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    Mad Men
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    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    107 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 6
    4,0
    Publiée le 9 mai 2016
    Toujours aussi gracieuse, la série de Matthew Weiner poursuit son bonhomme de chemin, nous narrant une fois encore les entourloupes professionnelles et sentimentales d’un drôle de gaillard, Don Draper, de son engagement auprès de sa firme publicitaire new-yorkaise à sa vie de couple inégale. Quelques nouveaux arrivants, quelques variations, parfois imposantes, mais finalement, la recette ne varie qu’assez peu en regard aux cinq saisons précédentes. Accroches avec l’histoire américaines des années 60, séquences de diatribes souvent délicieuses sur l’art de la publicité, des retrouvailles, des déchirures, bref, du Mad Men grand cru. Mais ne nous voulons pas la face, Weiner étant vraisemblablement moins à l’aise que précédemment, notamment lors du final passablement expédié de cette sixième volée.

    Mad Men s’est bonifiée avec le temps, sans doute, mais semble ronronner ici sur ses acquis. La saison est excellente, certes, mais démontre que la précipitation ne lui convient pas, que peu de choses suffiraient à faire basculer le show dans des abimes un peu moins glorieuse. Mais rassurons, nous le septième et ultime saison aura son lot de choses à dire et il paraît inévitable que Don se verra de plus en plus esseulé. Réjouissances. 15/20
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    107 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    4,0
    Publiée le 19 janvier 2016
    Et voilà que se poursuit la chronique ultime de l’homme qui n’est personne, Don Draper, tête d’affiche d’une très réussie reconstitution du Working Progress des années 60. Voilà déjà deux ans que la série de Matthew Weiner illumine quelques soirées par semaines pour les abonnés AMC, nous plongeant sans préavis dans les années folles new-yorkaises, en plein cœur d’une entreprise publicitaire toujours à la recherche d’extension, à défaut ici d’indépendance. Cette troisième saison, outre les multiples remue-ménages conjugaux de notre ami Don, fait le part belle au marché d’entreprise dans ce qu’il a de plus cruel. La Sterling Cooper passe ici en mains étrangère, le profit primant dès lors sur la qualité. Mais lorsque la maison mère est elle aussi mise en vente, n’est-il pas temps pour les actionnaires de la boîte new-yorkaise de voler de leurs propres ailes? Sur ce fond strictement professionnel, accessoirement passionnant, l’évolution des personnages principaux, dont bien entendu Don Draper, se fait pas-à-pas, assez péniblement pour tout dire.

    Si le final de cette troisième saison ouvre de belles perspectives pour l’avenir de la série, le chemin, du premier au treizième épisode, fût pour le moins inégal. Parfaitement maîtrisé sur le plan de l’entreprise, centre de gravité de la série, cette troisième saison l’est moins pour ce qui est du développement des personnages. Malgré quelques grandes révélations, malgré un couple qui se délite sous nos yeux, on s’en serait douté, la rigueur narrative de la saison précédente n’est plus. Ayant sans doute peiné à définir une ligne de partage stricte entre la vie professionnelle et privée de ses protagonistes, Matthew Weiner semble avoir omis quelques approfondissements, semble avoir sauté un peu brusquement sur les révélations essentielles de Don à sa femme, sur son passé, sur sa personne. Nous revenons, au final, sur le Sterling Cooper, personnage moral principal de cette troisième saison, la clé de tous les enjeux, semble-t-il. Le professionnel prend donc le pas sur le privé.

    Si cela n’est pas en soi une moins-value, un brin d’humanité n’aurait pas été de trop durant cette saison. On notera que les treize épisodes sont ici aussi rythmés par l’actualité de l’année 1963, des suppositions d’engagements au Vietnam à l’assassinat de Kennedy, fait tragique au centre de l’épisode n°12, intitulé Les grands. Un épisode par ailleurs très particulier puisque morose, pas particulièrement maîtrisé à mon sens du fait d’une difficile intégration de la tragédie américaine dans la petite histoire qui nous intéresse. Mieux réussi, en revanche, le dernier épisode, nettement au-dessus-du lot, qui voit les associés de toujours prendre le large, entraînant dans leurs course les fleurons de l’entreprise, Pete et Peggy en tête. Cela donnera lieu à l’éclatement d’un certain nombre de vérités, moments toujours poignants dans Mad Men.

    Difficile dès lors de dire que cette troisième saison n’est pas aussi bonne que la précédente, pour autant, l’appréciation générale tend vers cela. Qu’importe, la qualité est toujours bel et bien présente, qu’importe vers quoi se dirigent les scénaristes. On regrette quelques manquements, la facilité avec laquelle se confesse Don, après tout ce temps, ou encore la relation adultère de Betty, mais saluons aussi de toute belles séquences parfois comiques, parfois tragiques, la tondeuse et le gentleman anglais, la concertation des actionnaires concernant leurs avenirs à tous, la mise en compétition entre Pete et Ken au même poste, … De belles surprises nous attendent ici, et les acteurs sont tous et toujours impeccables. 16/20
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    107 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 2
    4,5
    Publiée le 11 décembre 2015
    Le légendaire drama d’AMC revient pour une seconde saison dans la droite ligne de la précédente, à la fois sans surprise et d’une richesse indéfinissable. Il faillait, il est vrai, une certaine volonté pour dompter Don Draper et son univers professionnel, sa vie privée, durant la première saison. Jamais exubérante, toujours sereinement engoncée dans son style classieux, propre sur elle, Mad Men ne s’adressait pas à celui qui se nourrit d’une tension omniprésente, de retournements subjuguants ou autres artifices propres à la télévision nouvelle génération. Non, Mad Men, bien que fleuron du nouvel âge d’or de la TV, s’inspire aussi de l’héritage du Soap Opéra, de la saga télévisuelle dans sa forme la plus classique. Matthew Weiner proposait alors une variation à la maîtrise parfaite de tout ce qui fît et fait encore le succès d’une série TV, mature, savamment écrite et riche en protagonistes charismatiques. Il n’y avait donc pas de raison que cela change pour ce retour. Et c’est tant mieux.

    Maintenant prêts à côtoyer des personnages précédemment découverts, ayant appris à les connaître, nous voici d’emblée sous le charme. Ambiance rétro savamment orchestrée, dialogues savoureux, nous retrouvons la Sterling Cooper Company avec un plaisir non dissimulé, ainsi que tout l’univers qui lui tourne autour. Nous en apprendrons ici d’avantage sur le passé de Don, monstre de mystère d’un naturel épatant. Nous en apprendrons également plus sur sa profession, par le biais de nombreuses séquences illustrant des fondements même de la publicité. Nous côtoieront aussi d’avantage son épouse, la splendide Betty, alias January Jones, impeccable de froideur. En somme, nous ferons tout ça, durant cette seconde saison, en sachant bien que bon nombre de protagonistes ont une épée de Damoclès au-dessus du crâne, qu’ils sont tous susceptibles de bouleverser l’ordre des choses, la routine passionnante qui régit le show de Matthew Weiner.

    Plus encore que précédemment, les scénaristes agrémentent judicieusement leur saga d’une avalanche de faits d’actualité, nous faisant revivre ces chères années 60 par le prisme de l’univers de la publicité. Réactions face à la Guerre froide, face à la mort de Marylin Monroe, et j’en passe. Le contexte, l’époque, prend une place prépondérante dans l’univers de Mad Men, à la fois moteur des évènements, motifs à débat et problématiques sociétales à inclure à la trame narrative. Il faillait alors une reconstitution parfaite pour obtenir ce ressenti, cette échappée en arrière aux temps de nos aïeux, pas si lointains mais radicalement différents de notre époque. Sexisme, alcoolisme, tabagisme, business, tout un tas de postulats vus à travers le prisme du temps qui passe.

    Le charisme de Jon Hamm aidant, au même titre que la beauté de January Jones, la série est aussi passionnante qu’elle se doit de l’être. Evolutive mais sans branle-bas de combat, contemplative mais toujours objective, la série de Matthew Weiner, au terme de cette seconde saison, à trouver sa vitesse de croisière. Nous, on apprécie et en redemandons. Vivement la suite. 17/20
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    107 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 4
    4,5
    Publiée le 14 mars 2016
    A la manière d’un métronome, Matthew Weiner perpétue la tradition d’excellence de son prodigieux retour dans les années 60, offrant à AMC et à son vaste public une quatrième volée de Mad Men de toute beauté. Le show, romantique, comique, historique et finalement dramatique, dont le rythme est incontestablement calqué sur celui des Soprano, légende à laquelle contribua Weiner, ne dévie pas d’iota de sa ligne directrice et conceptuelle. Le Showrunner s’emploie à tisser méticuleusement le portrait de cet homme qui n’est personne, le confrontant ici à la solitude post-divorce. Mais Don Draper et tout son historique, qui enfle au fil des épisodes, n’est pas le seul centre d’intérêt de la série, bien au contraire, Weiner ayant acquis la base d’un subtil équilibre entre les différents protagonistes, presque tous savoureux, en l’occurrence. Difficile de parler d’ellipse, pourtant, la série, quand bien même le travail est au centre des débats, ne manque pas d’atouts scénaristiques divers et variés.

    Une réussite, donc, que cette quatrième saison, calquée sur les précédentes mais pourvue de tout l’attirail permettant une avancée stricte et franche dans la narration générale. Le divorce? C’est digéré. Une nouvelle agence? Voilà le centre de gravité. La fameuse Sterling Cooper est maintenant plus indépendante que jamais. Aux deux associés initiaux viennent s’ajouter les noms de Draper, Price et dans l’ombre, de Pete Campbell. Une petite famille, en somme, qui devra lutter pour concurrencer les grandes boîtes de la place new-yorkaise. Nous voilà au centre du ring, les spectateurs privilégiés d’un marché du travail d’un autre temps, méticuleusement concocté par un team de scénaristes qui ne cesse de s’appuyer, à gauche, à droite, sur des évènements marquant des années concernées pour appuyer les propos. Vivante, incarnée, la série est à la fois novatrice et un bel hommage aux sixties, à la liesse travailleuse qui régissait les centres d’affaires de la Grosse Pomme. La lutte pour la survie, la lutte pour les clients, pour le maintien des emplois, pour la renommée et la gloire. A cela, bien entendu, viennent s’ajouter les tribulations sentimentales de chacun.

    L’équilibre est précaire, entre vie professionnelle et amoureuse, mais Mad Men reste parfaitement droite sur son fil, ne penchant à gauche que pour mieux se retrouver vers la droite. Sans faute, ou presque, la narration des treize présents épisodes est d’une logique implacable, d’une variété remarquable de sous-thèmes et chacun des personnages joue un rôle important dans la toile finale. Don Draper, somme toute, reste l’épicentre du show, Jon Hamm assurant, au fil des séquences, un spectacle tout en classe et sobriété. Ses tourments intérieurs, ses tourments professionnels, sentimentaux, tout ça mis ensemble, cela engendre un monstre sacré du petit-écran, un personnage qui nous fait rire lorsqu’il sourit, ou que l’on aime détester lorsqu’il tyrannise sa protégée, son entourage. A l’image de Tony Soprano, de Walter White, d’Omar Little ou encore d’un Vic Mackey, Don Draper entre indéniablement au panthéon de ses grands personnages troublants de l’âge d’or du câble américain.

    Sans réelle montée en puissance entre les saisons, sans excès de cliffhanger et autres procédés, Mad Men fait gentiment son trou et, au terme de cette quatrième saison, s’inscrit déjà aux cotés des plus grandes. Soyez-en prévenus. Impossible de passer à côté de Mad Men, une série qu’il s’agit d’abord d’apprivoiser mais qui se révèle aussi charmante que la ravissante January Jones, aussi attachante qu’Elizabeth Moss et aussi charismatique que Jon Hamm. 18/20
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    107 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 5
    4,5
    Publiée le 11 avril 2016
    Entre coups d’éclats, routine amusante et léger flottements, cette cinquième saison de Mad Men offre ce dont on attendait d’elle. Pur délice, comme toujours, la série de Matthew Weiner oscille clairement entre le bon, c’est rare, le très bon, la majorité du temps, et le brillant. Sur un ton strictement similaire à ce qui fût fait jusqu’alors, le petit monde des publicitaires de Madison Avenue évolue, se bouleverse, se rééquilibre, dans une certaine forme de grâce narrative qui renvoie aux plus matures des séries télévisées. Références à l’actualité, l’année 1967 en ce qui concerne ce volume cinq, chic et classe du Working Progress new-yorkais, cruauté du business, imbroglio professionnels et sentimentaux, jamais nous ne sommes laissés sur notre faim, chaque épisode offrant ses contours narratifs et autres surprises parfois amers mais toujours révélatrice de l’intelligence de la chambre des scénaristes et de leur patron.

    Musicalement impeccable, la diversité de la bande sonore est remarquable, visuellement meilleure que précédemment, quoique cela se joue à peu de chose, cette cinquième saison ne déçoit décidemment pas. On pourrait éventuellement se plaindre de quelques paris narratifs parfois un peu vain, souvent propres à des intrigues secondaires qui chassent un peu la tension d’une histoire principale bien plus passionnante, celle qui se rapporte à Don Draper. En effet, si les personnages de Pete Campbell, Roger Sterling ou Peggy Olson sont remarquables, avouons que le noyau dur de la série est et restera Don Draper, ce drôle de personnage ambitieux, orgueilleux, à la fois bienveillant et malveillant, ce curieux patron créatif qui n’est n’en somme personne.

    Inutile de s’épancher d’avantage sur le sujet, Mad Men étant définitivement une série qu’il est impératif de voir, au moins une fois. 17/20
    Nico591
    Nico591

    45 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 7
    4,5
    Publiée le 16 juillet 2015
    Une des meilleures séries de ces dernière années s’achève avec cette septième saison qui sans être la meilleure clôt plutôt bien le show.
    Malgré la mauvaise habitude d'AMC de scinder en deux parties les saisons de ses séries les plus populaires nuit à la cohérence de celles-ci, surtout quand dans le cas présent presque une année s'est écoulée durant cette pause, cette ultime saison se concentre sur le principal : ses personnages.
    En effet, pour son final Matthew Weiner s'est focalisé sur ses héros en leur réservant une fin pour chacun d'entre eux.
    Mais c'est bien sur celle de Don Draper qui touche le plus, héros au charme inégalé et au coté mystérieux fascinant, il aura été l'un des personnages les plus complexes et les plus fascinants que l'on ait pu voir dans une série.
    Interprété qui plus est par un acteur au charisme incroyable, il aura été le symbole de cette série qui nous aura marqué de son charme inégalable, et de sa précision dans l’étude de mœurs passionnante des années 60-70 qu'elle aura traitée avec un style devenu une référence.
    N'oublions pas tout de même les autres personnages, Peggy, Joan, Betty, Roger ou Pete, ils auront tous été importants dans le succès de la série, et auront en plus révélés de superbes actrices.
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 26 mai 2017
    1960. Directeur créatif de l'agence de publicité Sterling Cooper, Don Draper est l'un des hommes les plus doués de sa génération. Or, il est depuis peu en panne d'inspiration. Impossible de trouver une idée valable pour le slogan d'une marque de cigarettes...
    "Mad Men" est une série originale, très audacieuse qui rempli et perfectionne tous les critères que doit avoir une série : mise en scène incroyable : chaque plan est filmé à la manière des maîtres du passé (Hitchcock, Wells), mais en plus moderne. Le scénario est parfait. Quant à l’interprétation elle d’une justesse rarement vu dans les séries.
    Le générique du début est superbe, somptueuse référence aux années 60 et à "Vertigo". – Sandro Martinez
    Gouchou
    Gouchou

    24 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 28 mars 2016
    Avant l'âge d'or des courtiers en bourse, New York a vécu au rythme des publicitaires. Mad Men nous ramène à l'époque où la publicité était reine et où les publicistes étaient les maîtres de Manhattan. Le créateur du show, Matthew Weiner, nous plonge dans les années 60 alors que les Etats Unis sont en ébullition. Nous nous retrouvons alors dans une agence de publicité qui vit au rythme de son publiciste star Don Drapper. A cette période, les femmes ne sont que des faire-valoir dont la principale occupation est d'être belle et de rester à la maison avec les enfants, les hommes eux passent leur temps à fumer cigarette sur cigarette, a enchaîné les verres de whiskey, et a cumulé les conquêtes d'un soir.

    Mad Men c'est d'abord, l'histoire d'une époque. Presque tous les personnages masculins de la série sont des vétérans de la seconde guerre mondiale ou de la guerre de Corée (c'est le cas de Don Drapper). Les femmes du show sont au choix des personnages forts qui tentent de se faire une place dans un monde ultra misogyne ou alors des femmes au foyer très contentes de leur sort et qui ne comprennent pas celles qui décident de travailler. Enfin, Mad Men c'est aussi la force des marques américaines et des lobby. D'ailleurs, Don Drapper et son agence travaillent pour des marques comme Lucky Strike et font tous pour faire fumer un maximum de personnes. La morale n'est donc pas de mise dans cette série qui compte 7 saisons.

    Il est difficile de faire tourner une série autour de personnages aussi peu sympathiques, que ce soit Don Drapper lui-même qui est un être particulièrement antipathique, mais aussi tous les personnages qui gravitent autour de lui. En effet, je n'ai éprouvé que très peu de sympathie pour les acteurs de cette série. Et pourtant cela n'empêche pas l'addiction, je remarque par ailleurs que les femmes comme les hommes ne sont pas épargnés. D'une certaine manière le showrunner a choisi de nous montrer des personnages dans leur intégralité ce qui signifie que leurs mauvais côtés sont autant exploités que leurs qualités.

    Mad Men nous présente une série de personnages particulièrement haut en couleur, cette série est également l'occasion de découvrir comment on faisait de la pub à la fin du XXème siècle, ainsi que la manière dont les progrès techniques ont influencé le travail des publicistes. Chaque saison, on vit au rythme des créations de Don Drapper et de son équipe, on découvre comment s'effectuait une campagne de publicité et comment les clients des grands groupes se laissaient séduire par les entreprises de publicité qui désiraient les faire signer chez elles. Au coeur de cette agence, le spectateur est convié autant à des victoires professionnelles qu'à des drames personnels.

    Comment réussir à rendre une série addictive quand le personnage principal possède une personnalité aussi détestable? C'était là tout le challenge de cette série, pour y parvenir il a fallu incorporer de nombreux autres personnages, mais aussi mettre l'accent sur l'époque et nous faire vivre les nombreux rebondissements qui ont secoué les Etats-Unis : le mouvement pour les droits civiques, la mort de J.F.K et de Martin Luther King, les premiers pas sur la lune, la crise de Cuba, le Vietnam etc... Tous les grands événements qui ont marqué les USA se retrouvent dans cette série.

    Les décors, les costumes, la photographie, les acteurs tout a été travaillé avec une grande minutie. La chaîne AMC qui diffusait ce show est connue pour faire d'excellents choix et cette fois-ci encore, elle a fait mouche, en nous offrant une série différente mais très enthousiasmante. Enfin, il faut rendre hommage à tous les acteurs dont Jon Hamm (récompensé aux Golden Globe pour son rôle de Don Drapper), Christopher Stanley, John Slattery, Elisabeth Moss, Vincent Kartheiser, January Jones et Christina Hendricks. Il faut aussi remarquer que Mad Men est parvenu à garder tous ses acteurs stars durant les 7 saisons ce qui est un petit exploit.

    Le principal défaut que j'attribuerai à cette série concerne son irrégularité. En effet, si les premières saisons sont très rythmées et que les rebondissements sont multiples, les dernières saisons sont beaucoup plus longues et les réalisateurs sont tombés dans la facilité en reprenant les mêmes ressorts utilisés dans les premières saisons. La saison 7 est probablement la moins réussie de toutes car elle ne nous apprend rien de nouveau et l'histoire à tendance à tourner en rond. Ce manque d'originalité des derniers épisodes a quelque peu fait baisser la note que je donne à cette série.
    Average Nolan Enjoyer
    Average Nolan Enjoyer

    12 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 4 avril 2023
    Mad Men est une excellente série parce qu’elle excelle dans 2 domaines : les personnages et l’immersion. On y suit des publicitaires dans les années 60 dans l’agence new yorkaise Sterling Cooper au travers de divers points de vue, du créatif charismatique à la secrétaire ambitieuse ou de l’enfant et l’épouse délaissés à la maîtresse.

    Les personnages d’abord. Mad Men met en scène des personnes qui paraissent réelles. Et franchement c’est rare ! Les personnages ne sont pas réduits à des caractères types, ils ont des réactions complexes, changeantes, ni réellement bons ni mauvais. On les aime et on les déteste en même temps. Le meilleur exemple est le personnage principal Don Draper (Jon Hamm). Mad Men c’est des hommes malheureux qui vendent du bonheur. Ils sont eux-mêmes pris au jeu de la société de consommation et de compétition toxique qu’ils entretiennent. Leur ambition et leur assurance de façade laissent place à un grand vide intérieur que la série explore avec brio.

    Ensuite, l’immersion. La série couvre donc toute la décennie 1960 aux USA. On y suit le passage graduel de la société classique des années 50 vers une société plus progressiste avec les mouvements de 68, l’opposition à la guerre du Vietnam, le féminisme, les hippies,… On vit aussi de l’intérieur les grands événements qui jalonnent les sixties américaines: crise de Cuba, assassinat de Kennedy et Martin Luther King, l’homme sur la Lune, etc. Le tout est si bien rendu grâce à une attention ultra détaillée à la reconstitution de l’époque par les vêtements, les voitures, les meubles, mais aussi les comportements sociaux comme la consommation quasi illimitée d’alcool et de tabac. La série dresse le portrait d’une société patriarcale et raciste. Le génie du showrunner Matthew Weiner a été de ne pas faire une dénonciation brute de cette société mais plus subtilement de l’exposer en nous laissant faire la critique nous-même. Weiner choisi la nuance plutôt que le manichéisme, comme pour ses personnages, en assumant une certaine fascination pour cette époque sans en cacher les problèmes majeurs.

    Ce qui est particulier c’est aussi le tempo lent de la série. On suit juste la vie de nos personnages sans qu’il y ait vraiment une intrigue ou une quête (même si leurs vies sont quand même un peu plus intéressantes que les nôtres). Et pourtant on s’ennuie (quasi) jamais !

    Bref, des personnages complexes et intéressants, une immersion historique et une qualité de la photo impressionnante font de Mad Men une excellente série pour ceux qui veulent se plonger dans l’odyssée de l’intriguant Don Draper à travers les sixties.
    palulos
    palulos

    3 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 10 février 2017
    Série culte, et c'est mérité! Elle nous change des habituels policiers et médecins pour un thème servi magistralement par les acteurs et le scénario. Derrière saison, peut-être de trop... mais qui ne change en rien le charisme du personnage principale et de la série.
    gregbox51
    gregbox51

    34 abonnés 1 035 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    2,0
    Publiée le 1 janvier 2018
    Rythme lent, beaucoup de dialogues souvent inutiles, bande musicale inexistante, il ne faut vraiment pas être difficile ou avoir beaucoup de temps à perdre....
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la saison 5
    4,5
    Publiée le 29 janvier 2015
    Mad Men est vraiment une série à part...une saison 5 qui est dans la continuité des autres saisons...on aime ou pas...moi j'adore !
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la saison 2
    4,5
    Publiée le 12 août 2014
    Avec une réalisation toujours au top cette saison 2 nous fait progresser
    dans les années 60 et on continu à suivre les personnages dans leurs évolutions. La série est addictives et peut de remarque négative à faire...c'est juste un plaisir à suivre!
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 6 septembre 2015
    Des personnages finement ciselés et des histoires bien écrites. Le tout sur un fond historico-sociologique passionnant. Tout simplement parfait.
    EtiDeBed
    EtiDeBed

    1 abonné 37 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 11 septembre 2021
    Superbe recréation de la naissance du marketing moderne made in usa qui est aussi une part de notre histoire moderne
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