Kaamelott étant de très loin ma série préférée, c’est avec beaucoup d’espoir que je me suis lancé dans Hero Corp.
Saison 1 (2/5). Simon Astier a presque autant de talent que son demi-frère, Alexandre Astier, quand il s’agit d’écrire des dialogues humoristiques. Je dis presque parce que certaines blagues tombent quand même à l’eau, et d’autres sont beaucoup trop inspirées de Kaamelott. Ça donne un peu l’impression de regarder « le Kaamelott du pauvre » mais bon, ce n’est pas le véritable problème de cette première saison.
Le vrai problème, c’est que la saison manque cruellement d’enjeu. Le Super Vilain est un vrai nul, comme les Super Héros, du coup il est difficile de le prendre au sérieux… C’est dommage parce que le scénario, lui, prend beaucoup de place et essaye de nous convaincre que c’est hyper sérieux.
Le 2ème gros problème, c’est que les personnages sont tous débiles. A l’exception du héros, John (joué par Simon Astier). Imaginez ce que serait Kaamelott avec juste les personnages d’Yvain, Govain, Perceval et Karadoc ! Oui, ce serait pourri. Car ce qui fait que Kaamelott est hilarante, c’est le contraste entre ses personnages débiles, et les personnages ‘’normaux’’ (Leodagan, Lancelot, Arthur). Mais dans Hero Corp, tous les Super Héros ont un rôle de clown et on pourrait même s’amuser à intervertir leur réplique tellement ils sont similaires. Si tout est absurde, plus rien ne l’est.
Saison 2 (3/5). Les dialogues sont toujours plutôt bien écrits et les problèmes majeurs de la saison 1 ont été partiellement résolus. Le scénario par exemple, a gagné en enjeu, avec un méchant véritablement dangereux. Quant aux personnages, ils ne sont plus tous aussi débiles les uns que les autres. Les nouveaux arrivants par exemple (Araignée-Man, Valur, Jean Micheng, etc…) sont loin d’être stupides, et aaaaah, que ça fait du bien ! Ça rend les autres personnages vraiment absurdes et la série n’en devient que plus drôle.
Ça se regarde, donc. Mais hélas, la trame de fond manque clairement de profondeur et de crédibilité.
Saison 3 (1/5). Alors là, Simon Astier, qui n’était pas très bon pour relier les scènes comiques entre elles, ne se fatigue même plus. La série enchaine simplement les mini-sketchs. C’est complètement charcuté, découpé, on a l’impression de voir une série en accéléré.
Ah et toutes les intrigues ouvertes durant le final de la saison 2, sont balayées en deux secondes. Complètement à l’arrache. Aucun respect.
Saison 4 (1/5). Le scénario ne veut plus rien dire, on ne sait même plus ce que l’on regarde. On se contente d’enchainer les incohérences, et l’humour a complètement disparu. Il faudrait que j’aille lire des critiques positives sur cette saison 4 pour découvrir ses points forts, car je ne vous cache pas que cela reste assez obscure pour moi.
Saison 5 (1/5). Pourquoi je me suis infligé ça ? Pour rien apparemment, et un paquet de mystères resteront sans réponse… Y compris le plus grand : comment Alban Lenoir fait-il pour continuer à jouer aussi mal, après cinq saisons ?