Stargate, franchise lancée avec un long-métrage de Roland Emmerich en 1994 aura été une des rares séries fantastiques à avoir un succès sur le très long terme ainsi que différents spin-offs. La plupart des acteurs de SG1 voulant arrêter l’aventure (dont Anderson, pour s’occuper de sa fille), Atlantis aura été créée et perpétra la légende, qui malheureusement fût arrêtée et ressentie comme un coup de poignard dans le dos de la part des fans. Cependant, histoire de contenter le public, deux téléfilms SG1 virent le jour, L’arche de vérité et Continuum. L’incompréhension fût encore plus grande quand après avoir arrêté Atlantis, Brad Wright et Robert C. Cooper, les créateurs de la série, annoncèrent Stargate Universe (SGU pour les intimes). Pourquoi arrêter une série qui marche pour en lancer une nouvelle ? Sans être un fan de la saga, j’avais malgré tout aimé le film, suivit SG1 durant ses débuts, et vu occasionnellement des épisodes d’Atlantis, néanmoins ayant connut la même déconfiture avec les différents spin-offs de Star Trek je ne peux que comprendre l’amertume des fans. Cela dit c’est peut-être mon manque d’assiduité envers la série qui m’aura permis d’avoir un esprit sain pour découvrir SGU et l’apprécier à sa juste valeur, sans être aveuglé par la rancune.
Fait curieux, plutôt que de démarrer la diffusion de la série (qui entamera sa deuxième saison le 28 septembre aux US), la distribution aura préféré la lancer sous forme de dvd/bluray composé des trois premiers épisodes montés comme un long-métrage de 2 heures (un pilote à rallonge, en somme), d’ailleurs le coffret complet de la saison 1 est annoncé pour le 27 octobre 2010.
Commençant comme les autres Stargate, à savoir création de l’équipe et présentation rapide du background (avec un petit caméo de Richard Dean Anderson, Michael Shanks et Amanda Tapping pour faire passer la pilule aux fans), le tout parait relativement commun, avant que l’équipe doivent s’échapper à bord d’un vaisseau fantôme naviguant dans l’espace depuis de centaines de milliers d’années et donc à des années lumières de la Terre. Sans retour possible, l’équipage devra s’organiser pour vivre à bord, et au fur et à mesure on finira par se rendre compte de l’incroyable ressemblance de ce nouveau Stargate avec les séries LOST et Star Trek. Malgré ce mix évidant de ces deux séries à succès, on ne peut que féliciter le scénario et la mise en scène, de même que le charisme très prononcé des différents protagonistes, en particulier le Docteur Rush, interprété par l’excellent Robert Carlyle (Trainspotting, The Full Monthy, 28 Semaines Plus Tard…). On notera également une nette progression niveau effets-spéciaux, étant très efficaces et rivalisants presque avec de vrais long-métrages.
Bref ces deux heures passent très (trop) rapidement, à tel point que l’on reste sur notre faim, trépignant de voir la suite. Espérons donc une diffusion rapide sur les chaînes hertziennes numériques (pour ceux qui préfèrent voir la saison complète avant d’en acheter un coffret).
Pour conclure, SGU s’annonce comme une série prometteuse et l’on espère que la suite s’avérera aussi intéressante.
Mention spéciale pour le nouveau style qu’arbore Stargate, plus aseptisé, froid et contemporain, avec une bande-son loin du côté fanfaronnade de ses aînés et tranchant littéralement avec l’aspect nineties que véhiculaient SG1 et Atlantis, finissant par les rendre désuètes.