Avis Iron Man S1

Après le succès retentissant (et mérité) de "X-Men", Marvel continue d'adapter ses super-héros en dessin animé avec simultanément la diffusion des "4 Fantastiques" et de "Iron Man". Et si la première n'est pas mémorable mais demeurait fidèle au matériau d'origine, la seconde fait partie des séries qui auraient mieux fait de rester dans les cartons. Car l'idée est bienvenue mais le résultat est d'une médiocrité rarement vue à l'écran... Tout est ici mauvais. Tout. Nous sommes en 1994 et tout semble sortir d'un dessin animé des années 80. L'animation est primaire, (les visages ne comportent pas beaucoup d'expression et les couleurs sont peu reluisantes pour l'époque), les dialogues parfois simplistes, les personnages peu travaillés et surtout les scénarios sont d'une débilité sans pareille. Calquées sur les classiques schémas des eighties comme "M.A.S.K.", "Musclor" ou les "Défenseurs de la Terre", les histoires ne sont que des répétitions ennuyeuses et pas vraiment attractives où le Mandarin, l'ennemi juré d'Iron Man, essaie à chaque fois de conquérir le monde mais échoue en fin d'épisode. Nous sommes en 1994. Ne suivant pas vraiment le comics si ce n'est pour la présence de ses personnages les plus marquants, la série est une amère déception où rien ne semble être vraiment lié à la bande dessinée originale : les costumes d'Iron Man et de War Machine, son acolyte noir, ont l'air d'être des combinaisons moulantes tandis que les méchants les plus ringards sont ici au diapason (Grey Gargoyle, Whirlwind, Blacklash...) et ne servent qu'à peupler la série de bad guys insignifiants. Le premier épisode n'a d'ailleurs aucune explication et nous amène dans une aventure quelconque ; il faudra attendre quelques épisodes supplémentaires pour en apprendre plus sur les origines du Mandarin ou de notre héros rouge et or. Pour le reste, nous aurons de temps en temps droit à des séquences what the fuck sensées apporter un brin d'humour mais qui tombent forcément à l'eau comme cette scène où le Mandarin s'énerve contre un de ses sbires parce que ce dernier a tué ses bégonias jaunes. On aura tout vu... On notera aussi l'effort de la production à essayer de nouvelles technologies avec la transformation de Tony Stark en Iron Man (à moitié) en images de synthèse. Une mini-séquence ratée qui pique les yeux et qui ne bénéficie qu'aucun changement au fil des épisodes (Stark est toujours habillé de la même manière lors de la transformation, quelque soit la scène précédente). Bref, "Iron Man" est un ratage désolant, jamais excitant et techniquement hideux heureusement sauvé par une seconde saison radicalement différente en tout point.