Franchement, ce manga est un des pires que je n’ai jamais vu (attention, je n’ai jamais lu le manga papier). Pourtant, j’aime les shonen sportifs ; je suis une grande fan d’Ippo, et d’Hikaru Non Go (bon ok, ce n’est pas si sportif que ça, mais c’est le même esprit) Ici, les personnages sont complètement clichés, et n’ont strictement aucune crédibilité, aussi bien physiquement (tous les rivaux ont le physique du beau gosse mystérieux, des coupes de cheveux et des corpulences ahurissantes) que mentalement. On y retrouve pêle-mêle des techniques aux noms farfelus à la DBZ, des entraînements bidons qui ne muscleraient même pas un moucheron, un enjeu débile (mon dieu, mais tu te rends pas compte, c’est notre dernière année à nous, et notre dernière chance de gagner la Christmas Ball, zut quoi !). Si encore c’était dans un but complètement humoristique, ça irait, mais non, le ton sérieux est souvent de rigueur. La progression extrêmement rapide de l’équipe des Devil Bats est d’un grand n’importe quoi ; sérieusement, une équipe composée d’une grande majorité de frais amateurs, a-t-elle réellement une chance contre des sports-études ? La question ne se pose même pas, pourtant, on verra que la motivation (si je m’entraîne et que j’y crois, j’y arriverais, youpi !) et la confiance en soi peuvent faire bien des miracles, dans le monde enchanté des mangas…Certes, les matchs restent intéressants, mais bien trop longs, et n’offrent que des dénouements prévisibles. Les épisodes entre chaque matchs sont d’un ennui mortel. Bien que certains vantent le côté humoristique et fun de cette série, je n’ai jamais ri devant un seul épisode, à la limite, ricané un peu lorsque Himura fait des siennes. Et enfin, le pire, pour la fin : le graphisme. Merde, on est en 2010 là ! Les coupes de cheveux (Sena et Hiruma en tête) qui changent de taille et d’aspect tous les épisodes, et le minimalisme de l’animation, ce n’est plus pardonnable ! Et le titre…Sérieux, ça veut dire quoi, Eyeshield ? Oeil du bouclier ? Bon, au moins, cette série m’aura permis de survoler les règles du football américain. Survoler, je dis bien ; car les techniques à base de bons de 6 mètres de haut, je ne crois pas que ça existe…