Malgré une interprétation générale peu solide, j'aurais pu aller jusqu'à 3 étoiles parce que ça se laisse regarder sans déplaisir et qu'on a envie de connaître le dénouement (pas au point tout de même d'attendre avec impatience une saison 2). Mais la différence de caractérisation de ces messieurs/dames est tellement binaire, caricaturale, voire risible que c'est déjà clément d'accorder la moyenne à ce "66-5". Il n'y a pas un seul personnage masculin d'envergure capable de renverser la tendance et de rendre grâce un tant soit peu aux hommes qui sont, au choix, violents, sadiques, lâches, manipulés, corrompus, menteurs, neuneus, inconséquents, traitres, cupides, pervers... alors que les femmes, à commencer par l'héroïne, sont intelligentes, sensibles, solidaires, compréhensives, maternelles, amoureuses et, dans le pire des cas, victimes.
Alice Isaaz sait marcher (puisqu'on passe beaucoup de temps à la filmer en train de déambuler). Pour l'avoir vue ailleurs, je dirais qu'elle sait aussi jouer mais elle me parait ici un peu trop verte pour tenir un rôle que j'aurais davantage attribué à sa partenaire (et meilleure copine dans la série). Même verdict pour Raphaël Acloque aussi charmant et peu convaincant. Mention spéciale à l'actrice qui tient le rôle de la Présidente chevronnée du tribunal, Juliette Plumecocq-Mech, qui, en quelques courtes scènes, nous rappelle soudain ce que c'est de tenir magistralement son rôle.