Kaamelott est une des séries qui aura certainement marqué le plus grand nombre d'entre nous, français. Et c'est dommage pour les autres pays que les dialogues d'Astier soient absolument intraduisibles. Dommage pour eux, tant mieux pour nous, évidemment. Car si ces dialogues sont intraduisibles, c'est parce que chaque réplique est marquée par une qualité exceptionnelle. On joue à la fois avec le langage, avec le cocasse, avec la finesse, et au final, Asiter parvient à créer un univers comique qui n'appartient qu'à lui, même si ses inspirations - et il ne s'en cache pas, au contraire, il en est fier - sont nombreuses, d'Audiard aux Monty Python.
Kaamelott, c'est de une comédie hilarante de bout en bout. SI les cons sont le principal moteur d'écriture, tous les personnages sont drôles à leur manière, et ça c'est fort. Et Kaamelott, c'est aussi la preuve incontestable qu'il existe encore des génies créatifs, capables de tout faire à la quasi perfection. Alexandre Astier joue, écrit, compose, réalise pour la série, bref, il fait tout, et c'en est bluffant. Certains pourraient venir et s'écrier " Il est parti en live à partir du Livre 5, à vouloir dévier vers une histoire sérieuse ". C'est ce que je croyais au début. Et j'avais définitivement décidé qu'Astier s'était planté quand j'avais commencé, lors de sa sortie, à regarder le premier épisode du Livre 6. Et puis, à force de me retaper la série en long, en large, et en travers, on se rend compte à quel point, même quand Astier quitte le registre comique pour mettre en place une histoire, son histoire, celle qu'il veut raconter, il est tout aussi brillant. Les personnages ont une profondeur incroyable. Certes, le Livre 5 est moins bon. Mais le Livre 6 est sûrement un des plus drôles de la série. De nouveau, le créateur de Kaamelott réussit à créer et imposer de nouveau personnage forts et hauts en couleur, je pense notamment à Manius Macrinus Firmus, campé par un Tchéky Karyo exceptionnel; ou encore Publius Servius Capito et Lucius Sillius Sallustrius, tous deux incarnés par François Levantal et Partick Chesnais. Enfin, du côté des personnages qui nous touchent, Appius Manilius incarné avec brio par Emmanuel Meirieu, ou encore l'hilarant Verinus campé par Manu Payet. La liste serait trop longue, mais à la fin de la saison 6, on se rend comte que Kaamelott s'est transformé en une véritable épopée comique. Et nous sommes nombreux à attendre le retour d'Astier et de sa bande, pour connaitre, enfin, la conclusion de cette merveilleuse et drôlissime aventure. Un must de la comédie !