J’ai décidé de publier ma critique même si je n’ai pas (encore) vu tous les classics. Pourquoi ? Parce que pas mal de gens ne savent pas par où commencer et si ça vaut le coup de voir 700 épisodes, j’espère donc pouvoir aider quelques personnes.
Assez loin de la « nouvelle » série de 2005, le contraste entre les deux est assez dépaysant (pas de sonic screwdriver dans les premières saisons (la galère pour ouvrir les portes je vous raconte pas...flagrant dans The Reign of Terror, j'avoue m'être bien marrée en criant "this could be a little more sonic" comme une demeurée dans mon fauteuil)) on peut tout de même déceler quelques points communs, dans le premier épisode par exemple (rien que pour certains détails « insignifiants » il vaut le détour). Les aliens « importants » de la série arrivent aussi assez tôt, les Daleks dans le deuxième arc il me semble, les Cybermen dans le premier de la saison 4, quant aux Silurians, Autons et aux Sontarians, ils arrivent respectivement aux saisons 7 et 11. Cependant, le Docteur n’est pas le même que Tennant ou Smith, que ce soit dans son interprétation ou dans son caractère.
Hartnell incarne un Docteur rude que certains peuvent limite trouver impoli/insupportable dans les premiers épisodes (ce fut un peu mon cas, honnêtement, c’est pas que je l’aimais pas, impossible de ne pas aimer un Docteur quand on est fan, mais disons que je n’y étais pas du tout attachée et plutôt sceptique, je n’étais pas forcément d’accord avec certains de ses choix mais le personnage n’était pas entièrement formé, certaines valeurs n’étaient pas encore présentes). Au fil des histoires il nous démontre pourtant qu’il a un sens de l’humour plutôt bon et finalement devient assez attachant. On n’apprend pas grand-chose sur lui et Susan, sa petite fille (de 15 ans, qui est juste exaspérante (il vaut mieux en rire par moment, croyez moi)), on ne sait pas d’où ils viennent, ni rien, on se contente de les suivre, eux et Ian et Barbara, deux instituteurs curieux qui se sont retrouvés…mmmh…embarqués dans le TARDIS.
Les épisodes se regardent, le plus gênant, du moins lorsqu’on n’est pas habitué, est le rythme, ça court par partout avec All the Strange Strange Creatures en fond musical, y a des longueurs par moment. Peut-être faudra-t-il se forcer à regarder un épisode (certaines histoires peuvent s’avérer moyennes ou ont simplement mal vieillie (coucou The Web Planet)). Mais il y en a toujours qui sortent du lot et qui se révèlent magiques (The Roman).
Il y a évidemment d’autres épisodes, perdus, qui sont reconstitués. Suivants les reconstitutions sur lesquelles vous tombez, c’est plus ou moins moche à voir. Mais ça reste moche dans 90% des cas. Quel dommage qu’il y en ai tant pour Patrick Troughton, le deuxième Docteur ! Armé de sa flûte, il est plus drôle, un peu plus foufou et plus jeune que 1st. La ressemblance avec le Docteur de Matt Smith m’a troublée dans The Tomb of Cybermen (excellentissime épisode). Il vaut le coup d’œil ce Docteur. Si vous ne vous sentez pas le courage de voir les reconstitutions, il y a quelques rares épisodes qui sont complets, ou vous pouvez encore le voir dans un épisode multi-docteur (The Three Doctors, par exemple).
Lorsque la série passe à la couleur, et que certaines bases sont enfin posées (l’espèce du Docteur par exemple), on a droit à deux trois saisons (si ce n’est plus) dont les intrigues se déroulent exclusivement sur Terre, avec Jon Pertwee, un très bon Docteur (dandy