Moins bon que la première saison, mais néanmoins haletant, ce deuxième volet de la série s'éparpille un peu trop, mais tient tout de même la route. En effet, cette saison perd un peu d'impact par rapport à sa grande sœur, et mise sur les rebondissements et les manipulations plus que le suspense et la tension. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, mais le tout perd un peu de sa saveur originelle. On a toutefois plaisir à retrouver nos personnages, dans cette chasse à l'homme qui se révèle tordue et un poil alambiquée. Les nouveaux personnages sont bons, à commencer par Alex Mahone, personnalité ambigüe et némésis de Michael, mais aussi Bill Kim, un peu cliché certes, mais efficace.
Ce qui m'a gêné, c'est qu'on sent que les scénaristes sont parfois perdus. Ce n'est pas non plus du niveau de Lost, mais par moments l'écriture est un peu poussive. Peut-être est-ce dû à la longueur de la saison, que j'ai trouvée trop longue, plus qu'aux scénaristes en eux-mêmes. Déjà, je trouve qu'à l'heure d'internet et des chaînes d'infos en continu, la probabilité que
les fugitifs passent autant inaperçu
est faible. Par ailleurs,
j'ai trouvé dommage de tuer certains personnages aussi vite (John Abruzzi, Tweener), alors qu'ils avaient du potentiel. Certes, je comprends que gérer autant d'intrigues était laborieux, mais tout de même, j'ai trouvé ça regrettable
. Enfin,
bien que satisfaisant, j'ai trouvé l'arc narratif de Paul Kellerman quelque peu invraisemblable; je conçois qu'il veuille se venger, mais son retournement de situation et son passage chez les "gentils" est quand même gros au vu de tout ce qu'il a fait subir à nos personnages.
Malgré tout, il y a quand même du suspense, notamment avec
l'intrigue de l'argent de Westmoreland, ou encore avec le tatouage qui va finalement se retourner contre Michael
. Par contre, je trouve la toute fin de la saison vraiment frustrante : au-delà de l'aspect dramatique,
j'ai vraiment été blasé lorsque j'ai compris que pour la suite on aurait encore une histoire d'évasion, qui risque fatalement d'être lassante
.
En clair, cette deuxième saison de Prison Break n'est pas aussi bonne que son aînée, mais reste largement satisfaisante. Malgré une écriture un peu poussive et un schéma répétitif, l'intrigue se conclut bien. Dommage que ça finisse un peu en eau de boudin.