La saison 6 d'How I Met Your Mother a souvent fait polémique, et le fait encore aujourd'hui. Certains prétendent que c'est mauvais, d'autres que c'est génial. J'aime à penser que je me situe dans la seconde manière de penser. D'aucun diront que la série perd de son impact, de sa saveur, en se détournant de son idée principale, les rencontres amoureuses de Ted Mosby, propices à l'humour de masse, et massivement efficace. Pendant tout le long, une question me revenait sans cesse en tête : n'aime-t-on pas cette sixième saison parce qu'elle est véritablement mauvaise, ou simplement parce que, par manque de courage, l'on suit l'avis collectif, qui n'apprécie guère le changement de ton de la série? Personnellement, je répondrai par la seconde possibilité, à mon goût la plus probable, tant le niveau est élevé. Bon, cette critique sera, comme souvent, purement subjective; si vous n'accrochez pas au concept même de la série, forcément que vous serez en grand désaccord avec moi. Néanmoins, j'aime à penser que mes arguments seront logiques, cohérents et défendables. Commençons, donc. Au niveau des acteurs, c'est toujours du très bon. Les cinq protagonistes prennent toujours plaisir à collaborer pour nous offrir, une fois de plus, un résultat à la grande hauteur des attentes. Tous sont convaincants, drôles et engagés dans leur personnage; ils lui apportent une certaine touche personnelle, une personnalité qu'on ne refuse pas. C'est aussi cela qui différencie "How I Met" des autres séries du même genre : la personnalité trempée de ses acteurs, cette dernière ressortant à la perfection aux travers des protagonistes qu'ils incarnent. Evidemment, j'ai toujours ma petite préférence pour Neil Patrick Harris, encore que Jason Segel prend ici une importance toute particulière, avec une évolution toute plaisante de son personnage, bien que, d'une certaine manière, regrettable. Car cette saison tourne tout autour de son personnage; l'hommage qui lui ai fait s'avère donc extrêmement profitable au spectateur, qui, les yeux équarquillés, hallucinera devant une telle prise de risque. Car cette saison, beaucoup plus déstabilisante, marquera véritablement l'aficionados de la série. Surtout à l'approche de la fin ( si mes souvenirs sont bons ), cette dernière nous réservant un retournement de situation impensable, imprévisible, véritable bombe au coeur. Je vous le dis entre quatre mots : j'en avais les larmes aux yeux. Et justement, là est la preuve, à mon goût, de la grande qualité de la série : une série qui parvient à vous faire pleurer de rire, puis de tristesse et de regret, appuyant toujours plus le clou de l'humour, puis celui du désespoir, n'est clairement pas comme les autres, et s'avère de grande facture. J'ose donc le dire : la saison 6 d'How I Met est, à mon goût, un grand crû, déstabilisant dans sa fin, drôle dans sa première partie, et terriblement marquante. Cela fait trois mois que je l'ai vue et, de mémoire, je parviens encore à vous en dire l'essentiel. Excellente saison que celle ci, marquante comme aucune autre pareille.