Cette série n’est pas longue (il n’y a que trois épisodes) et si j’ai un conseil à donner, c’est de la regarder d’un trait afin de mieux se plonger dans l’ambiance. Le générique attise la curiosité, et le début est très accrocheur. Le second épisode semble plus long, continuant à bien planter le décor et à présenter les personnages, mais le final offert par le troisième épisode décante l’ensemble avec maestria. Remarquablement filmée offrant ainsi une photographie intéressante, cette série se révèle être donc comme une bouteille de champagne, ça fait plop et toute l’intrigue savamment plantée jusque-là trouve tout son sens. Les décors et costumes sont à l’image de l’ambiance. Il faut dire que dans le costume de Miss Havisham, Gillian Anderson est bluffante, touchante de délicatesse et de sensibilité à fleur de peau, au bord d’une folie qui, on le sent bien, la ronge de l’intérieur. David Suchet y est énigmatique à souhait, Harry Lloyd apporte de la fraîcheur avec la joie de vivre de son personnage, Douglas Booth n’a rien à envier à l’excellente prestation d’Oscar Kennedy dans la peau de Pip. Mais surtout, quel charisme de Ray Winstone ! On dirait que son rôle est du taillé sur mesure pour lui. Assurément mon personnage préféré. Le fait est que le script a été bien écrit, car il aménage bien le suspense pour celui qui ne connaît pas le roman éponyme de Charles Dickens, célèbre romancier britannique du XIXème siècle. Pour le coup, l’époque semble respectée, bien que je ne connaisse pas le roman. Mais une chose est sûre : voir cette petite série m’a donné envie de lire le livre.