Les comédies musicales c'est mon plaisir caché. Depuis que j'ai regardé High School Musical, je cherche encore et encore une série où les personnages se mettent à chanter et danser dans la rue et où par magie, tous connaissent les paroles et la chorégraphie.
Glee, je suis passée à côté du phénomène, quand ça a bien commencé à buzzer peut-être vers 2010. J'ai commencé à le regarder en septembre dernier et je l'ai fini en mars 2016, à cause des hauts et des bas de la série.
Honnêtement Glee est difficile à cerner. Au tout début, à la première saison vers les 10 premiers épisodes, j'ai eu beaucoup de mal à m'accrocher. Les personnages, d'immondes clichés n'étaient pas SI attachants que ça même si j'avoue avoir ri aux vannes (en particulier devant la bêtise de Finn, l'un des meilleurs de la série) et j'avoue honteusement avoir cru au pouvoir de l'amitié après quelques épisodes.
Pendant les 3 premières saisons, la série ne se prend pas au sérieux. Déjà avec Sue Sylvester (big up) qui par tous les moyens possibles va essayer de détruire physiquement et psychologiquement Will Schuester et son Glee Club mais aussi avec des situations totalement wtf (type l'épisode où Tina se prend pour Rachel) où on se demande bien avec quelle drogue Murphy se faisait plaisir. Mais voilà, l'Effet Glee a fonctionné, et globalement j'ai "kiffé la vybz" les 3 premières saisons.
Puis Murphy, aveuglé par le fric ou autre chose a décidé de continuer Glee après la promotion de la première génération des New Directions.
Disons le comme il le faut, la saison 4 n'est pas SI mauvaise que ça. Alors oui, centrer la série un peu plus sur Rachel et ses "Broadway Dreams" était vraiment limite mais j'ai plutôt apprécié, et Whoopi Goldberg m'a convaincue, même si elle apparaît dans la série tous les 36 du mois. En regardant le tableau dans son ensemble, la saison 4 se défend.
Sauf que le gros problème de Glee et de la saison 5, c'est la mort de l'interprète de Finn, Cory Monteith. Sad but true, si Cory n'était pas mort, la série Glee n'aurait pas raclé le fond comme elle l'a fait. Et on pourrait prendre l'épisode 3 de la saison 5 (Requiem ou The Quarterback, l'épisode de Finn), comme un hommage à la dignité perdue de Glee. Maintenant on fonce dans le WTF, et la série, qui avant ne se prenait pas au sérieux, essaie de se donner des airs. Sauf que, epic fail.
Si la saison 5 est d'une déception totale (un Glee Club des plus clichés et totalement insipide (surtout Marley, bon Dieu seigneur je HAIS ce personnage)
avec cette stupide histoire du frère de Puck
, too much Rachel Berry, surtout vers la fin), elle n'est rien comparée à la dernière saison qui a désespérément creusé dans le fin fond de la médiocrité. Et honnêtement, avec cette nouvelle génération du Glee Club, la saison 6 aurait pu être moins catastrophique que ça, mais en fait, c'est Rachel la star. Je n'ai rien contre ce personnage, mais j'en ai fait une overdose, en particulier lorsqu'elle jongle avec chaque homme de la série. Loin de moi l'idée du jugement, mais bordel wtf,
Sam? SAM?! A quel point Murphy était désespéré au point de nous faire miroiter une love story Sam x Rachel en attendant de signer le chèque de Jonathan Groff ?
Si la saison 6 était plus centrée sur les New Directions que sur les coaches, elle aurait été bien meilleure. Mais bon, pas le budget, j'imagine.
Et comble de la nullité, que faire quand les ND ne sont pas assez pour concourir ? On brûle une école ! Yay !
Nous ne parlerons même pas du final, avec comme suprême humiliation mettre Dianna Argon dans le background à se balancer, alors qu'elle a été la seule à trouver son personnage totalement mal traitée par les scénaristes qui n'arrivait pas à voir le potentiel d'un tel personnage (Si vous vous demandiez pourquoi elle disparaît du jour au lendemain et que ses apparitions sont totalement foireuses. Non, elle n'a pas jouée les divas comme soutiennent quelques médias, elle a juste compris son personnage). Où la demie seconde d'apparition de Santana et de Brittany (même si elle ont été très présente durant la saison).
On va quand même féliciter la série de faire un GRAND pas dans l'égalité en montrant des personnages LGBTQ+ et/ou d'ethnies différentes et/ou handicapés dans une teen serie, et même avec ses morales cul-cul la praline et ses émotions sur-jouées, la série se veut quand même feel-good et minorities friendly.
Musicalement parlant, la série a évolué plutôt dans le bon sens du terme. Si au début les morceaux étaient plutôt insipides et ennuyeux, ils ont mis du pep's dans la série dès la 2ème saison, et j'ai adoré (overdose de Don't Stop Believin' quand même). D'ailleurs, ma culture musicale les en remercie. On notera les magnifiques voix de Noah Guthrie (Rodrick), de Samantha Ware (Jane), de Billy Lewis Jr (Manson) et Laura Dreyfuss (Madison) qui ont à peine eu le temps de montrer à quelle point ils sont doués. Dommage, la faute à Lea Michele (du moins la faute à Ryan Murphy mais chut). Mention spéciale au "personnage" de Brad, le pianiste, qui a réalisé un de mes rêves secrets, c'est à dire faire parler les musiciens d'une comédie musicale. Et en particulier les faire déglinguer les personnages, j'ai particulièrement aimé sa seule tirade.
Glee, d'abord en Broadway Star puis en Lima Loser, dommage pour une série avec un tel potentiel. Mais je ne suis pas rancunière et je retiendrai les fous rires et les moments karaokés que cette série m'a offerte.
I lived chantaient-ils alors que le rideau tombait sur ces 6 années de show. Oui, vous avez vécu, on a vécu avec vous aussi. Maintenant, vous pouvez reposer en paix.
Glee est mort, mais vive Glee.