Un peu trop rocambolesque à mon goût, "Elisa" n'en est pas moins dans l'ensemble une belle série télévisée (surtout la première saison, qui raconte une superbe histoire d'amour entre le conte Fabrizio Ristori et la dame de compagnie de sa mère, Elisa Scalzi). Les acteurs principaux, dont la superbe Vittoria Puccini, tout droit sortie d'un tableau de la Renaissance, ont beaucoup de charisme et réussissent à nous faire croire à cette histoire avec une intensité qui ne trompe pas. Les seconds rôles deviennent au fil des épisodes de plus en plus attachants, grâce aux acteurs qui les interprètent, comme Marzia Ubaldi dans le rôle d'Amelia et Antonella Fattori dans le rôle de la marquise Anna Radicati. On remarque toutefois que la série est très manichéenne, avec des méchants vraiment très très méchants et des gentils qui subissent un nombre incroyable d'épreuves et de vicissitudes que leur font subir ces méchants. Il est ici question d'honneur, de courage, d'un amour qui s'apprend dans la dignité et le respect de l'autre, et qui sait attendre. Cela est montré avec beaucoup d'émotion dans les premiers épisodes de la première saison. La saison 2 est moins convaincante, mais elle a quand même un certain panache, et force est de reconnaître qu'il n'y a pas de temps mort. Comme dans la saison 1, intrigues, romance, manigances, revirements de situation, coups de théâtre et drames se succèdent avec brio. Par ailleurs, il est rare d'entendre de si belles musiques dans une série télévisée. Le thème d'Elisa, interprété au violoncelle, est une petite merveille d'émotion qui rend justice à notre héroïne. Quant aux décors et aux costumes, rien à dire, tout est impeccable et nous en met plein la vue. En bref une série réalisée avec les grands moyens, qui aurait mérité un plus grand succès en France si elle avait été programmée à des horaires d'audience plus judicieux.