Fight the Power – Comment le hip-hop a changé le monde : Episodes de la saison 1
Fight the Power – Comment le hip-hop a changé le monde
Saison 1
Ma note :
Synopsis
Racontée par ses grandes figures, des activistes et des historiens, l’épopée du hip-hop depuis cinquante ans. Cette fresque documentée à l’intense énergie met en regard l’histoire de l’Amérique et celle des luttes afro-américaines.
Infos saison
4 épisodes
Chaîne d'origine : Arte
Diffusée à partir de : 31 mai 2024
Les épisodes de la saison 1
S01E01 - Les origines
1973, South Bronx, New York. Kool Herc, 18 ans, d’origine jamaïcaine, branche son sound system percussif et électrise les mômes de son quartier. Le hip-hop, dont ce pionnier invente le nom, est né, fédérant bientôt, dans un même mouvement, MC, DJ, graffeurs et breakeurs. À New York, où Noirs, Caribéens et Latinos ont remplacé la petite bourgeoisie blanche, exilée dans les banlieues résidentielles, murs et métros se couvrent d’œuvres-manifestes : les graffs. En écho au Black Power et après les tragédies des droits civiques des sixties – dont l’assassinat de Martin Luther King –, les rappeurs s’emparent du micro et slament pour dénoncer l’oppression, s'inscrivant dans une tradition afro-américaine de protestation datant de l’esclavage. Dans les ghettos, la misère, la drogue et les gangs tuent. Alors que le hip-hop pointe les injustices, la rue, galvanisée, danse au son des platines. En 1982, face au racisme et aux violences policières, le groupe Grandmaster Flash and the Furious Five envoie au monde le culte "The Message".
S01E02 - Une population harcelée
Dans les années 1980, une nouvelle classe moyenne noire émerge, dont le révérend Jesse Jackson, candidat à l’investiture démocrate, porte les espoirs. À New York, devenue jungle urbaine et territoire des gangs, punk et hip-hop se rejoignent dans le combat contre l’establishment. La créativité explose. Chroniquant la réalité des quartiers, les mixtapes de KRS-One et Melle Mel, venus du Bronx, ou de Run-DMC, groupe né dans le Queens, s’arrachent. Face aux ravages du crack, Reagan, qui diabolise les Afro-Américains, lance sa guerre contre la drogue. Avec son rap rageur ("Fight the Power"), bande-son du film de Spike Lee Do the Right Thing, Public Enemy veut éveiller la conscience politique des jeunes. À Los Angeles, Ice-T contribue à l’émergence du gangsta rap. S’inspirant des gangs, qui paradent en cabriolet, les artistes du genre se couvrent d’or. Avec "Fuck Tha Police", N.W.A (Ice Cube) dénonce les violences policières. En 1991, à Los Angeles, le tabassage de Rodney King embrase les États-Unis.
S01E03 - La guerre des cultures
Le désastre des émeutes de Los Angeles – soixante-trois morts et South Central en ruine – laisse de profonds stigmates. L’icône Ice-T et son groupe Body Count, tendance heavy metal, protestent avec "Cop Killer". George Bush en profite pour désigner la population noire comme une menace lors de la campagne présidentielle. Bill Clinton, lui, tend la main aux responsables des droits civiques, mais s’en prend aux rappeurs et aux activistes. Sur la côte Ouest, Dr. Dre, musicien et producteur de génie, ralentit le flow et introduit Snoop Dogg. Devenu populaire auprès des Blancs, le hip-hop s’impose en force politique. Les ventes explosent et l’industrie rattrape l’art subversif des pionniers. Le renforcement de la loi contre le crime, qui fixe la majorité pénale à 14 ans, produit des effets dévastateurs dans les quartiers. Chroniqueur social, Tupac Shakur, alias 2Pac, exprime le sentiment général avec "It ain’t Easy". Mais le hip-hop s’égare, déchiré par des rivalités et ses liens avec les gangs. 2Pac, en 1996, et The Notorious B.I.G., en 1997, sont assassinés. Face au gangsta rap qui dégrade l’image de la femme, les "sisters" – Queen Latifah, Monie Love… – se saisissent du micro pour répliquer.
S01E04 - Le combat continue
À l’aube du millénaire, le hip-hop déferle sur la planète, faisant des stars comme Jay-Z des businessmen multimillionnaires. "Ce rêve américain porté par un gros son", selon Chuck D, s’éloigne de l’esprit des aînés. Mais le "nettoyage" de New York par Rudy Giuliani, qui cible les Noirs et les Latinos, ravive la résistance. L’union sacrée autour du 11-Septembre éclate après l’invasion de l’Irak. Black Eyed Peas cherche à dépasser les frontières entre communautés, avec la ballade "hip-pop" "Where is the Love". Eminem, lui, s’engage contre Bush et interroge la "White America", attirant un nouveau public. En 2005, après Katrina, les rappeurs se mobilisent pour les victimes et contre l’indigence du gouvernement. Quatre ans plus tard, Barack Obama, soutenu entre autres par Jay-Z et Puff Daddy, alias P. Diddy, est élu par la génération hip-hop. Sous sa présidence, le meurtre du collégien Trayvon Martin sème à nouveau le vent de la révolte, et "Alright" de Kendrick Lamar devient la bande-son de Black Lives Matter. Donald Trump exacerbe les tensions, jusqu’au choc planétaire de la mort de George Floyd. En 2020, "Fight the Power" de Public Enemy sort en version remixée, brassant les générations…