des sandwichs dans les bagnoles, quelques interpellations, de brefs moments d'intérêt et d'excitation, puis tout retombe à plat... Les dialogues sont limités, on ne comprend rien parfois car ils marmonnent et bouffent leurs mots, mauvaise diction et mauvaise prise de son... Mais, je terminerai la saison, puis, la série, en espérant que la dernière relève un peu celle-ci...

Les dernières saisons ( surtout la 7) sont un peu en dessous des précédentes..
De polar, on est passé à une chronique psychologique sur les maux de notre société.avec tous les codes du politiquement correct... Le juge Roban et Tintin me manquent et je ne reconnais plus Joséphine qui est devenue insipide...
Seul le capitaine Ali tire son épingle du jeu.
La 2ème partie de la saison 8 s’améliore grâce à l’intrigue avec spoiler: Gilou
et le spoiler: braqueur
interprété par spoiler: Kool
spoiler: Sheen
) mais on retrouve quand même pas la qualité des premières saisons....