Vu en intégralité, plutôt bouclé en quelques heures… je ne ferais pas de jeux de mots avec le titre de la série tant beaucoup l’ont déjà fait, mais « Fiasco » se rapproche bien de son titre.
Personnellement, je n’ai ri qu’une fois (quand François Civil fait tomber une bûche sur Pierre Niney). Pour le reste, toutes les blagues se voient arrivées à peine ont-elles été amorcées (oui, on sait que Niney va donner un coup de pied à la mauvaise personne dans l’ascenseur à l’ouverture des portes dans le dernier épisode, oui on sait que les sandwiches que la grand-mère refuse de manger à cause de leur odeur va se traduire par une intoxication alimentaire chez les autres, etc, etc…). Et que dire, avec notamment ces exemples, de cet humour prévisible et simpliste si ce n’est en plus qu’il est malaisant et lourd, immature même. N’est pas Jonathan Cohen qui veut, car son sens de l’absurde était intelligent et assumé dans « La flamme ». N’est pas « Les nuls » pour les mêmes raisons. L’humour pipi/caca est donné à tout le monde, mais tout le monde n’est pas capable de le maîtriser avec intelligence pour le rendre hilarant et c’est le cas avec Igor Gotesman.
J’ai cessé de compter les incohérences (la cascadeuse qui se fait couper le pied sans qu’on entende un hurlement de sa part, au moment de l’accident et sur sa civière… le baiser final façon happy-end, Niney qui découvre le traitre, et ce dernier qui part en une seconde dans une interminable course-poursuite en comprenant instantanément qu’il est découvert alors qu’il souriait la seconde d’avant (d’ailleurs, on voit clairement que les deux acteurs s’amusaient plus qu’ils ne jouaient en tournant la scène, etc, etc.).
François Civil fait le job en imbécile-heureux, Géraldine Naklashe fait de la figuration… et Pierre Niney fait du Pierre Niney. C’est bien simple, depuis le début de sa carrière, il est abonné à un seul registre : la tête à claque. Qu’il promène dans tous ses films et cette fois sa série (« YSL », « Boîte Noire », « 20 ans d’écart », « Frantz »…). Ce qui pour la première fois me fait écrire qu’il est surcôté. Son César, après des doutes de la profession sur le fait qu’il faisait sa série « Casting » sur Canal+ en même temps qu’il a reçu le trophée, s’attirant les faveurs, lui a donné la grosse tête… à claques. À l’écouter en interview, à le lire ses Tweets donnant des leçons au Gouvernement lors des confinements et se faire rabrouer par Roselyne Bachelot, on se demande quand on voit ce qu’il est pour quelle raison il se permet de se croire au-dessus.
Vraiment pauvre. On est gêné que cette série sur Netflix trouve un rayonnement international.