Ayant eu la chance de vivre une douzaine d'années en Afrique du Sud, je fus logiquement sensible à la diffusion, sur Arte, de cette mini-série évoquant le "Grand Trek" et cette bataille marquante de l'histoire de cette partie de l'Afrique australe qui deviendrait plus tard l'Afrique du Sud. J'ai donc regardé ces quatre épisodes avec intérêt, et inévitablement à travers le prisme de mes souvenirs des voyages faits dans toute cette zone de l'Eastern Cape et du KwaZulu-Natal, principalement les deux provinces (actuelles) où se situe l'histoire de la série. Je dois avouer (mais c'est toujours un peu le même problème lorsqu'on connaît la géographie des lieux évoqués dans un film, ou une série...) que j'ai été un peu, non pas agacé... mais dérouté en voyant ces paysages extrême tu austères, arides et souvent très plats, alors que la réalité de ces régions bordées par l'océan Indien est toute autre ! Ce sont des zones très vertes, avec certes des grandes plaines, mais aussi un relief très marqué par plusieurs chaînes de montagnes élevées (Drakensberg...), et surtout aucun baobab, arbre que l'on ne trouve que dans le nord du pays. Je n'ai pas encore cherché à savoir où le tournage a été réalisé, mais ces paysages m'evoqueraient davantage le Sénégal (?).. Alors bien évidemment, ce n'est pas le plus important, j'en suis bien conscient et je reconnais que le très grand attachement que je garde pour ce fascinant pays me rend un peu "exigeant" :)).. Un point qui m'a également surpris et qui a été noté dans une critique précédente : l'absence dans le générique du nom de l'actrice principale, Ana Mouglalis. Il m'a fallu creuser un peu (un peu seulement :)) pour la trouver. Je l'ai trouvée vraiment intéressante. Pour le reste, on sent effectivement que le budget était sans doute serré pour la réalisation, mais in fine, la série a le mérite d'être là, d'exister, et de montrer un bout d'histoire d'une nation à venir terriblement complexe. Alors oui, petit budget peut-être, défauts de réalisation sans doute, mais on n'est pas non plus toujours obligés de ne regarder que le verre à moitié vide...