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    Twin Peaks - The Return (Mystères à Twin Peaks)
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    Shaigan
    Shaigan

    90 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2017
    En 1990, la série Twin Peaks fut un véritable OVNI (ou plutôt OTNI, objet télévisuel non identifié ?). A l'époque, les séries n'étaient pas d'une très grande qualité, même les bonnes. A des années-lumière du cinéma en tout cas. Et voilà qu'arrivait David Lynch, un véritable auteur de cinéma, qui mettait la série-télé au service de son art, et donnait enfin ses premiers titres de noblesse à ce médium.

    Depuis, bien des choses ont changé : guidées par ce précurseur, les séries ont gagné en qualité. Et à partir des années 2000-2010, on peut même dire avec un peu de provocation qu'au niveau de la qualité et de l'intérêt, les séries ont largement dépassé le cinéma. Alors qu'on cherche en vain des films de ces 15 dernières années qui ont vraiment tout changé, ou qui ont vraiment impressionné, ou qui ont passionné les foules au point d'engendrer des débats sans fin à propos d'eux, le monde des séries a vu naître de telles œuvres qui ont marqué leur époque : The Wire, Lost, Breaking Bad, Game of Thrones, et d'autres. Aucun film de ces 15 dernières années n'approchent la qualité ou l'intérêt de ces séries.

    Du coup, quand fut annoncée cette Saison 3 inespérée (prédit il y a 25 ans à cette date !), malgré le bonheur engendré par cette annonce, on pouvait aussi avoir un peu peur. Le Twin Peaks de 1990, aussi géniale était cette série à l'époque, ne paraitrait-elle pas un peu vieillotte et ringarde à l'heure des séries actuelles ? Ou à l'inverse, si elle était mise aux goûts du jour, alors ne trahirait-elle pas l'esprit original de la série ?
    Sans oublier que la plupart des "retour" sont en général complètement ratés (cf. le retour de X-Files). De plus, on constate malheureusement que la plupart des meilleurs auteurs et réalisateurs perdent leur mojo au fil du temps et des années, et qu'une fois vieux, ils n'ont plus que l'ombre du talent qu'ils avaient dans leur jeunesse. Lynch ferait-il parti des rares exceptions à cette règle ?

    Et bien la réponse à cette dernière question est OUI ! Lynch est toujours un maître, n'a rien perdu de son talent, et Twin Peaks est toujours un OVNI dans le paysage des séries télé.

    C'est d'ailleurs en voyant à quel point cette série est différente de tout ce qui se fait actuellement à la télé qu'on remarque par la même occasion à quel point toutes les autres séries se ressemblent, que ce soit dans la manière de filmer, d'aborder les personnages et de raconter les histoires. Toutes les séries, même les bonnes, mêmes celles qui veulent désespérément se donner un air original ou une réalisation créative.

    Je ne ferai pas ici une analyse poussée de cette saison 3. Je pense que c'est typiquement le genre d’œuvre qu'on doit découvrir par soi-même et dont on doit se faire sa propre interprétation sans influence extérieure.
    Je dirai simplement que cette saison 3 est un chef-d’œuvre et qu'il s'agit d'une "oeuvre-somme" de la carrière de David Lynch.

    Je ne sais pas si c'est parce que ce dernier a maintenant 71 ans, ou si parce que tous les épisodes se finissent par un hommage à une personne décédée du casting, mais j'ai l'impression que David Lynch a voulu livré ici son testament artistique. Et quel testament !
    Orianne N
    Orianne N

    15 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juin 2017
    L'épisode 8 est spécialement déroutant mais ici Lynch nous livre une interprétation du mal, à l'origine de toute l'histoire. Tout est question de temps, d'ombre et de lumière. Les habitués des séries classiques où rien n'est posé, tout va trop vite passeront leur chemin. Twin Peaks nous ré-apprend le temps, la réflexion, le plaisir de l'ennui et la contemplation. On touche au divin.
    Bruno65
    Bruno65

    32 abonnés 805 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 avril 2018
    Des élucubrations Filmées en 18 épisodes.Du grand n'importe quoi ce retour de Twin Peaks et pourtant j'avais apprécié les 2 premières saisons!
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 358 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 octobre 2018
    25 ans plus tard, la voilà de retour cette série mythique et j’avoue que, comme beaucoup, j’oscillais entre excitation et crainte. Excitation d’abord parce que… bah « Twin Peaks » quoi ! Déjà rien que ça, moi ça suffit à m’exciter. Mais quand en plus on prend en considération que l’idée d’une suite 25 ans plus tard a été plus ou moins suggérée à la fin de la saison 2, ça sent quand même le projet réfléchi depuis le départ, et donc – forcément – ça ne peut être qu’alléchant. Mais bon, crainte également parce que… bah vingt-cinq ans justement. Il y a vingt-cinq ans, « Twin Peaks » était un précurseur, mais en utilisant des codes narratifs et visuels qui aujourd’hui pourraient paraître dépassés. Une mise à jour s’imposait forcément, mais d’un autre côté, qui dit « mise à jour » dit aussi « risque de dilution » de ce qui faisait l’esprit « Twin Peaks ». Alors bon, j’étais curieux et réticent à la fois et c’est avec cet esprit là que je suis rentré dans la série… Eh bah je confirme. C’est curieux… Et un peu repoussant à la fois. Malgré tout, l’un dans l’autre, un constat s’est rapidement imposé chez moi. J’ai tout de suite retrouvé ce qui faisait pour moi la force de Lynch. Et quand je dis ça, je ne parle pas forcément de son esthétique bizarre. Non. Moi, ce que je trouve fort chez Lynch, c’est sa capacité à flirter en permanence entre le sens et le non-sens. Dès qu’on risque de décrocher parce que c’est trop perché, il vient nous ressaisir avec un élément qui nous reprend par la main. Cette sensation d’équilibrisme, chez lui, j’adore. Et pour le coup, j’ai trouvé que les trois premiers épisodes étaient totalement dans cette logique là. On tire d’abord beaucoup sur la corde de l’expérimentation visuelle et sensorielle, puis on parvient toujours à raccrocher le spectateur avec du concret, du terre à terre, de l’intrigue… Alors ça, pour le coup, j’ai trouvé ça bon, surtout qu’en plus la série parvient à faire quelque-chose que je ne pensais plus possible dans les séries d’aujourd’hui : c’est ce miracle de parvenir à imposer son rythme. Un épisode de « Twin Peaks », je trouve que c’est vraiment une autre dimension où les choses se passent dans une sorte d’espace temps distordu… Mais ça passe. Cette anomalie me fascine. Et, encore une fois, sur les trois premiers épisodes ça m’a conquis… Et là, à cette étape de ma critique, je pense que voyez déjà où je veux en venir. Vous vous demandez : « mais c’est quoi son problème à partir du quatrième épisode ? » Bah à dire vrai, je n’ai pas de problème avec le quatrième épisode en particulier, c’est juste qu’à partir de cet épisode là, j’ai commencé à voir une mécanique se mettre en place. J’ai fini par saisir la logique de la construction d’un épisode. Au final, tout cela n’est qu’un enchainement de saynètes qui n’ont pas forcément de sens ; qui utilisent toujours plus ou moins les mêmes rouages pour faire du bizarre, pour finir avec le traditionnel groupe invité dans le « Bang Bang Bar »… Et là du coup se pose la question des 18 épisodes. Alors OK, du coup ça crée une sorte de pseudo-équilibre avec les deux premières saisons (la première faisant 7 épisodes et la seconde 22) – ce qui concorde avec cette logique très intelligente de cohérence globale entre les trois saisons puisque la réalisation et les effets visuels utilisés ne rentrent pas trop en déconnexion avec les deux premières saisons – mais d’un autre côté, au regard de ce qu’est cette série, je pense qu’une réduction de moitié aurait pu s’imposer. Ouais, de moitié, j’assume. Franchement, il y a quand même pas mal de redites, et un raccourcissement aurait permis une densification de l’intrigue qui – me concernant – ne m’aurait vraiment pas fait de mal (Les passages avec Dougie, mais je n’en pouvais plus dès l’épisode 6 ! C’est dire !) Et du coup, si je devais faire un bilan de mon expérience « Twin Peaks : The Return » eh bien je dirais sûrement qu’en fin de compte c’est très mitigé. Alors j’ai conscience qu’en disant cela je risque d’en refroidir quelques uns. Car bon, se bouffer presque 16 heures de David Lynch, c’est quand même costaud. Alors si en plus ça je vous annonce que ce n’est pas totalement l’éclate, ça risque de faire douche froide. Et pour le coup ça me ferait un peu chier que ça vous refroidisse parce que, globalement, j’ai quand même été content de la voir cette troisième saison. Je ne peux pas renier qu’il y a une vraie proposition de cinéma à certains moments – voire à certains épisodes – assez anthologiques. (Tout ceux qui ont vu la série ont en tête l’épisode 8, forcément.) Or, rien que pour ça, cette saison 3 de « Twin Peaks » peut se poser comme une certaine forme d’incontournable. Mais d’un autre côté, je ne vais pas vous cacher que par moment, regarder cette série, ce fut une épreuve. Il y a parfois de véritables trous d’air (comme entre l’épisode 5 et 10 qui constituèrent un segment particulièrement compliqué à regarder) ; parfois il y a aussi des épisodes franchement insignifiants au milieu d’un ensemble qui se tenait pourtant pas mal (je pense à l’épisode 15 notamment), et même s’il y a toujours une forme de singularité dans chaque scène – si bien que certaines d’entre elles pourraient être vues séparément de leur contexte et marcher quand même – l’effet de longueur peut parfois amener à l’usure. D’ailleurs, j’avoue que le seul épisode de fin fut pour moi un vrai moment d’indifférence. Je savais déjà plus ou moins que ça allait aboutir en eau de boudin. C’était de la resucée. J’ai ainsi vu le générique qui clôturait la saison avec un niveau d’émotion proche du zéro. Pourtant, dire ça, ça ne change rien à tout ce que je vous ai dit : malgré son irrégularité et ses redondances, je pense que « Twin Peaks » n’en reste pas moins un incontournable dont on ne ressort pas mécontent… Mais bon, après ça reste à vous de voir…
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    139 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mai 2017
    Avec son rythme plus lent et ses figures du cinéma expérimental, cette saison 3 est très différente des saisons précédentes et il faudra attendre une vision plus globale du puzzle imaginé par Lynch et son acolyte Frost pour savoir si la magie opère toujours 25 ans après.
    stanley.k 2
    stanley.k 2

    18 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2017
    Lynch est de retour avec comme prétexte la suite à Twin Peaks. Ont est en fait face à Du Lynch période eraserhead complétement déjanté à l’inverse de la série original qui était trop sitcom pour ma part.
    Showtime (Californication,Dexter) doivent faire une drôle de tronche en voyant le résultat tant les 1er épisodes que j’ai vu semble très peut vendable auprès d’un large publics. Le premier épisode est ultra lent ou il se passe pratiquement rien.Les 2 suivant sont du pur produit Lynchiens et partent dans des délires visuel assez Barré...La série s’annonce donc assez mémorable pour qui veuille bien y entrer...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 391 abonnés 4 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juin 2017
    C’est le comble de se dire que l’événement le plus attendu et le plus puissant de la soixante-dixième édition du Festival de Cannes est la projection d’une série. La lycéenne l’avait glissée dans le dernier épisode de la saison 2 de Twin Peaks, nous nous retrouverons dans 25 ans. David Lynch a tenu parole alors qu’on le croyait tous parti faire de la peinture, de la musique, bref tout sauf du cinéma. Nous voici donc en 2017 dans le Grand Palais Lumière à découvrir cette série tant attendue, sur un écran de 19 mètres de largeur et 8 mètres de hauteur. Créée en 1990, Twin Peaks décrit l’enquête de l’agent spécial de FBI, Dale Cooper, qui est envoyé dans la petite bourgade de Washington pour démasquer le coupable du meurtre de la jeune lycéenne Laura Palmer. En 1992, David Lynch réalisera Twin Peaks – Fire walk with me. Le long-métrage sera un prequel de la première saison et présentera les derniers jours de Laura Palmer avant son assassinat. Pour cette troisième saison, nous retrouvons l’univers surréaliste du cinéaste, où la libre interprétation prime sur la totale compréhension des faits. L’atmosphère anxiogène nous avait manqué avec ces rideaux rouges, ce parquet zébré ou encore la bague maléfique qui fait hurler les personnages. Dale Cooper est toujours enfermé dans la Loge Noire et on suppose que son double maléfique qui avait réussi à s’échapper est toujours dans le monde extérieur. spoiler: Mais un nouveau double aux cheveux longs se retrouve dans l’histoire. Qui est-ce ? Nous n’avons vu que deux épisodes… Il y a aussi l’énigme du début du premier épisode 4-3-0 suivit par 2-5-3 dans la fin de l’épisode 2. On se pose également des questions sur la boîte en verre dans New-York surveillée par un jeune homme. L’arbre avec le cerveau ou l’esprit de la prison ont aussi de quoi nous interpeller.
    C’est partie, la nouvelle saison est lancée et cette série est, nous ne sommes pas étonnés, une véritable expérience cinématographique. La mise en scène, les plans, l’obscurité et l’intensité des lumières, les hauteurs de voix, les mystères à tout va, les deux premiers épisodes de la saison 3 de Twin Peaks sont carrément flippants et suscitent de nombreuses énigmes à résoudre. Heureusement pour patienter, nous aurons le droit à une musique du groupe Chromatics.
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    Xavier Xavier
    Xavier Xavier

    2 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 juillet 2017
    C'est très lynchien, certainement trop même. J'adore Lynch, mais là, il faut qu'il arrête. Passons sur ses habituels délires sous acide, ça fait parti du truc. En revanche, on sent bien qu'il n'a pas de quoi faire une saison complète. Les longueurs sont insupportables, et surtout n'apportent rien au propos. Quant aux personnages d'origine, il le fait clairement pour faire plaisir aux fans, puisque dans la plupart des cas, on les voit, pour les voir. ils ne seraient pas là, ça changerait strictement rien à l'histoire. Enfin bon, comme toutes les séries qui reviennent après plusieurs années, cela n'a que peu intérêt. J'imagine que ses photos ne doivent pas lui rapporter assez.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 mai 2017
    En résumé je suis déçu, très déçu. Pour être honnête j'avais de gros doutes quant à la possibilité de faire revivre un tel chef d’œuvre. Après, avec 25 ans pour le faire, on pouvait y croire quand même. Cependant, après avoir vu les 4 premiers épisodes, je doute fort que cette saison aille crescendo. Les scènes s'enchainent sans grandes subtilités, on a l'impression de voir du théâtre amateur filmé. Le son lui aussi, trop souvent, est très amateur, on imagine sans le voir le plateau avec le directeur et les techniciens et on à l'impression que les acteurs font une première lecture du script. C'est mal joué, parfois très mal. Voulu ou pas je ne suis pas sure. Une bonne partie du casting de base est là mais on a l’impression, pour la plupart, qu'étant resté 25 ans sans jouer, ils ont oublié comment faire. C'est assez choquant aussi de voir des gens qui ont pris 25 ans dans la gueule (surtout pour les femmes, c'est toujours plus dur) et qui essaient de retrouver leur charisme d’antan. Pour le sympathique Dale Cooper, on le retrouve ici après la possession, donc en méchant. Le soucis c'est que le rôle d'agent du FBI super clean lui allait comme un gant, mais le rôle de Bob ne lui va pas. Il joue bien par rapport à beaucoup d'autres acteurs mais on n'y croit pas. Autre regret, Twin Peaks S01 S02 c'est beaucoup de vie, d'humour avec une subtile dose de mystère et de dark. Pour la S03, les auteurs mettent un maximum de dark et nous balancent les symboles (rideaux rouges, personnages de la black lodge etc.) à la louche. Trop de dark tue le dark. Pour l'humour, les quelques tentatives Avec Lucy et Andy sont pathétiques.
    Donc voila, je doute que le reste de la S03 me surprenne même si je ne demande que ça bien sur.
    Pascal
    Pascal

    165 abonnés 1 704 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 avril 2021
    "Twin peaks " saison trois. David Lynch est un réalisateur que j apprécie beaucoup. Je l ai découvert en salle, dès son premier film et j ai bien entendu vu l ensemble de sa filmographie et certains opus plusieurs fois avec toujours beaucoup de plaisir. Je considère " Mulholland drive " comme son chef-d'oeuvre et un des meilleurs films de ces vingt dernières années. Vous êtes prêts ? Ok. Alors voilà : J'ai éprouvé une très, très mais alors très grande déception en visionnant le troisième volet de cette série excellente. C'est simple, c'est vraiment très très mauvais. J'ai dû me forcer pour aller jusqu'au bout de ce pensum. Pour ne pas terminer sur une note trop négative, je dirais que quelques passages surnagent et on retrouve parfois les fulgurances de la série. Il aurait sans doute fallu couper environ soixante pour cent de la durée des épisodes. On est aussi rassurés pour la santé de Lynch, ce n est pas avec le travail que lui a donné le scénario de la saison trois, qu'il a risqué une crise cardiaque. J'oublie cette purge d'anthologie et je me repasse "blue velvet".
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 11 septembre 2017
    Quelle déception de découvrir ce Lynch-là. On a l'impression qu'il considère que tout ce qui traverse son esprit mérite d'être mis en scène. Le spectateur n'a plus sa place dans cette nouvelle approche auto-centrée, bien loin des deux premières saisons magistrales.
    Bobby S.
    Bobby S.

    7 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2017
    Plus proche de Inland Empire et Lost Highway que la série originale, Twin Peaks n'en reste pas moins énigmatique, intriguant, dérangeant voire flippant.
    On reste totalement captivé par ces 2 premiers épisodes!
    Rolland P.
    Rolland P.

    2 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 novembre 2018
    J'adore David Lynch, il a fait de nombreux chef d'oeuvres dont les 2 premières saisons de Twin Peaks. Mais avec cette 3 éme saison, rien n'y fait, je trouve cette saison catastrophique, insipide. Rares sont les moments captivants, nombreuses sont les séquences maladroites, incohérentes... Une très grosse déception !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 août 2017
    Ha David tu nous avais manqué ! Me revoilà plongé dans cet univers qui me fascine tant, qui me transporte à chaque fois. Le seul cinéaste qui réussis à vous faire quitter votre canapé. Les personnages des premières saisons nous manquent, la magie burlesque n'est plus la même. Mais on s'en fou on va voyager encore ailleurs et c'est ça qui est bon ! Merci !
     Kurosawa
    Kurosawa

    592 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 avril 2021
    Attention, cette critique dévoile des éléments essentiels de l’intrigue.
    Fallait-il espérer de David Lynch qu'il résolve tous les mystères inhérents aux deux premières saisons de sa série phare et à ceux instaurés dans ce déroutant retour ? Il suffit de connaître un peu le travail de l'artiste pour savoir que, loin de contenter les désirs de son spectateur, c'était une œuvre complexe qui allait être proposée. C'est sans doute la dernière fois que Lynch se lance dans une telle entreprise de mise en scène, et on pouvait craindre le pire au vu de sa liberté créatrice totale sur le projet. Mais, comme tout grand cinéaste arrivé depuis longtemps à maturité, Lynch a les idées claires et a pensé cette troisième saison de manière extrêmement rigoureuse : d'abord sur le plan géographique, il s'agit d'éclater l'action à différents endroits des États-Unis pour revenir len-te-ment au centre névralgique, qui semble déterminer tout un espace-temps, point de rupture de mondes parallèles interconnectés : Twin Peaks. C'est ici que tout devait finir, pas dans une démarche vainement nostalgique, mais dans un élan double, empreint d'une déchirante mélancolie et d'une abstraction nouvelle. Mélancolie dans la manière de retrouver les personnages que nous avons tant aimé et qui ont vieilli – et meurent pour certains : en effet, il ne faut pas voir dans ce « retour » des anciens un simple éloge morbide, mais la marque d'un amour inconditionnel en ce que tous ont quelque chose à dire, à faire. Que ce soit Andy, Hawk ou encore Bobby Briggs, tous portent des responsabilités qui les obligent à regarder à la fois derrière, puisque le passé ne cesse de conditionner le futur, mais aussi devant eux. Le geste de Lynch n'est pas passéiste, il est profondément vital, comme en témoignent l'intégration de nouveaux personnages essentiels (Freddie, Diane, etc.) et un humour à plusieurs facettes qui vient contrebalancer (ou servir) l'indéniable noirceur de cette troisième saison. Il fallait déjà oser faire de Dale Cooper un être complètement catatonique, seulement capable de se mouvoir à la vision d'un gobelet de café ou d'une tarte aux cerises : toutes les scènes avec Cooper – ou plutôt Dougie Jones – fonctionnent selon un comique immobile, d'une lenteur follement audacieuse, où le décalage de vivacité entre Dougie et ceux qui l'entourent provoque chez le spectateur un mélange de stupéfaction et d'hilarité inédit dans l’œuvre de Lynch, proche de ce qu'a pu faire Tati avec Monsieur Hulot. Associés ou opposés à Dougie, les frères Mitchum débarquent en archétypes farcesques attachants et le couple Hutchens comme moteur d'un humour noir révélateur du « dark age » évoqué par Lynch. Si l'humour prend une place importante, c'est bien le désespoir qui domine dans son ensemble : toutes les apparitions de Mister.C, incarnation du Mal, sont d’ailleurs la trace de cette déshumanisation glaçante, la fin définitive de l’innocence. La peur domine, engloutit tout, comme lorsque le jeune couple faisant l’amour dans l’épisode 1 se fait subitement déchiqueté par un mystérieux ectoplasme ou quand un petit garçon est sauvagement écrasé par le camion de Richard Horne dans l’épisode 6. Plus rien ne peut être sauvé parce que le Mal est définitivement implanté, idée matérialisée dans le métaphysique épisode 8, dont la plasticité expérimentale rappelle l’univers visuel d’Eraserhead. L’abstraction mise en œuvre ici peut faire écho à certains plans de la filmographie de Lynch, mais elle comporte avant tout des intuitions jamais vues. L’épisode 3 est peut-être le moment le plus emblématique de ces expérimentations ; quand Cooper quitte la Black Lodge, il se retrouve dans une pièce aux couleurs saturées et où l’action se déroule de manière hachée : les gestes n’ont aucune continuité, s’exécutent dans un mouvement constant d’arrêt et de reprise, ils s’inscrivent dans un montage hyper fracturé qui tente de rendre compte avec la plus grande justesse de l’idée de cauchemar. À peine sorti de la pièce, Cooper ne se retrouve ni plus ni moins que dans l’espace, au-dessus d’un vaisseau en carton et voit défiler la tête spectrale et gigantesque du Major Briggs : l’expérimentation, qui n’a rien à voir avec le formalisme – nul systématisme ici, mais une invention constante – renvoie aussi à un amour des formes de trucage tout à fait archaïques, aux premiers effets spéciaux de Méliès, à un bricolage technique très concret qui déstabilise moins qu’il n’émeut. C’est donc à travers une pluralité de tonalités, de formes, de rythmes et de ruptures que Twin Peaks : The Return construit sa richesse et sa cohérence. S’il se démarque sensiblement des deux premières saisons, il fait aussi le lien avec elles – et avec Fire Walk with Me – en particulier dans ses deux derniers épisodes où le passé semble révisé. Revenir à Twin Peaks, c’est revenir en arrière, au moment où tout a commencé, à la mort de Laura Palmer : c’est son mystère qui a fait venir Dale Cooper à Twin Peaks, c’est son mystère qui l’obsèdera toute une vie, sans qu’une réponse ne lui parvienne. Il ne fallait pas espérer de résolution, mais comprendre ce que provoque ce retour dans une ville que l’on redécouvre lors des envoûtantes dernières minutes de la saison. On ne sait pas vraiment ce qui se joue entre Cooper et Laura, dans cette nuit qui semble dépourvue d’indices, ni ce que ce cri final implique ; en revanche, ce que l’on sait, c’est que ce cri est l’expression d’une détresse insondable, le signe d’une ouverture démentielle, dont le vertige n’a pas fini de nous hanter.
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