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Caine78
6 676 abonnés
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4,0
Publiée le 14 février 2012
Emballé en 2003 par son réjouissant « Dead Like Me », c'est avec une grande curiosité que je m'apprêtais à découvrir la nouvelle série de Bryan Fuller. Et je n'ai pas été déçu tant ce « Pushing Daisies » s'avère aussi réussi, bien que pour des raisons assez différentes. Si ce n'est que l'ami Fuller doit être sacrément fasciné par la mort pour lui consacrer comme cela deux séries, le regard qu'il lui porte est ici tout autre, bien que toujours aussi original. Après nous avoir en effet présenté des collecteurs d'âmes, voilà que ce dernier nous offre cette fois un drôle de conte fantastique, très poétique en apparence, assez vachard en réalité. Déjà, il y a cette idée jubilatoire de donner au héros le pouvoir de redonner vie à quelqu'un, mais qui parallèlement l'enlève obligatoirement à quelqu'un d'autre, ce qui nous sera expliqué en détail lors d'une introduction irrésistible. Mais encore fallait-il le traiter en profondeur cet excellent point de départ : Bryan Fuller le fait avec brio, se renouvelant toujours grâce à des intrigues policières aussi loufoques que cocasses, servis par des dialogues proches d'un absurde du meilleur effet. Cet univers est toutefois possible grâce à la présence de personnages s'y intégrant parfaitement, et de ce point de vue, « Pushing Daisies » nous gâte : que ce soit les étranges tantes Lily et Vivian, la délicieuse Olive, l'inénarrable détective Emerson Cod ou bien sûr le duo amoureux Ned / Chuck, chacun apporte sa pierre à un édifice aussi inventif que gourmand, le tout porté par un casting épatant (Chi McBride est particulièrement savoureux, tandis qu'Anna Friel et Kristin Chenoweth s'avèrent aussi petites par leurs tailles que grandes par leur charisme). Et quand en plus de cela l'intérêt du couple principal repose sur une astuce scénaristique exploitée de manière remarquable, on se dit que tous les feux sont au vert pour vous encourager à découvrir cette merveille d'univers colorée, à la fois incroyablement romantique et assez piquant, qui séduira aussi bien les éternelles fleurs bleues que les plus cyniques. La saison 2, vite!
Quand Bryan Fuller crée une série on peut être certain que cette dernière rimera avec originalité. Pushing Daisies n'échappe pas à la règle. Abordant le thème de la mort tout comme Dead Like Me, la série est pourtant très différente car l'approche et l'univers n'ont rien à voir. Farfelue, colorée, décalée, avec un univers parfois un peu féérique la série apporte de la fraicheur et de l'originalité dans le monde trop souvent aseptisé des séries télévisées. Cette première saison ne compte malheureusement que 9 épisodes à cause de la grève des scénaristes. Avec un univers flirtant souvent avec l'ambiance Burtonienne, Pushing Daisies est touchante et nous propose des histoires surréalistes et amusantes. On y suit la vie de Ned un pâtissier qui peut ramener les morts à la vie même si pour cela il doit respecter certaines règles. La construction des épisodes est ingénieuse, il y a toujours une enquête policière très inventive à résoudre mais cette dernière ne prend jamais le pas sur les relations entre personnages. L'enquête est d'ailleurs souvent un prétexte pour mettre en avant la personnalité des différents protagonistes. La voix off est très présente et le casting est parfait et réussie à rendre crédibles des personnages étranges et souvent loufoques. A la surprise générale ce sont les rôles secondaires qui se révèlent les plus intéressants. En effet même si l'histoire entre Ned et Chuck est touchante ce sont pourtant bien Olive, Emerson, Lily et Vivian que je trouve les plus aboutis dans cette première saison. Malgré de nombreux flashbacks sur l'enfance de Ned je trouve le personnage étonnement creux. Quant à Chuck malgré sa tête d'ange elle n'est pas toujours très passionnante. Ce qui n'est pas le cas de Olive qui est drôle à son insu et chante merveilleusement bien. Ni de Emerson qui est souvent hilarant et complètement blasé. La mythologie de la série se met en place tranquillement et même si le plaisir a été écourté par la grève cette saison est savoureuse.