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Ricco92
227 abonnés
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Critique de la série
3,0
Publiée le 30 décembre 2023
Après avoir été assez florissante dans les années 90, la carrière de Judith Godrèche fut plus discrète au début du XXIème siècle notamment avec un exil aux États-Unis qui ne fut pas obligatoirement très concluant. Avec la série Icon of French Cinema, l’actrice marque son grand retour devant et derrière la caméra (13 ans après son film Toutes les filles pleurent) et choisit de livrer une œuvre semi-autobiographique. En effet, elle interprète son propre rôle et semble faire un point sur sa carrière et sa vie. Sur le ton de la comédie, elle évoque sa chute de notoriétéspoiler: (on la confond sans arrêt avec Juliette Binoche) et ses difficultés professionnelles en Francespoiler: (son nom ne fait plus partie de ceux privilégiés par les producteurs et elle peut craindre de rencontrer des difficultés financières même si elle habite tout de même dans un grand appartement et a une femme de ménage personnelle) . Cependant, la comédie pas toujours pertinente (les séquences humoristiques sont parfois trop exagérées pour être crédibles et la récurrence de blagues autour de dick picks est loin d’être fine) laisse régulièrement la place à des passages plus sérieux et plus réussis sur ce qui semble être la raison d’être profonde de la série : le témoignage de l’actrice sur la relation malaisante qu’elle a entretenu avec Benoit Jacquot (même si les noms ont été changés). Dans une période post-#metoo où les langues se délient de plus en plus sur les abus perpétrés dans le milieu du cinéma, Godrèche nous montre sa vision d’une période qu’elle a vécu où l’art servait d’excuse pour fermer les yeux sur toute une série de comportements condamnables. Elle sait parfaitement que, par sa gravité, le sujet pourrait facilement rebuter le spectateur ne cherchant qu’un simple divertissement à la télévision et choisit donc d’insérer celui-ci au milieu de séquences plus légères jouant avec l’autodérision afin de faire passer son discours. Ainsi, elle signe une première saison pas forcément très mémorable dans l’ensemble mais qui reste agréable à suivre (on apprécie notamment de retrouver Liz Kingsman après la série Parlement) tout en permettant d’évoquer des sujets beaucoup plus sérieuxspoiler: (les relations de mineurs avec des adultes nettement plus âgés, la crainte de l’expulsion pour les sans-papiers…) .
J'ai bien aimé. L'histoire avance par petites touches, en dénonçant des choses qu'on n'a longtemps pas voulu voir, mais avec de l'autodérision et une certaine légèreté. Le jeu des acteurs est excellent, avec une mention particulière à la jeune fille qui joue Judith jeune, qui est extraordinaire, et celle qui joue l'agente britannique, les dialogues avec elle sont assez jouissifs. Et l'employée de maison philippine. Mais tous les autres sont aussi très bien. L'ensemble est un petit peu inégal, mais j'ai eu plaisir à regarder cette mini série.
J'avais lu beaucoup de critiques très positives sur cette série et j'en attendais peut-être un peu trop. Effectivement cela ressemble à du Julie Delpy, que j'adore, donc je suis toujours bonne cliente, mais ce n'est pas innovant. Toutefois, je ne m'attendais pas à trouver Judith Godrèche dans le registre de l'auto-dérision et j'ai aimé sa manière de se mettre en scène. Cela m'a permis de redécouvrir une actrice dont finalement j'avais beaucoup entendu parler sans la voir à l'écran, à part dans l'Auberge espagnole. Le fil conducteur, sa relation plus ou moins glauque à l'adolescence avec un réalisateur, nous renvoie à un thème qui semble à la fois dépassé et pourtant furieusement actuel, celui des jeunes femmes sous emprise d'un homme plus âgé et surtout plus puissant. Egalement celui des actrices qui peinent à trouver des rôles une fois la quarantaine venue. Je pense que Judith Godrèche cherche à régler ses comptes dans cette série avec un passé encore très douloureux et rien que pour cela je salue son courage. Mention spéciale à sa fille qui illumine le film de sa spontanéité et sa grâce.
Judith Godrèche livre ici son drame personnel (l'un des nombreux scandale de mœurs du cinéma français planqué sous le tapis ), qu'on eut préféré sans cet enrobage de coulis de framboise hollywoodien autocentré, largement alourdi par une musique d'une incroyable médiocrité. La facture est proche de la télénovella et peine à embarquer sur la longueur, malgré une belle direction d'acteur et un propos courageux qui force néanmoins l'admiration.
Série qui se regarde avec plaisir. Plutôt bien faite, intéressante. Mention spéciale à Tess Barthélémy que j'ai trouvée lumineuse. On sait tous désormais que c'est de l'auto-fiction, et justement, cette sincérité transparait. Le parallèle avec ce que vit la fille, qui réactive ce que la mère a vécu est intéressant. Il y a de l'humour et de l'auto-dérision. Après quelques défauts et lourdeur : Judith Godreche minaude un peu trop et prend trop de plaisir à se filmer elle-même (mais bon elle n'est pas comédienne pour rien) et porte des tenues d'une mocheté rarement vue à l'écran! Qui va dans un restau avec une voilette ??? ah ah! Et ses robes totalement démodées, on dirait qu'elle se croit dans les années 60 mais bon. Après, plus grave, son rapport avec son employée de maison Kim (toute mimi) qu'elle dit considérer comme faisant partie de la famille (mais qui l'appelle "Madame". Oui mais elle lui a dit d'arrêter… heu ça change rien), et qu'elle emmène en vacances à Porquerolles, mais la pauvre Kim est missionnée pour espionner la fille de Judith Godreche, pendant que celle-ci part faire du bateau avec un amoureux ! Pourquoi Godreche ne clique-t-elle pas elle-même sa fille? ! Mais bon quand Kim casse une assiette, la gentille Judith ne la gronde pas (ouf! c'est une bonne patronne!) Et aussi des détails comme quand Judith Godreche, qui joue son propre rôle, se pose la question de savoir si elle doit faire un 3e enfant!!… Elle n'a pas 50 ans ???? C'est un peu ridicule et ça m'a fait sortir de la série. Dommage
Bravo à Judith Godrech d’avoir su revisiter sa propre histoire avec une certaine auto dérision, beaucoup d’humour, tout en dénonçant ces crimes impunis.
Mi figue mi raisin. J'ai tout regardé assez vite car ça se regarde facilement mais la série a dû mal à faire la part entre humour et cynisme. J'ai mis 3 car j'apprécie et m'intéresse à la carrière de Judith Godrèche mais celui qui se moque de sa carrière risque de passer à côté et de s'ennuyer. Quant à la fin très ère me too c'est justement un peu too much.