Comment juger, comment donner un avis sur une série, qu'elle soit courte, moyenne de 5 ou 7 saisons, immense de 10 à plusieurs suivantes ? Pour "Spartacus" il s'agit là d'une courte série de 3 saisons principales plus d'un préquel. Une série qui aura vu un homme, un soldat devenu esclave à la merci de l'empire romain, devenu l'attraction n°1 d'un maître de maison, d'une maîtresse de maison ainsi que de leur invités. Un homme devenu l'animal de compagnie alors qu'il n'était encore qu'un humain, un soldat combattant une noble cause avant qu'un monde souverain ne le lui prenne aussi bien sa vie, son identité, sa chère et tendre, son âme tous bonnement. Cette saison ultime est l'occasion pour nous, fans de la première heure (suivant l'année ou on à découvert cette épopée), de suivre l'ascension de l'ex esclave accompagner de ses hommes et femmes à travers l'empire, massacrant toujours avec punch et détermination ceux qui ont mis à mal les honnête gens anciennement "libre", se rapprocher toujours plus de l'objectif final qu'est Rome et ses légions armées jusqu'au cros,
mais il est dommage de constater qu'on n'aura jamais réellement vu la cité glorieuse mis à part des prises numérique express par-ci par-là ou alors en ce début de saison avec ce tout nouveau maître d'une noblesse jamais vu auparavant, un jeu d'une justesse m'ayant plus que surpris tellement son rapport à son esclave et prof de combat fut étonnante, un acteur parfait pour un personnage surprenant. Rome est donc la grande absente de la série.
Une ultime saison qui m'aura tellement tenu en haleine, tellement mis en trans sur des moment, que je me suis cru au final à chaque épisode, chacun fut penser et mis en scène tel un apothéose glorifié, avec des scènes de guerre démesurée à chaque fois, légion contre masse armée, tyrannie et dictature contre liberté et soif de vengeance. Une ultime saison parfaite sur ce plan-là. Mais il fallait bien un inconvénient à cette série qui aura fini par me détruire visuellement et moralement, un aspect mythique et quasiment culturel dans l'empire romain, les mises à mort, torture, humiliation et correction faite sur les esclaves ou prisonniers de guerre. En effet et c'est bien cela que je désapprouve totalement dans cette civilisation, c'est la gratuité totale à démonter l'humain, la violence gratuite extrême que ces hommes donnaient aux esclaves, une mentalité qui n'à rien d'humain ou de civiliser, que ce soit les croix, les lapidations, écartèlements, frappe à la "batte de base-ball" pour corriger... Un moment donner STOP, y à pas plus débile, pas plus boucher clairement parlant. J'en veut pas à la production ou aux scénaristes de nous montrer ça, mais trop en faire voir est un moment donner une overdose de liberté et défaut scénaristique énorme, mais il est que toutes ces scènes furent précédées de script, des gestes et autres banalités magistrales, des dialogues cousus main tel des pièces de lingerie de luxe tant les gladiateurs et romains pouvaient être d'une poésie parfaite. Cela reste néanmoins un devoir historique que de montrer la réalité d'un ancien empire vaste, mais sachant doser toutes ses qualité et ses défauts. En ce qui concerne le casting et son jeu, je ne pourrais jamais dire qu'il ne fut pas démesurer lui aussi, un franc parler, une sincérité de jeu, une qualité gestuelle et de dialogue en tout point, et comme je disais, des hommes et femme au parler parfois Shakespearien.
Puis une place de choix pour les esclaves dont la fabuleuse Jenna Lind dans la peau de la sublime Kore, un jeu parfait, un parler dément, une conviction unique pour un détachement totale du reste des second rôles. Autre actrice tout aussi sage, timide mais bombe visuelle, Gwendoline Taylor en Sybil, la croyance incarné, la pudeur et raison totale, voulant son dévolu sur Gannicus, un ange parfait. Bien plus osé et ténébreuse mais d'une efficacité redoutable, Ellen Hollman en Saxa, la femme fatale par excellence aussi sexy et enjambée que meurtrière sur le terrain, sa scène érotique en trio avec Gannicus et Sybil fut parfaitement maîtrisée.
Globalement donc une mise en scène parfaite, une histoire épique passionnante, une épopée guerrière démesurée pour une finalité digne de "La planète des singes "Suprématie" " pour la mort de Spartacus, que d' "Avengers "Endgame" " sur la mise en boîte des scènes de guerre. Une épopée, une aventure, une mentalité, une époque, une civilisation bref... Une réussite gladiatoresque.