Je me tâte depuis quelques temps à savoir si je vais écrire une critique ou non sur cette pépite du petit écran, je ne savais vraiment pas quoi en dire, je me suis dit "oh j'vais attendre de la revoir une troisième fois pour pouvoir faire une bonne critique." Mais à quoi bon, j'ai encore la série en tête étant donné qu'elle est inoubliable.
Entre moi et cette série ça n'a pas commencé de suite, enfin je n'ai pas pris la série au début, je l'ai prise bien plus tard, et j'ai failli ne pas la voir aussi tôt, il y'a je ne sais même plus combien de temps, dans les trois ans je crois j'avais pris les trois premières saisons, je les avais à porté de main, suffisait de cliquer pour lancer le premier épisode et j'ai finalement supprimé tout ce que j'avais.
Et oui j'ai osé ce geste que maintenant je trouve évidement criminel, et puis quelques temps plus tard, quand la saison quatre est sortie et que j'ai vu le succès apparaître je m'y suis mis, et j'ai tout dévoré en quelques semaines, je mettais rendu compte de mon erreur impardonnable de l'époque.
Ensuite j'ai attendu patiemment la saison cinq, ou plutôt première partie de saison cinq qui a sa fin m'a foutu sur le fion, le mid-season final est tellement assommant et dingue qu'attendre un an pour la suite et fin de la série fut dur, mais nous y sommes arrivé et j'ai pu clore une des plus grandes séries de tous les temps.
D'ailleurs c'est fou de voir une série qui a commencé à avoir beaucoup de succès arrivé à sa saison quatre, au début peu de monde l'a connaissaient, et au final elle fut l'une des plus importantes et une des plus adulées qu'on est jamais vu.
Pour moi la meilleur série indétrônable reste LOST, la plus belle découverte de ma vie, mais celle qui se glisse juste en dessous ou même légèrement sur le coté c'est bien Breaking Bad, qu'on ne vienne pas me parler de "The Wire" ou encore des "Soprano", à mes yeux Breaking Bad écrase ces séries aisément et facilement.
J'ai encore du mal à trouver les mots que je pourrais poser sur cette oeuvre incontestablement parfaite du début à la fin, du premier épisode au dernier, de la première minute à la dernière, comment parler de Breaking Bad sans devenir fou et balancer dix lignes de "GRANDIOSE !", c'est très dur de se contrôler quand on parle d'un tel monument.
Breaking Bad à l'instar d'un "Scarface" nous fait suivre grâce à un crescendo stupéfiant la montée en puissance du mari et père de famille Walter White, un professeur de chimie qui a l'annonce de son cancer décide de fabriquer de la drogue, ici de la méthamphétamine, pour mettre le plus d'argent de coté pour sa famille. Le truc c'est qu'à force il a prit le contrôle sur le marché, il est devenu le Tony Montana d’Albuquerque, et toute cette puissance, toute cette force, le fait que les autres gangs aient peur de lui, toutes ces choses font qu'il a fini par aimer ça, au bout d'un moment l'argent n'était que superflu, il voulait tout simplement le pouvoir.
L'accompagnant dans les meilleurs moments et les pires son ami qu'il considère quasiment comme son fils Jesse Pinkman un ancien élève à lui le suivra jusqu'au bout de cette recherche destructrice du pouvoir, il perdra beaucoup de chose à cause de la folie de son ancien professeur monsieur White surnommé Heisenberg dans le milieu. Un nom qui fait froid dans le dos à la moindre personne, Walter détruira tout sur son passage en commençant par sa famille, mais sans trop en dévoiler, les personnages secondaires sont nombreux, comme sa femme Skyler et son fils Walter Jr., sa belle sœur Marie et son époux Hank, ou encore l'avocat véreux Saul, la tête de poisson Mike, le terrifiant Gus et j'en passe un paquet qui sont tous aussi fascinants et incroyables les uns que les autres.
Pour porter tous ces personnages nous avons à faire à un casting avec je dois l'avouer peu de gens que je connaissais, à part bien sur le génial Hal de la série Malcolm en la présence de Bryan Cranston qui signe ici le personnage de série le plus puissant et bluffant jamais vu, il mérite amplement toutes ses récompenses, et je doute qu'un jour quelqu'un l'égal ou le surpasse.
A ses cotés de nombreuses personnes parfaites, il n'y a rien à redire sur le casting, le jeune Aaron Paul maintenant ultra connu alors qu'avant son nom ne parlait à personne, il complète le duo Walter/Jesse avec une importance capitale et une présence fabuleuse, on ne pouvait choisir meilleur acteur pour ce rôle.
Pour les autres, je ne vais pas préciser à chaque fois qu'ils sont époustouflants mais je me dois d'au moins citer leur nom: Anna Gunn, Dean Norris, Betsy Brandt, RJ Mitte, Bob Odenkirk, Giancarlo Esposito,
Jonathan Banks, David Costabile, Mark Margolis, Raymond Cruz, Jesse Plemons, Laura Fraser et j'en passe bien sur, tout leur personnages sont riches et écrits avec un immense soin.
D'ailleurs tout est soigné dans cette série, rien n'est laissé au hasard, que ce soit la réalisation très westernienne, avec ces couleurs chaudes, cette image granuleuse, ces cadres choisis au poil de fion, cette précision de chaque plan souvent originales et très inventives, cette mise en scène exceptionnelle, cette bande son fabuleuse, je n'ai encore vu aucune série avec une BO aussi forte et sublime, cet humour bien placé qui ne nous plonge pas dans une histoire ultra sombre et démoralisante... et bon sang comment décrire tous les points positifs de cette série !? Ce qui est deja plus facile avec les points négatifs........... y'en a pas, c'est simple et clair, aucun point négatif à l'orizon, aucune faute de gout, rien de trop, rien de pas assez, tout est d'une justesse impréssionnante.
Ce qu'on retient également de cette oeuvre éblouissante c'est ses scènes d’anthologie, je pense au coup de la pizza sur le toit, ou encore du camping car dans le désert, enfin je ne peux en dire plus, ces moments se vivent et ne se raconte pas. Nous avons également les répliques cultes de la série qu'aucun fan ne peut oublier tel que "Say my name", "I'am the danger", "Stay out of my territory" et d'autres, certaines répliques ou scènes me font chialer sérieusement, je pense à cette scène où Walter cherche son pognon sous la maison et découvre qu'il en manque, il se met à pleurer et rire en même temps, cette tension omniprésente et cette musique me foutent les poils et me font monter les larmes. Ça m'est arrivé plusieurs fois durant la série, rare sont les œuvres qui me font cet effet. Et puis il y a aussi les clins d’œils aux films et même à elle même, je pense au pantalon de Walter perdu dans le désert au sein de l'épisode pilot qu'on revoit durant un épisode de la saison cinq, c'est ça Breaking Bad, c'est une série complète et soignée de bout en bout.
il y'a peu de séries que je peux revoir encore et encore, certaines que j'adore, je ne pourrais pas forcement les revoir, quand je sais à l'avance les choses ça ne m'intéresse pas toujours, il y'a de nombreuses exceptions certes mais en série il y en a peu, LOST et Breaking Bad font en revanche parties de celle que je peux revoir et revoir, deux bijoux aussi fort et fabuleux je ne peux les voir qu'une fois et les laisser dans un coin de ma tête. Il faut que je redécouvre sans cesse ces œuvres pour ne jamais les oublier.
En bref, Breaking Bad fut une claque monumentale comme on en voit rarement, elle se place en haut, tout en haut dans le classement des meilleures séries jamais faites et je pense qu'elle n'est pas prête de redescendre.