Cette énième série de sentai prenait le contrepied du genre dans son concept, montrant non pas les rangers/sentai, mais le point de vue des monstres/envahisseurs. On retrouve également le réalisateur du très fun Rage of Bahamut: Genesis (2014), mais aussi le scénariste du très médiocre Under Ninja…
Dans cette version alternative du Japon, les monstres (kaiju) ont été vaincus il y a 13 ans par l’équipe des « Dragon Keeper », les héros de l’Humanité. Mais depuis, les monstres de base (combattants) anonymes sont utilisés dans des matchs à mort pour le spectacle, devenant les gladiateurs-esclaves des temps modernes.
L’un deux, « D », décide de mettre un terme à cette supercherie en affrontant les Rangers, en se faisant passer pour humain et intégrant leur organisation pour les détruire de l’intérieur.
Si j’aime beaucoup le postulat, la lutte inégale entre le kaiju et tous les Rangers, le sentiment d’un combat perdu d’avance, j’aime aussi les retournements de situations, les trahisons en interne, plusieurs humains étant prêt à s’allier à des monstres pour renverser les Dragon Keeper, tant leur pouvoir absolu les a transformé en tyrans, sadiques, psychopathes, au-dessus des lois.
Par bien des égards, la série me rappelle l’adaptation des comics américain The Boys, avec cette idée de suivre un petit groupe de losers qui doivent affronter des demi-Dieux.
La réalisation est réussie, les combats se renouvellent assez pour ne pas lasser ou avoir un sentiment de déjà-vu.
Reste les lacunes inhérentes à toute série de combats et d’action, où les batailles ont tendances à s’éterniser, où les cliffhanger s’accumulent, pour donner une chance à notre combattant D de l’emporter d’une manière ou d’une autre.
Pour la première fois depuis longtemps, j’ai apprécié les génériques de début et de fin, très entraînant.
Une série plutôt bonne dans l’ensemble, malgré les écueils inhérents aux séries de baston. ça se regarde sans attente particulière ni lassitude