Les deux premiers épisodes sont avalés à la vitesse du TVG et laissent le spectateur en halène. Il est clair que les scénaristes maitrisent l'action et le suspens. So far so good.
Cette série pourrait faire écho à d'autres films devenus des classiques: Money train (1995), avec Wesley Snipes, Woody Harrelson, Jennifer Lopez; l'attaque du métro 123 (2009) avec Denzel Washington, John Travolta, ou encore Speed (1994) avec Sandra Bullock. Dans la série, Nightdleeper, l'action se déroule à notre époque au Royaume-Uni, entre Glasgow et Londres, et aurait pu se dérouler sur le train Paris-Londres. De plus, les personnages principaux et secondaires, les situations, les dialogues sont un portrait de notre société actuelle, ce qui en fait une satire sociale. Voici quelques exemples: le rapport hiérarchique entre les hommes et les femmes, car Abby ne parait pas légitime en tant que responsable vis-à-vis de ses collègues et interlocuteurs ; l'attitude de la ministre des transports plus concernée par ses intérêts que par ce qu'il se passe dans le train ; le manque de communication entre les services. L'échange avec l'interlocuteur français est un bon exemple de dialogue de sourd. Pour les personnes ayant vu la série en version française, n'hésitez pas à la revoir en version originale, car il y a une différence notable. Dans la VF, Abby présente son téléphone pour enregistrer la conversation. Mais dans la VO, elle le présente pour faire la traduction simultanée. A voir sans retenue, et à méditer pour faire en sorte que ce genre de catastrophe ne se produise jamais..