Zatchbell fait parti de ces oeuvres sous-estimées qui pourtant ont de l'intérêt pour peu que l'on se penche véritablement sur leur cas. De prime abord, j'ai trouvé cette série quelque peu débile et inutile, notamment son concept de batailles à base de mamodos qui jettent des sorts magiques par le biais de livres de formules. De même, le scénario qui consiste à envoyer plusieurs centaines de mamodos sur Terre pour les faire s'affonter dans de grandes batailles à base de pouvoirs magiques de façon à désigner leur futur roi n'est franchement pas alléchant. Non clairement, la force de Zatchbell ne réside pas dans son scénario qui en plus est qu'une variante d'un concept vu et revu (Shaman King pour ne citer que lui). De même, si on ne regarde qu'un épisode par-ci par-là, Zachbell ne semble être qu'un succession de batailles stériles bercées aux bons sentiments bien caricaturaux. Et pourtant, lorsque l'on se donne la peine de voir de nombreux épisodes, on découvre peu à peu les personnages, l'humour loufoque propre à la série, son univers unique et la fraîcheur incroyable de l'ensemble. En fait, Zatchbell est bourré de trips tous plus monumentaux les uns que les autres avec par exemple Ponygon le petit cheval qui ne s'entend pas avec Kiyomaro et n'hésite pas à lui mordre les doigts ou à lui infliger des tabassages en règle. On peut aussi parler de Naomi qui fait régner la terreur sur le jardin d'enfants et terrorise Zatch alors que celui affronte pourtant de puissants adversaires avec des pouvoirs magiques dans ses combats de mamodos. De même, le caractère de Zatch, très enfantin et espiègle, nous rappelle souvent l'innocence et les joies de l'enfance à la manière d'un sangoku au début de Dragon Ball. Enfin, la complicité qui unit Kiyomaro et Zatch transparaît magnifiquement à l'écran, aussi bien dans les dialogues que dans les images. D'autant que la réalisation de la série est honorable et les musiques sympathiques. Une série boudée à tort et à découvrir. Moyen plus.