Maigret : Episodes de la saison 8

Quand le commissaire Vaimber passe à son collègue et cousin Maigret l'affaire de la femme du pharmacien, il ne sait que penser de ce personnage agité, en fuite avec ses enfants, et qui vient se plaindre d'avoir vu dans sa cave le cadavre d'une jeune femme soi-disant assassinée par son mari. Maigret, au lu de la déposition quelque peu décousue, flaire quand même des morceaux de vérité. Mais que croire? Un véritable assassinat ? Qui est l'auteur du crime ? Lui ou elle ? Et le mari, où est-il, après avoir disparu en même temps que le corps de cette victime fantôme? Maigret ne voit qu'une solution pour élucider ce mystère : aller incognito, sous l'identité d'un représentant, à la pension de famille où cette femme s'est réfugiée avec ses enfants, et la regarder vivre pour cerner ses contradictions. Ce qu'il fait. Le voilà donc, sous le pseudonyme de Jules Fontaine, qui côtoie au quotidien madame Quatre (C'est ainsi qu'on l'appelle car elle occupe la chambre numéro 4), et il découvre aussi le microcosme de cet établissement qui vit comme en marge de la ville toute proche. Jour après jour, Maigret, profitant habilement et à leur insu de l'aide du personnel et des pensionnaires, remonte le chemin meurtrier emprunté par l'assassin. Car il est bel et bien dans l'ombre, tout proche, et prêt à bondir sur sa proie qui a commis la faute d'avoir été témoin de son dernier meurtre. Après avoir côtoyé pendant quelques jours ce personnage fantasque et désordonné qu'est madame Quatre, flanquée de ses deux enfants déboussolés par cette fuite immobile, Maigret transforme tout doucement la pension en une redoutable souricière. Et le prédateur ne tarde par à sortir de sa cachette

Bien étrange, le cadavre de ce clochard, découvert à l'aube dans le cabanon d'un jardin potager, à Saint-Mesmin. Bien étranges aussi, les deux soeurs propriétaires de cette bicoque à outils et des quelques mètres carrés de légumes qui l'entourent. Elles ne se parlent plus depuis bien avant la guerre et, au village, personne n'a la même version des causes de cette fâcherie qui remonte à 1924. Seul le notaire du village d'à côté, qui a bien connu la famille, sait qu'Antonin en est responsable : il y a trente ans, il a été fiancé à l'une, puis a épousé l'autre pour des questions d'héritage, sans doute. Puis il a disparu. Du coup, les deux soeurs ont partagé la maison en deux...