Quand l'on mélange une bonne dose de "300" de Zack Snyder avec des pincées du "Gladiator" de Ridley Scott et de "Matrix", on obtient un breuvage du doux nom de "Spartacus". Reprenant plus ou moins fidèlement les aventures du plus célèbre des gladiateurs que Kirk Douglas a lui-même incarné dans le film de Stanley Kubrick, cette série est avant tout un pur défouloir dans laquelle absolument tout est prétexte à mettre en scène des combats, du sexe et plus si affinités… On ne va pas se mentir, "Spartacus" n’a rien d’une série purement intellectuelle où l’on doit se creuser la tête pour comprendre où les scénaristes veulent nous amener. Rien de cela ici puisque cette fiction est l’occasion rêvée de poser ses neurones dans un coin de la pièce pour admirer simplement le spectacle qui se déroule devant nos yeux. Et à ce niveau, on peut dire que l’équipe de la série n’a pas fait les choses à moitié : effets stylistiques à outrance, ralentis en veux-tu en voilà, combats sanglants bien orchestrés, orgies romaines et acteurs tous plus dénudés les uns que les autres (ce n’est certainement pas pour rien que la communauté gay suit cette série avec tant d’intérêt), rien ne manque pour cataloguer "Spartacus" dans la catégorie des divertissements dopés à la testostérone comme peut l’être "Sons Of Anarchy" dans un tout autre registre. Du côté des acteurs, c’est sans doute là que "Spartacus" divisera le plus. Si le charisme de chacun n’est pas à refaire, leur jeu d’acteur est quant à lui très discutable, notamment celui du héros lui-même. Quasi sosie de Sam Worthington, Andy Whitfield, pourtant âgé de 36 ans, vient tout juste de commencer sa carrière puisque avant cette série, l’acteur australien n’a fait qu’un seul et unique film. Très vite, on comprend qu’il n’a pas été choisi pour ses talents d’acteur mais plus pour ses beaux yeux et sa plastique avantageuse. Ce constat, tout à fait légitime pour une telle production, se répercute sur l’ensemble des gladiateurs. Dommage car s’est souvent surjoué et les plus pointilleux n’auront de cesse de descendre cette série pour cette seule et unique raison. En revanche, il faut saluer les performances de John Hannah ("La Momie") et Lucy Lawless ("Histoires Enchantées") qui s’investissent corps et âmes (plus corps qu’âmes en vérité) dans leur personnage respectif. "Spartacus" n'est ni plus ni moins une série purement orientée vers le divertissement rapide et efficace, une série qui mérite d’acquérir une petite notoriété en France à condition qu’elle ne soit pas diffusée à des heures d’audience incompatibles avec ses différentes cibles comme l’a été "Sons Of Anarchy". Par ailleurs l'intérêt de cette série n'est ni dans la réalisation, ni dans la violence, ni dans le sexe. "Sparcatus" oppose de manière brillante les plus bas et les plus nobles instincts de l'homme, le mauvais et le bon, la traîtrise et la fidélité, la manipulation et l'amitié, l'esclavage et la tolérance, la femme objet et l'amour, la lâcheté et l'honneur. Le casting est bon et compense les faiblesses de réalisation. Le personnage de Doctore est inoubliable. On peut ne pas aimer cette série, mais ne jugez pas trop vite. "Spartacus" a bien plus à proposer que des litres de sang et des femmes à poil. Cependant cette série est trop violente et sanglante, c'est insupportable. Le sang explose de tous les côtés. J'aimais bien les premiers épisodes, mais plus la série évolue, plus il y a de sang, et plus c'est difficile à regarder. Cela étant, cela reste une très bonne série américaine historique sur les gladiateurs, Rome et le personnage légendaire qu'est Spartacus