J’avoue qu’après m’être fait emporter dans le tourbillon de l’intrigue de la saison 1, j’ai eu plus de mal à me mettre dans l’intrigue de la saison 2 qui entend amorcer un nouveau mic-mac de flash-back à la f&çon du précédent. Il faut donc s’armer de patience et de courage (car « Damages » est quand même une série très complexe et donc exigeante. Mais la deuxième moitié de la série, après quelques atermoiements, montre une fois de plus l’efficacité de sa mécanique, et la dureté de l’effort n’a été finalement qu’à la hauteur de la récompense finale, puisqu’en fin de compte, la saison 2 parvient à réussir ce que la saison 1 n’avait fait qu’esquisser. Jouant jusqu’au bout des jeux de suspicions, de manigances et d’ignorances, on n’en vient à ne plus savoir qui est dans le vrai et qui est dans l’erreur, ne sachant plus qui soutenir entre l’infernale Pattie qui jongle entre le rôle de la patronne cruelle et de la justicière inflexibled’un côté et de l’autre la jeune Ellen Parsons, incarnée par la judicieuse Rose Byrne, dont le personnage n’a cessé de s’épaissir au cours de cette saison 2 pour devenir une sorte de double de Pattie, sorte de femme prête à tout pour obtenir sa justice, jusqu’à l’aveuglement. Autant dire que le dénouement final est à la hauteur de la précédente saison, totalement captivante parce que remarquablement fixée. On en redemanderait presque si suivre une série aussi dense n’était pas aussi exigeant. Mais que cette dernière remarque ne vous effraie guère, car le jeu en vaut franchement la chandelle…
Malheureusement la saison 2 est moins prenante que la première (pouvais t’on faire mieux ?). Elle enchaine bons et mauvais épisodes tel un yoyo en perpétuel action. L’intrigue quand à elle cherche plus à surfer sur un phénomène de société (l’écologie) que nous divertir. De plus, les personnes revenant et la fin des intrigues de la première saison vient montrer que la série croit plus en ce qu’elle à fait, qu’en ce qu’elle est en train de faire. Pour preuve, les flashs back, emblèmes de la série, sont moins présent et moins intéressant. Pour avoir 2 secondes de plus que le flash précédent ce n’est pas très utile. Mais bon il y a des points positifs quand même : une vengeance bien présente, de magnifique scène de famille en décomposition (Pathy en forme !) et un bon début et fin de saison. D’ailleurs, la fin de saison est un peu trop similaire à la première. Encore une fois, on dirai que le deuil n’est pas fait.
C'est dommage, il manque cette petite étincelle, ce petit plus qui ferait de « Damages » une série de très haut niveau. Cela dit, ne faisons pas la fine bouche face à cette deuxième saison dans la lignée de la précédente, mais qui n'oublie pas pour autant d'approfondir ses personnages. Du coup le ton est encore un peu plus noir, et la redoutable Patty Hewes (toujours aussi brillamment interprétée par Glenn Close) encore plus ambigu, tandis que les coups fourrés et une ribambelle d'enjeux financiers et politiques viennent rendre de plus en plus complexe une intrigue qui ne manquait déjà pas de matière. De plus, l'arrivée de nouveaux protagonistes (notamment William Hurt) apporte un souffle salutaire, tandis que la construction en flashback, si prenante lors de la première saison, est encore plus poussée, offrant à ce nouveau volet une qualité de plus... Si elle n'est donc toujours pas aussi brillante que l'on aurait espéré, ce second volet de « Damages » n'en est pas moins tout à fait recommandable, et l'impose comme l'une des plus intrigantes séries actuelles.
Oula! Mais qu'est-ce qui c'est passé? Après une saison 1 impeccable, on a une saison 2 faiblarde. On retrouve plus l'énergie de la saison 1. Même si le tandem Close/Byrne fonctionne joliment, l'intrigue de cette saison n'est pas génial. Mais on reste submergé par l'aspect profond d'une justice bien sombre.