J'aimais vraiment étant enfant, je ne m'attendais pas vraiment à aimer à nouveau, et cela n'a clairement pas été le cas. En fait, je crois que si vous ne faîtes pas marcher à fond la nostalgie, je crois même que la série serait limite irregardable. La photo est juste dégueulasse, les comédiens souvent plus que moyens (pas aidés par une VF souvent immonde, il faut le reconnaître) et les histoires souvent limitées à leur plus simple expression : pas évident de résumer un roman, même court, en une vingtaine de minutes. Pourtant, et même si j'étais totalement conscient de l'aspect parfois ridicule de l'entreprise (ah oui, j'ai oublié de vous parler des effets spéciaux : sans doute ai-je bien fait!), au moins est-ce sans prétention et n'a pas le mérite de se prendre au sérieux, presque comme si les créateurs étaient conscients de la médiocrité du truc, le rendant du coup plus léger, avec un minimum d'humour. De plus, s'il faut au moins reconnaître une qualité à « Chair de poule », c'est son regard sur l'adolescence. Loin des hystéries que l'on peur voir presque systématiquement sur le sujet, j'ai notamment apprécié qu'ici, les relations frères-sœurs soient presque systématiquement apaisées, fraternelles, solidaires (ce qui n'empêche pas les petites disputes, heureusement!) : bien plus efficace pour trouver une solution face à l'ennemi. Après, c'est un peu la seule réelle qualité que je lui trouve, d'autant que si vous êtes un minimum familier des romans, vous ne serez pas surpris par le « twist » systématique : au début ça amuse, et puis on se lasse, d'autant qu'ils sont souvent assez prévisibles, même si certains sont quand même sympas. Et dans ce festival d'acteurs plus ou moins ratés, une seule future vedette, et pas n'importe laquelle, s'il vous plaît : Ryan Gosling, même s'il serait vraiment mentir d'écrire qu'on voyait déjà une future star, loin de là. Bref, au moins ne nous aura t-on pas trop menti sur la marchandise : la nostalgie peut parfois avoir des vertus insoupçonnées.