Un chef d’œuvre ? Un suspens assuré ? Une tuerie ? Les mots manquent pour qualifier la première saison de la série culte Prison Break. Réalisé par Paul T.Scheuring (créateur du film Un homme à part, 2003), cette série nous transporte directement derrière les barreaux de Fox River (Illinois), dans l’univers difficile de la prison où criminels, pédophiles, innocents et simples petits voleurs doivent cohabiter.
L’Histoire commence avec le meurtre de Terrence Streadman, le frère de Caroline Reynolds (vice présidente des Etats Unis), un meurtre dans lequel Lincoln Burrows semble impliqué, et pour lequel il est condamné à mort. Convaincu de l’innocence de son frère, Mickael Scofield décide de se faire incarcérer avec son frère, après s’être fait tatouer les plans de la prison pour s’évader. La relation fusionnelle entre les deux frères augmente le taux d’adrénaline dans un monde où la violence, la corruption et la trahison sont au rendez vous.
Si les décors sont merveilleusement bien choisis, le choix des personnages et des acteurs l’est tout autant. On commence déjà avec un Wentworth Miller remarquable, qui incarne parfaitement le rôle principal sans jamais sur jouer, et qui arrive à transmettre toute l’émotion par son regard foudroyant, d’où son surnom « Gueule d’ange ». Pas étonnant qu’il est reçu le prix du meilleur acteur de série en 2006, lors de la 63ème édition des Golden Globes. Dominic Purcell incarne quant à lui le rôle dramatique du grand frère et du père de famille condamné à mort, qui en plus de devoir accepter de mourir pour un meurtre qu’il jure n’avoir pas commis, doit se soucier de la vie de ses proches, plusieurs fois mise en jeu. Son rôle est primordial puisque c’est sur lui que toute l’intrigue se focalise. Mais le public ne se sentirait pas autant pris en otage par chaque épisode sans l’intervention des différents détenus, en particulier des 4 principaux. En premier lieu Theodore Bagwell, allias Tbag, parfaitement interprété par Robert Knepper, qui a d’ailleurs été nommé meilleur méchant de série lors des Tenn Choice Awards 2007. Sa nomination n’est pas surprenante vu la complexité de son personnage qui ne cesse de nous surprendre et de nous faire peur à chaque épisode. C’est par ailleurs grâce à l’incarnation du personnage, de sa folie et de son sadisme que Robert Knepper parvient à faire de Tbag un personnage sans pitié mais presque remarquable. Passons maintenant à Fernando Sucre, joué par Amaury Nolasco. Ce petit voleur, fou amoureux de sa belle, n’a rien de méchant comparé aux autres détenus, et on en vient même à se demander ce qu’il fait là au début de la saison. Mais c’est par sa loyauté, son humour et sa gentillesse que Sucre devient rapidement le bras droit de Mickael et devient tout aussi captivant. Enfin, bien qu’ils restent secondaires, John Abruzzi (Peter Stormare) et Benjamin Miles franklin (Rockmond Dunbar) sont deux détenus très différents mais qui ont tous deux leur rôle à jouer dans l’évasion. L’un est à la tête d’une organisation mafieuse, l’autre provient de l’armée, et tous deux apparaissent très vite comme de parfaits atouts pour l’évasion. Pour finir avec les personnages, la délicieuse Sara Tancredi interprétée par Sara Wayne, rajoute de la douceur et de l’innocence dans un monde de brutes, et l’affection de Mickael envers elle est rapidement partagée par le public.
Bref, en résumé, le scénario, le casting, la musique et les décors forment un tout qui lègue à cette première saison une place dans les séries cultes, car Prison Break maintient le suspens jusqu’au bout et emmène réellement l‘esprit du public ailleurs…