Terminus, tout le monde descend. Une sitcom française qui tente de faire revivre l'humour simplet de H (des blagues bon enfant, avec Ramzy et Debbouze, dans un seul lieu qu'est l'aéroport : et l'analogie s'arrête déjà là), qui décolle péniblement (si vous tenez dix minutes, vous pouvez aller au bout de la série, sinon : ne vous faites pas de mal, vous ne le méritez pas) et s'écrase en bout de piste, un ratage abouti. Les personnages sont balourds au possible, définis en un trait (le dragueur, le niais, le snobinard, la "brut de décoffrage", la gentille, et Ramzy et Debbouze, qui font du Ramzy et Debbouze, au beau milieu), les décors sont vraiment d'une pauvreté accablante (encore plus cheap que les nanars, pourtant avec Canal à la production, le budget n'est pas à la traîne...), le générique est pénible ("Flyyyy..." en boucle, et ? C'est ça, le générique ? D'accord, c'est un clin-d'oeil au générique de H, mais l'instrumentalisation est fade, et le bouton "Passer l'introduction" devient vraiment tentant dès le deuxième épisode), et on n'aborde même pas les intrigues des épisodes (comme la chanson, c'est : "Voulez-vous...avec moi, ce soir ?", 90% des sous-intrigues de chaque épisode : au secours). Allez, on ne colle pas une bulle totale à cette série, car on a eu un sourire devant le "
pilotage-ceinture
" de Ramzy, et une ou deux répliques un peu bébêtes de son personnage (le moins pire, de très loin). Mais on se demande comment Canal peut investir autant d'argent dans les cachets de ses vedettes, de sa promo (la série est passée en grandes pompes à Cannes Séries, a eu des spots télévisés, un battage médiatique papier monumental...), en oubliant les scénaristes, les décors, à peu près n'importe quel poste sur une série de qualité. Et si vous vous posiez la question : les rires copieux sont captés en direct, par un public qu'on espère grassement payé. On espère que cette première saison sera la terminale.