Samuel est un pur chef-d'œuvre. Le mot n'est pas excessif quand on est face à un accord aussi parfait entre un récit, ses personnages, sa restitution graphique, ses musiques, son timing et une voix off au timbre si rare. La simplicité extrême du dessin alpague d'abord, puis l'idée de ce dialogue constant avec un journal intime et donc, dès les premières minutes, cette voix. Indéfinissable timbre dont on découvrira dans les interviews de l'auteur qu'en fait, c'est la sienne retravaillée.
Chaque épisode est l'occasion d'une trouvaille formelle stupéfiante, ici une chorégraphie, là un feu d'artifice, plus loin une balade à vélo, etc. Les dialogues sont parfaits, les rythmes et découpages idem. L'intrigue générale fonctionne très bien et la restitution de cette adolescence des années 1990-2000 également. Bref, ne ratez pas cela !