Une nouvelle série avec le si excellent David Tennant, je ne pouvais pas rater ça!!.
Cela dit, le thème est très éloigné de ceux auxquels j'ai l'habitude de m'intéresser, et les deux premiers épisodes ont du mal à faire décoller la série à cause d'une mise en place assez longue ( de l'intrigue mais surtout des personnages qui sont assez nombreux), ce qui m'a presque donné envie d'arrêter, je dois l'avouer. Mais au bout du 3e épisode, je me suis laissé prendre au jeu. Cette histoire nous plonge au cœur de l'univers absolument impitoyable de la télévision des années 80, à grands renforts de décors, costumes, musiques, mœurs et idées typiquement eighties. C'est un défaut à certains égards, car beaucoup de choses paraissent datées et très difficilement compréhensibles pour des gens de notre époque, voire même choquantes, mais c'est aussi la force de la série: montrer sans détour et de manière dérangeante, la vie dans l'univers de la haute société "télévisuelle" anglaise de l'époque, avec ses scandales et surtout, ses différences absolument notables avec les années 2020!!!
Les héros s'avèrent être tous assez intéressants, tous ont leur propres objectifs (relativement voire très égoïste), et c'est cela même qui fait le sel de l'histoire. On suit donc avec intérêt chacun d'eux, et il y a ceux que j'ai beaucoup aimé, comme Taggie, ma préférée, jeune femme intelligente et douce, mais prisonnière dans un monde qui au final ne lui ressemble pas du tout, ou bien encore la douce Lizzie, enfermée elle aussi dans un rôle restrictif de femme au foyer "modèle" de l'époque, rôle très éloigné de ce qu'elle est en réalité, et duquel elle s'émancipe doucement ensuite... Puis il y a ceux que j'ai adoré detester ( ou détesté adorer ), à l'image d'une impitoyable mais pas si inhumaine que ça Cameron Cook, personnage parmi les plus complexes et nuancés de la série, qui apparaît comme une femme de pouvoir et de séduction mais qui en réalité est elle aussi prisonnière du système, et de sa relation toxique avec son patron et amant, le détestable Lord Tony Baddingham, ce cher David Tennant transformé en personnage vraiment assez horrible mais qui sème tout de même le doute dans notre esprit - est-il réellement une sorte de JR de la télévision sans états d'âme, ou bien un homme enfermé dans un rôle de "méchant"?
La force de la série, malgré ses longueurs et son côté clairement choquant assumé, est que chacun des héros évolue de manière assez flagrante au fil de la pourtant courte saison, et certains ennemis devenant amis, et inversement, l'intrigue principale de rivalité entre les deux "camps" qui s'affrontent pour la gloire et le succès s'intensifie et prend toute sa place après des débuts difficiles.
Les rebondissements de la fin de saison, positifs pour certains protagonistes, et très mauvais pour d'autres, amènent évidemment le spectateur à en redemander et à attendre impatiemment... Devant son petit écran!!