Une future mère extatique, un vieux flic lassé et ancien alcoolique, un jeune chien fou qui lui a été assigné comme partenaire, une matriarche dont la froideur va de pair avec un instinct de protection surdéveloppé, des mini-détectives échappant miraculeusement à toute vigilance adulte, un lanceur d’alerte inconséquent…
Dans l’univers de Maya, chacun est suspect et tout le monde a finalement une bonne raison d’agir de façon si étrange. C’est « l’ambiance » Harlan Coben qui fait également le charme de la série, mais une certaine dose de subtilité aurait été appréciable…
L’image la plus représentative est celle de la fin du premier épisode qui présente les personnages dont l’on devine l’air grave et sombre dans la nuit.
Un peu cliché, mais accrocheur : le désir d’assister au dénouement incite à poursuivre le visionnage. L'on veut découvrir comment tous ces destins s’entremêlent. Mais il faut l’admettre : malgré la curiosité, l’on peine à s’attacher aux personnages, dont le sort nous importe finalement peu.
Les seuls protagonistes qui n’insupportent pas sont ceux dont la demie-mesure tend certainement à préserver un antagoniste d'autant plus inattendu... Ce qui n'est, paradoxalement, pas si imprévisible.
L’enquêteur est, pendant le premier épisode, difficile à suivre. Expérimenté mais inconsistant, rien ne parvient à lui arracher un sourire.
Alors que le mal mystérieux qui lui empoisonne la vie ne vient pas encore obscurcir le tableau, il semble déjà au bout du rouleau, sans raison évidente.
A priori, le meilleur est à venir : futur marié et futur père, avec une vie conjugale que l’on présente comme heureuse sous les traits d’une fiancée pour le moins enthousiaste (extatique, disions-nous…), la vie n’est cependant pas toute rose, le message est plus que clair ! Pourtant et de façon prévisible, les caractères s’estompent au fil des épisodes.
Certaines scènes sont absurdes,
telles que la course poursuite en hélicoptère
. Quelques intrigues sont laissées à l’abandon pendant plusieurs épisodes
(la surveillance de la meilleure amie par son ex à travers la caméra dissimulée, la corruption de l’enquêteur)
, si bien que l’on peut les oublier en cours de route. Malgré un scénario prenant, « double piège » ne convainc pas.
Je revois ma mère dévorer les romans d’Harlan Cohen et je peine à retrouver, dans cette adaptation, ce qui lui a tant plu de lire. Ce serait l’occasion de découvrir celui dont est tirée l'adaptation, mais la perspective de passer de nouvelles longues heures avec des personnages dont il est possible que la série ait (trop) bien retranscrit les traits peut rebuter.