La voici donc ! La fameuse ! LA série !
Poussé par la curiosité car en ayant entendu vaguement parler, je n'ai pas pu résister au plaisir de prendre le 1er coffret Twin Peaks à la bibli. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne pensais pas devenir aussi addict. J'ai regardé les 3 coffrets en 2 semaines et demie. Les épisodes se succédaient à une vitesse folle. Je voulais savoir qui avait tué Laura Palmer. Et même si on le découvre à l'épisode 15 ou 16, je n'ai pas perdu une miette de ce qui suivait, tout aussi intéressant, même si le fil rouge (Laura Palmer) n'était plus là. Mais je comprends ces fans qui maudissent Frost et Lynch de l'avoir dévoilé si tôt. Il faut tout de même savoir que c'est la chaîne ABC qui a demandé à ce que l'on fasse cette révélation le plus tôt possible, en opposition avec ce que pensaient Frost et Lynch. Mais la pression d'une chaîne vous pousse à bien des choses !
Toujours est-il que tous ces épisodes sont à chaque fois des chefs d'oeuvre. Vous savourerez le bijou d'ambiance dès le pilote. Cett atmosphère sirupeuse, que l'on pourrait croire lisse mais qui en réalité est très rugueuse. On voit que dans Twin Peaks, tout le monde a ses petits secrets et on pourrait parfaitement appliquer la phrase de Gregory House à cette ville : "Tout le monde ment".
Des chefs d'oeuvre donc par leur ambiance, leur construction ( de nombreuses intrigues sont entremêlées, mais sans que l'on si perde) et surtout des moments d'anthologie, comme les rêves de Cooper, à vous glacer le sang ( je vous jure que ça m'a mis des frissons à la fin de l'épisode 3). Ces moments fantasmagoriques, parfaitement orchestrées par le maître Lynch nous donne une impression de gêne et de perfection glacée.
A noter aussi que le suspense est au rendez-vous. Il atteint notamment son comble à la fin de l'épisode 7. Le plus saisissant final season que j'ai jamais vu.
Il est aussi bon de signaler les autres points forts, telles les compositions sublimes d'Angelo Badalamenti (le générique notamment est fabuleux).
Du point de vue du jeu, certains pointeront le surjeu (à mon avis demandé par Lynch) de certains comédiens. Or, ils se trouvent qu'en réalité cela renforce la crédibilité de leur personnage et leurs faiblesses.
Mention spéciale à Kyle MacLachlan qui campe un Dale Cooper tout en intelligence, réflexion, tiraillements parfois, et en subtilité. Son jeu est absolument remarquable.
Pour en revenir aux épisodes même, on appréciera les petites notes d'humour (tels la surdité de Gordon Cole, les dialogues entre Andy et Lucy ou le retour en enfance de Nadine) qui permettent d'adoucir la noirceur sous jacente de certaines intrigues.
Voila, je n'ai eu le temps que de dire quelques mots, ceux qui est bien difficile pour une série telle que Twin Peaks, la plus étrange, dérangeante, effrayante, passionnante et attachante qui n'ait jamais été fait.
A voir dans sa vie ce chez d'oeuvre orchestré par Mark Frost et le génial David Lynch.