Bouzi Bouzouf aime la série « The Pacific ». Avant de visionner ses dix épisodes, il fondait de gros espoirs en elle dans la mesure où l'équipe qui l'a créée (Spielberg, Hanks, HBO, Tony To) était la même que celle à l'origine de « Band of brothers », l'une des plus grandes séries de tous les temps qui, il y a dix ans, dans la continuité de « Il faut sauver le soldat Ryan », se focalisait sur un groupe de soldats, la « Easy Company », depuis leur parachutage sur le sol normand en juin 1944 jusqu'à la capitulation du IIIe Reich. Bref, avec « The Pacific » qui, lui, comme n'importe qui pourrait le deviner à partir de son titre (même Steevy du Loft), se concentre sur la campagne qui a opposé Yankees et Japonais sur quelques îles minuscules du plus grand océan du monde, Bouzi Bouzouf espérait voir le pendant extrême-oriental de « Band of brothers ». Déjà, contrairement à celui-ci, « The Pacific » ne s'intéresse pas vraiment à une compagnie précise ; elle donne plutôt un coup de zoom sur quelques personnalités qui ne sont pas directement en contact entre elles : John Basilone, Robert Leckie, Eugene Sledge, etc. (les ouvrages des deux derniers, écrits à partir de leurs expériences de guerre, et dont la série s'inspire, sont aujourd'hui, en France, soit épuisés soit non traduits ; il faudrait peut-être faire quelque chose). Toujours est-il que les hostilités commencent doucement avec quatre premiers épisodes tout juste corrects, qui souffrent d'un manque de lisibilité dans les combats (tous nocturnes) et s'encombrent de romances un peu chiantes. Ils semblent surtout paraphraser le superbe documentaire « The War » de Ken Burns et Lynn Novick. La série montre vraiment les crocs avec les épisodes 5, 6 et 7 qui se déroulent à Peleliu et proposent sans doute les plus belles scène de guerre jamais tournées. À ce moment-là, elle devient vraiment l'équivalent de « Band of brothers ». Mais le meilleur épisode reste le neuvième, sublime et touchante chronique sur l'île d'Okinawa.