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Un visiteur
3,0
Publiée le 12 février 2012
Le plus vieux métier du monde pour une série rafraîchissante. La nouvelle Dramédie de HBO nous plonge dans le quotient de Ray, un homme qui ce prostitue pour subvenir à ses besoins depuis l'incendie de sa maison. On aborde le thème de la prostituions masculine d'une manière décontracte et pleine d'humour. On rigole et on s'attache a ce personnage sympathique et bien monté.
Après la fille qui vend de l'herbe dans "Weeds", le prof qui deale dans "Breaking Bad", voilà le prof qui se prostitue dans ce "Hung" ! Dit comme ça, on pourrait se dire que la ficelle est un peu trop facile et qu'à force de tirer dessus, on va finir par se lasser. Même si cette idée n'est pas très loin de mon esprit, je me dis aussi que tant que les séries américaines sauront utiliser ces sujets tendancieux pour offrir un univers remarquable de richesse et de pertinence, ça ne me dérangera pas. En l'occurrence, ce "Hung" s'en sort très bien à ce sujet : il assure un véritable niveau qualitatif aussi bien au niveau des personnages que dans sa façon d'enchaîner et d'entremêler les péripéties. A cela s'ajoute même l'élément qui, à mon sens, fait la force des séries américaines d'aujourd'hui, c'est cette capacité à utiliser son thème de départ pour porter un regard plus global sur l'ensemble de la société d'aujourd'hui. Et là, encore une fois, "Hung" s'en sort fort honorablement en évitant tous les pièges que ce genre de sujet pouvait tendre. Enfin, et c'est sa dernière qualité, à renverser le rapport homme/femme quand ils abordent la prostitution, Dimitry Lipkin et Colette Burson, les créateurs de la série, sont même parvenus à ouvrir un angle d'approche séduisant tant il invite à remettre nos représentations en question. Malgré tout – mais c'est peut-être parce que je suis très conciliant sur la question des mœurs – je ne peux m'empêcher de trouver cette série un brin trop sage, d'où un plaisir certes réel mais pas transcendant non plus. La saison 1 s'est conclue alors que je n'avais encore sur le palais que le seul goût de l'agréable mise en bouche. Mais l'espoir est amplement permis vu la qualité de l'écriture : j'espère donc que la saison 2 saura se montrer plus dévergondée...