Fantastique! Culte! Alexandre Astier ressuscite la fiction française avec cette série qui mélange les genres (parodie, fantastique, drame) avec un véritable bonheur! Vivement la sortie des films!
Pour ma part, la meilleure saison tant les fous-rires s'enchaînent dès le premier épisode ("Spangenhelm" avec les casques... on commence ce Livre 2 les larmes de rire aux yeux). Les épisodes qui sont haut perchés dans l'imagination et dans le comique sont Arthur In Love (et sa brouette de fleurs), Le Sort Perdu, Le Jeu du Caillou (sacré Kadoc), et bien d'autres... Le frère de Karadoc, nommé Kadoc, nous surprend toujours avec ses répliques plus dingues les unes que les autres ("Faut pas respirer la compote, ça fait tousser"). Aucun second rôle n'est en reste, et pour avoir rencontré certains acteurs de la série, ceux-ci admettent que ce fut une saison sous le signe de l'improvisation et du lâcher-prise, cela se ressent et fait du bien à voir. Ainsi, la costumière qui a eu cinq minutes pour concevoir le costume du roi Burgonde, et avait fini par jeter tous les accessoires trouvés, au hasard de l'esthétique, et cela donne la bouillie génialissime de tissus qu'on voit dans l'épisode du Traité de paix. Certainement la plus drôle (et barge) des saisons de Kaamelott !
Avec ce Livre III, on commence à avancer dans l'intrigue, et l'on sent déjà les effluves aventuriers du Livre IV au travers de quelques épisodes : Arthur commence à faire les yeux doux à la femme de Karadoc (Dame Mévanwi), il ramène une autre conquête amoureuse au château, Guenièvre se préoccupe de savoir si son époux n'aurait pas quelques enfants illégitimes cachés... Et le dernier épisode en deux parties distinctes met une claque à notre train-train comique, tout vole en éclats, et l'on veut directement enchaîner sur le Livre suivant pour voir les conséquences de la révélation finale. On perd parfois en humour ce que l'on gagne en aventures, mais la plupart des épisodes restent encore ancrés dans la comédie fantasque pure. On pense notamment au duo Perceval et Karadoc toujours très en forme (avec leurs techniques de combats ridicules et ponctuées de mots qui ne veulent rien dire), Merlin et l'enchanteur Elias qui s'enguirlandent sans arrêts avec beaucoup de cynisme comique, ou encore ce sacré Kadoc... Profitons une dernière fois de l'humour cocasse et absurde de cette série, car la suite bascule dans le sérieux...
Une critique rapide mais bon "C'que j'dis, tout l'monde s'en tamponne ! Je gueule je gueule, j'pourrai gueuler dans l'cul d'un poney qu'ce s'rait pareil !"
J'ai découvert sur le tard cette série devenue culte, OVNI assumé dans le paysage des séries françaises où règne les productions faciles (Julie Lescaut, Mimie Mathy, Louis la Brocante...) à destination d'une ménagère de -50 ans exténuée par sa journée de travail. Rarement un tel format n'aura été exploité avec autant d'ambition et ses descendants (scène de ménage et autres voisins) sont à des années lumières de la qualité des dialogues et de l'acting à l'oeuvre chez Astier. Je ne prétendrai néanmoins pas être allé au bout des 2 dernières saisons dans lequel je ne me suis pas retrouvé. On espère retrouver nos antihéros hallucinés aussi drôles, absurdes et stupides dans les 3 films à venir. Ce qui me met en joie : spoiler: "Parce que votre existence est merdique, mon pauvre ami... Vous avez l'oeil qui brille à chaque fois qu'un oiseau pète ! C'est triste à voir ! Ça fait des années que vous menez un train de vie de noix de St-Jacques, alors évidemment, un message... qui annonce la visite d'un imbécile, porteur de bonnes nouvelles, c'est déjà un p'tit festival pour vous ! Je suis sûr que vous vous êtes peigné pour l'occasion !"
Créer par Alexandre Astier en 2005 , " Kaamelott " est une très bonne série française avec un format de 3 minutes par épisodes. Pleines de qualités, elle est un fabuleux régal qui a réussi l'exploit de cumuler : légendes arthuriennes, humour faussement lourdingue, passant de l'absurde au quiproquo, du comique de situation au running gag, dialogues dignes des films des années 50, aucun héros véritable mais une galerie de personnages tous plus crétins les uns que les autres (mais chacun d'entre eux étant remarquablement travaillés, ciselés comme des diamants d'humour). Tenue d'une main de fer, Alexandre Astier nous livre un travail colossal pour donner à son histoire un background crédible et cohérent. Si les quatre premières saisons sont devenues cultes, avec un nombre gargantuesque de répliques passées dans le langage courant, certains fans ont commencé a désertés la série à partir de la saison 5. La cause étant une rallonge de 50 minutes par épisodes. Or, cette saison ainsi que la dernière, qui explore le passé d'Arthur, sont tous deux, de haute volée. La série s'étant achevée en 2009 , nous attendons toujours avec impatience la suite de la série et le dénouement du cliffhanger du dernier épisode du livre VI qui se fera en une trilogie au cinéma. Le 2 janvier 2018, Alexandre Astier confirme, au micro d'Antoine de Caunes sur France Inter, que le premier film, d'une durée de deux heures, est écrit mais qu'il est toujours à la recherche de financements pour mener à bien ce projet. Et bien, nous attendrons encore et il n'y a plus qu'à dire ceci : Regardons à nouveau avec plaisir et fous rires toute la série.
Tout dans cette série ma plait. Les intrigues, les personnages, l'humour... Le seul hic est la fin. Ne pas savoir si Veronica se remet avec Logan est une vraie torture.
Une deuxième saison toujours efficace et ce malgré les cents épisodes qu'elle comporte. Jamais l'écriture ne faiblit, allant même jusqu'à varier les décors (plus de scènes d'extérieur) et à s'approfondir : l'humour est toujours aussi présent certes mais les relations entre les personnages évoluent, on sent que de la tension naît entre Arthur et Lancelot, Perceval se rapproche d'Arthur, Lancelot reprend son statut de chevalier errant et confie son secret à Bohort. Certains épisodes témoignent même d'une certaine tendresse qui surprend mais qui a tout à fait sa place dans cet univers toujours aussi réjouissant dans lequel Bernard Le Coq et Bruno Solo font leur premier pas tandis que l'on retrouve dans des épisodes hilarants Christian Bujeau, Elie Semoun et Bruno Salomone.
Toujours parfaite dans la continuité, cette troisième saison de "Kaamelott" s'assombrit peu à peu tout en sachant garder son humour qui fait mouche et sa galerie de personnages hauts en couleur (Perceval qui assiste à des cours d'Arthur et passe son temps à lui demander conseil, Karadoc qui cache de la bouffe dans son lit et qui fait de la gastronomie son credo, Yvain qui trouve amusant de se précipiter vers le roi en criant "Sire, Sire !"). Les décors se font de plus en plus nombreux, les personnages s'épaississent et on rit toujours autant (il faut voir Perceval, Yvain et Gauvain assister à des leçons de guerre). Oscillant de plus en plus entre deux genres, Alexandre Astier sait s'y prendre et nous offre une saison de qualité dont le final annonce bel et bien que désormais ça va être du sérieux, les relations entre certains personnages étant bouleversées.
Alexandre Astier s'approche de plus en plus du chef-d’œuvre avec cette quatrième saison de "Kaamelott" qui se teinte de plus en plus de noirceur et de conflits sérieux. Guenièvre est partie, Arthur procède à un échange d'épouses, la loyauté des chevaliers est mise à l'épreuve (Gauvain tiraillé entre son oncle Arthur et son père le roi Loth) et la Dame du Lac se retrouve bannie. Avec un talent d'écriture qui relève du funambulisme, Astier parvient à trouver son rythme qui est quasiment celui d'un épisode sur deux qui est plus orienté sur l'humour et le reste plus sur le sérieux. Et sur le sérieux, il se révèle aussi doué que sur l'humour (on rit encore d'un irrésistible épisode où le Maître d'armes compte cesser son régime alimentaire sain ou de celui ou l'Inquisiteur rencontre Kadoc), nous offrant de véritables moments où le rire n'est plus de mise et où il s'agit de s'inquiéter pour l'avenir des personnages qui sont souvent des abrutis finis mais qui n'en restent pas moins attachants (Perceval va même jusqu'à dire que seul Arthur compte face à tous ces évènements). Les échanges entre Arthur et Lancelot sont cinglants, François Rollin compose un roi Loth salaud à souhait tandis que le final impose la série à un niveau encore supérieur à d'habitude. Et évidemment on en redemande.
Sans aucun doute la meilleure et la plus originale des séries françaises jamais créées, "Kaamelott" témoigne dès sa première saison d'une écriture rythmée et inventive, revisitant la légende du Roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde à la sauce comique où les personnages jurent et parlent avec des expressions modernes, où certains chevaliers sont cons comme des manches ou d'autres froussards au point de craindre les faisans. Alexandre Astier nous offre une galerie de personnages hauts en couleur et leur réserve des épisodes hilarants que ce soit aussi bien au niveau des dialogues qu'à la réaction qu'ils provoquent. Tous les épisodes sont drôles (certains plus que d'autres évidemment dont celui avec le maître d'armes ou encore celui où Merlin se transforme en chat) et tous les acteurs débitent leurs répliques avec un rythme et une verve qui ne laisse jamais la place à l'ennui. Le tout avec quelques guest-stars en prime (Christian Bujeau, Didier Bénureau, Bruno Salomone ou encore Élie Semoun) et un soin particulier apporté aux costumes. C'est inventif, original et réjouissant. Tellement que passés cent épisodes, on en redemande encore.
Cette cinquième saison de "Kaamelott" est celle de la maturité, Alexandre Astier passe au format 50 minutes et nous offre la saison la plus sombre de la série avec un Arthur plus déprimé que jamais qui va replanter Excalibur dans son rocher. Le changement de format était osé, il est plus que bénéfique à la série qui prend désormais encore plus le temps d'explorer la psychologie des personnages et de lancer de nouvelles intrigues (Perceval, Karadoc, Yvain et Gauvain qui fondent leurs propres clans, Merlin qui quitte Kaamelott, Lancelot qui prépare sa vengeance sur Arthur) ainsi que d'ajouter de nouveaux personnages, tous incarnés par d'excellents acteurs qui se fondent à merveille dans l'univers de la série (Alain Chabat, Christian Clavier, Guy Bedos, Patrick Bouchitey) tandis que d'autres continuent de se montrer particulièrement intéressants (le roi Loth, fourbe jusqu'au bout ou encore Méléagant, intriguant à souhait). La photographie est superbe, Astier se montrant de plus en plus chevronné dans sa réalisation qu'il accompagne souvent de la très belle musique qu'il a lui-même composé et qui donne le ton dès le début de la saison. Et s'il rend ses personnages de plus en plus attachants en les gratifiant de scènes émouvantes qu'on n'aurait pu soupçonner en voyant la première saison, c'est pour mieux réussir son final de saison, particulièrement prenant.
Après le final frustrant de la saison 5, Alexandre Astier commence cette sixième et dernière saison de "Kaamelott" en commençant par nous transporter à Rome, 15 ans avant les évènements de la série afin de nous montrer le parcours d'Arthur, comment de simple milicien il fut promu par un sénateur afin qu'il parvienne à fédérer la Bretagne et à en devenir le souverain. C'est l'occasion de découvrir de nouveaux visages (parmi eux Patrick Chesnais, Tchéky Karyo et même Pierre Mondy en empereur romain qui commence à devenir sénile), de redécouvrir au fil des épisodes les personnages que l'on connaissait déjà et comment ils ont eu leur importance (le tout avec des coupes de cheveux parfois hilarantes) et d'avoir la réponse à certaines questions que l'on se posait (pourquoi Arhur ne touche-t-il pas Guenièvre ? D'où vient sa bague ? Comment a-t-il fédéré les chefs de clan et fait partir les romains hors de Bretagne ?). L'écriture est toujours aussi maîtrisée et on sent qu'Alexandre Astier connaît son univers et ses personnages sur le bout des doigts, offrant toujours de belles histoires et de beaux dialogues à ses acteurs (dont beaucoup de monologues émouvants). Et si la fin de l'avant-dernier épisode est vraiment bouleversant, le dernier épisode qui se resitue dans le présent après la tentative de suicide d'Arthur est remarquable, aussi surprenant que réussi, plaçant la série qu'est "Kaamelott" au-dessus de tout ce qui a été fait auparavant à la télévision française et laissant espérer le mieux pour son passage sur grand écran.