Dire que j'étais enthousiaste à l'annonce d'une nouvelle série Monogatari, c'était peu dire. Sachant que le réalisateur du studio SHAFT, Akiyuki Simbo avait annoncé qu'il souhaitait adapter chaque roman fantastique de l'auteur NisiOisiN.
Cette nouvelle "saison" reprends le studio d'animation, les équipes créatives, et les doubleurs des autres saisons, rien d'alarmant.
Et puis vient le premier chapitre Nademonogatari, centrée sur Nadeko, adolescente perturbée devenue psychopathe et déesse Serpent, jalouse malade d'Hitagi et amoureuse secrète d'Araragi.
Et quelque chose de bizarre se produit pour moi : si j'apprécie beaucoup le personnage, le travail de la seiyū, je n'accroche pas à l'histoire, les décisions des personnages sont absurdes, décalées de la réalité,
Comme si la venue de ces nouveaux monstres n'avait aucune importance : "il faut sauver le Monde? J'ai rien d'autre à faire, de toute façon, donc ... pourquoi pas ?".
On comprend rapidement le problème : ces 3 chapitres ne sont pas intéressants, ressemblant à des spin-off de spin-off.
On n'est pas loin du niveau d'un téléfilm Star Wars avec le petit robot-boule BB-8, qui aide une enfant de 8 ans à enquêter sur la disparition de sa tante, partie chercher des champignons... Il n'y a plus de scénario à ce niveau-là, on touche les abysses de la création artistique !
Une des choses qui m'a surpris, c'est les choix de mise en scène : dans les autres saisons, chaque chapitre était constitué de 3 épisodes de dialogues chill, calmes, serein; suivi d'un épisode d'action spectaculaire, nerveux, tendu, où la mort peut frapper le héros à tout instant.
Ici, les épisodes de dialogues et d'action se mélangent, sans ordre ou construction d'ensemble, comme si chaque partie de l'histoire était réalisée par à-coup.
Il manque ce sentiment de cohérence d'ensemble, ce sentiment de progression dans la narration.
Le deuxième chapitre Wazamonogatari, est une torture pour moi : un épisode où l'animation est remplacée par des collages, comme pour Puella Magi Madoka Magica. Encore une fois, ce chapitre nous dévoile les origines de Shinobu. Et c'est la pire origin story que j'ai vu!
Le dernier chapitre Shinobumonogatari, fait revenir Araragi pour une enquête sur les filles du club de basket de son ancien lycée, on est dans le caméo gratuit, d'autant plus que notre protagoniste adoré a un rôle de narrateur, se contenant d'énoncer les problèmes et les indices trouvés, sans rien faire.
J'ai beau avoir vraiment apprécié le travail sur les précédentes séries, ici, rien ne va, tout est à jeter, il n'y a rien à sauver. C'est vraiment la saison de trop.