Un soupçon : Episodes de la saison 1

Lorsqu’un homme est retrouvé mort, derrière le volant de sa voiture incendiée et arrêtée en pleine campagne provençale, la jeune capitaine de gendarmerie Mathilde Delboscq comprend qu’il s’agit d’un homicide : l’homme a été drogué et exécuté. La victime, Pascal Dubreuil, est un entrepreneur de la région, père de deux enfants, qui mène une vie a priori sans histoire avec sa femme Isabelle, qui tient une boutique de fleurs. C’est un choc terrible, une catastrophe, pour cette femme d’une quarantaine d’années qui avait avec son mari une relation passionnelle, voire fusionnelle depuis douze ans. Mais, petit à petit, le portrait de cette famille parfaitement recomposée se craquèle : Pascal Dubreuil s’était personnellement endetté pour combler les dettes de son entreprise, il était en conflit avec son fils de 23 ans, Jérémie et entretenait une liaison extra-conjugale avec son assistante. Mais les soupçons changent de nature lorsque les enquêteurs découvrent que le premier mari d’Isabelle Dubreuil et le père de son fils, Antoine, a failli mourir, intoxiqué accidentellement seize ans auparavant par le même neuroleptique que celui retrouvé aujourd’hui dans le sang de la victime.

Alors que Mathilde s’efforce de clarifier le passé trouble d’Isabelle, ainsi que sa relation complexe avec le père de son fils, de nouveaux indices pointent en direction de Jérémie, avec qui Pascal entretenait des relations difficiles liées à une dispute sur l’héritage de sa mère. Le fils, particulièrement hostile à Isabelle, reprochait à son père son addiction au jeu. Alors qu’Isabelle, tout en énonçant son affection pour Jérémie et sa sœur Louise, nourrit discrètement l’hypothèse du parricide, Mathilde découvre que Pascal Dubreuil a témoigné en faveur d’Isabelle, avant leur mariage, lui donnant un alibi pour la mort de son précédent mari décédé dans l’incendie de sa maison. Bien qu’ayant reçu un non-lieu, Isabelle se retrouve désormais au cœur des soupçons de la jeune gendarme, persuadée qu’elle a tué l’homme qui l’a naguère innocentée. Lorsque Mathilde retrouve l’ancien policier qui a tenté de la confondre, il accuse Isabelle d’être un monstre, une véritable tueuse en série froide et sans scrupule.

Mathilde est sous le choc lorsque l’enquête passée dévoile que ce n’est pas un, mais cinq anciens maris ou compagnons d’Isabelle qui ont été retrouvés morts ou dans le coma. Y compris le père de son fils, Antoine Garault, qui a réchappé miraculeusement à une tentative d’empoisonnement aux neuroleptiques. Et malgré cela, elle n’a jamais été véritablement inquiétée. Jamais il n’y a eu la moindre preuve l’accusant, ces affaires sont closes. Passée maître dans l’art d’utiliser les faiblesses de ses opposants, Isabelle entreprend de détruire moralement son accusatrice, se révélant, petit à petit, capable de manipuler ses proches et d’utiliser les faiblesses de ses adversaires. Impuissante face à une criminelle parfaitement rôdée, Mathilde tente sous couvert d’anonymat une manœuvre risquée et révèle le passé d’Isabelle dans la presse. Devant faire face à l’opprobre générale et aux doutes de Romain, son propre fils, Isabelle se déclare prête à se battre pour son honneur et son innocence. Mais c’est du côté du père de Romain, Antoine, que Mathilde cherche le maillon faible : le retourner contre celle qui, pense-t-elle, a failli le tuer il y a seize ans.

Alors qu’elle pense avoir trouvé un levier contre Antoine, celui-ci est retrouvé entre la vie et la mort après avoir ingéré une boite de somnifère. A-t-il voulu se suicider ou a-t-il été la victime d’Isabelle ? Persuadée d’avoir gagné la bataille grâce à un alibi en béton fourni par son nouvel amant, Isabelle est toutefois choquée d’apprendre qu’Antoine a survécu. L’étau se resserre autour d’elle et, lorsque Antoine reconnaît n’avoir pas tenté de se suicider, elle est placée en garde à vue. Mais sa conviction ne faiblit pas et elle jure à son fils, dans une lettre, qu’elle est innocente. Mise en examen, puis renvoyée aux assises malgré l’absence de preuves matérielles, Isabelle garde toutes ses chances d’être acquittée et est persuadée que le jury va trancher en sa faveur. Mathilde va devoir utiliser des méthodes qu’Isabelle elle-même n’aurait pas désavouer pour tenter de prouver sa culpabilité et de mettre hors d’état de nuire celle qu’elle considère comme une dangereuse criminelle.