Avis Batman S2

Après une première saison peu convaincante et tout juste satisfaisante, "The Batman" revient et réussit cette fois-ci à relever le niveau. On est encore loin des aventures des années 90 mais on s'en rapproche, surtout grâce à l'utilisation à bon escient de méchants travaillés et d'une linéarité dans le scénario. Car outre le retour proéminent du Joker, du Pingouin, Mister Freeze et Firefly, nous faisons la connaissance de nouveaux ennemis, certains inédits, qui vont booster indubitablement la série et y apporter une dose de noirceur bienvenue... Ainsi, outre des épisodes peu folichons et des jeux de mots toujours aussi enfantins, la série commence à prendre une nouvelle ampleur, plus sombre, plus adulte, en témoignent les épisodes terriblement glaçants "Mort de rire" où le Joker s'improvise Batman tandis que ce dernier sombre dans la folie, "Point de Non Retour" où nous assistons à spoiler: la fin de Clayface
et surtout "Le Joker à l'Opéra" où nous sommes présentés au Docteur Hugo Strange pour une aventure dans l'esprit tordu du Joker. D'autres épisodes plus légers mais riches en action viendront dynamiser la saison mais resteront quand même très primaires, surtout en ce qui concerne Killer Croc, l'inédit Ragdoll (un voleur masqué contorsionniste) ou l'alliance Mister Freeze/Firefly, qui joignent débilement leurs forces pour gouverner la ville. En revanche, on soulignera une animation de plus en plus soignée avec d'excellents plans iconiques et des scènes d'action maîtrisées tandis que l'univers s'étoffe de plus en plus, que ce soit dans la vie privée de Bruce Wayne, sa relation avec Alfred ou les liens de plus en plus étroits entre Batman et l'inspecteur Yin. On notera également à la fin de la saison l'arrivée d'un personnage clé qui va bouleverser la série. Ainsi, quoiqu'on en dise, "The Batman" devient progressivement une très bonne série du justicier masqué qui n'égale pour l'instant pas celle de Bruce Timm mais qui parvient cependant à créer sa propre identité grâce à des aventures relativement bien écrites, à de nouveaux ennemis inédits (bien que cette saison ne présente que Ragdoll et Spellbinder) mais surtout grâce à une continuité exclusive et bienvenue.