Encore une série démontée par la génération Zéro qui ne voit là qu’un pépé le putois nippon… Celle là même incapable de voir ce qu’internet ne lui met pas sous les yeux, alors essayons de leur apporter la révélation.
Déjà un dessin animé sur un tueur à gages/garde du corps, sorte d’anti héros avant l’heure (avant que ce soit à la mode donc), j’en connais pas des masses, surtout avec des notions de Rônin. Ensuite les débordements de Larson sont plus là pour mettre en exergue sa vision de l’amour courtois/chevaleresque, rappelons que les paradoxes extrêmes sont souvent sujet à comédie d’où les nombreux gags qui viennent alléger une œuvre pas si pesante au finale. Pour les féministes aveugles essayez de dénombrer le nombre de femmes qui passent au fil des épisodes, c’est plus qu’une vitrine. De plus, Laura est davantage qu’une adjointe (notons le look garçon aussi), elle se développe au fur et à mesure qu’elle change son partenaire, et est plus à rapprocher d’une muse (donc inatteignable) dont Nicky se moquerait pour garder une distance afin de la protéger de son métier. Hélène Lamberti également est une femme brillante et qui assume son rôle d’inspectrice ainsi qu’une brillante carrière et son célibat. Ah, la série dynamite aussi les codes patriarcaux du Japon Enfin, plutôt que de critiquer bêtement la VF, qui est certes nasillarde, édulcorée et exagérée (boulette pour balles, faire bobo pour tuer, resto végétariens pour hôtels) mais qui a contribué à rendre culte ce dessin animé, n’oublions pas qu’il n’y avait qu’un seul doubleur (celui de Tony Danza et Robert de Niro dans Taxi Driver quand même) pour tous les méchants et que sans ça l’humour serait nettement en deçà. Enfin, et non des moindres, la BO est juste dantesque, à la moindre note de Last Hope, Sadness/Sad song ou Danger/Melody crime, sans parler des chansons genre Get Wild et Foot steps, une génération entière remettra directement le genre de scènes qui les illustrait.
Alors désolé mais non, ce n’est pas une série sur un obsédé qui apprend aux jeunes à mal se comporter, mais pour ça faut vraiment regarder avant de juger et constater qu’il n’y a pas plus de pervers maintenant qu’avant (ou surtout qu’après la diffusion du Club Do). Rappelons qu’au départ le manga est plutôt sombre et non vulgaire (tour de force hein ?), la VF l’a juste adapté aux jeunes, là aussi faut avouer qu’ils ont réussi. Au final le boom des mangas en France on le doit aussi à City Hunter, vous comprendrez vite pourquoi.