Un visage sans âge, celui de Pierre Delaunay, un homme d'une quarantaine d'années environ. De la fin du XIXème siècle à nos jours, une foule de clichés et de films attestent de l'existence de cet homme qui ne vieillit pas. Une équipe est chargée de réaliser un documentaire sur l'invraisemblable histoire, et recueille des témoignages de proches dont celui d'Alain Delaunay, 78 ans, le fils de Pierre. Alain conte la romance de ses parents dans les années folles. Son père, artiste dans l'âme, s'amuse à se mettre en scène avec sa femme et ses amis, devant sa caméra. Ces films amateurs fournissent de précieuses preuves. Héros de la Résistance, Pierre disparaît au cours de l'été 42 et est déclaré mort en 44, d'après la plaque commémorative de la ville de Lille. Pourtant, Alain découvre par hasard la dernière lettre du résistant adressée à sa mère : celle-ci date de septembre 1945 ! Pierre est donc en vie. Sans nouvelle, le fils n'a qu'une seule idée en tête : retrouver ce père adulé.
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Alain a enfin retrouvé la trace de l'homme qui ne vieillit pas : Pierre Delaunay, rebaptisé pendant son escapade américaine Pierre Duane Lay. Pourtant, il choisit de ne pas se montrer et se contente de le filmer. Il a compris la logique de celui qui reste son père, malgré le fait qu'il soit maintenant plus âgé que lui ! Pierre est condamné à la fuite éternelle pour protéger son secret et son semblant de vie. Combien de foyers a-t-il abandonnés ? Serait-il le premier homme victime d'une anomalie génétique ? Seul avec cet étrange fardeau, il ne peut se confier à personne. Nous sommes en 1970, Alain continue de filer son père. Ce jour-là, Pierre se rend dans une agence de voyages et demande un aller simple pour Buenos Aires. Abandonnant définitivement femme et enfant en Amérique, il débarque dans un pays ravagé par la révolution. Sa nouvelle vie nocturne aidant, il fréquente le milieu de la pègre et devient rapidement l'un des leaders hyper médiatisés d'un groupuscule contestataire. Son heure de gloire ne dure pas. Soumis à la justice argentine, Pierre Del Ayuna, surnommé «El Parisino», écope en 1980 d'une peine de dix-huit ans...
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Devotto, le centre de détention où était Pierre, fournit aux réalisateurs du documentaire des archives de l'époque. Une psychanalyste avait filmé ses entretiens avec le détenu. Sous hypnose, Pierre avoue s'appeler réellement Alain Delaunay ! Pour l'équipe du film, c'est un point final à l'histoire : l'homme que l'on voit sillonner les rues de New York et Buenos Aires ne serait pas Pierre mais son fils, Alain. La théorie est moins originale mais vraisemblable. Profitant de la ressemblance stupéfiante, Alain se serait substitué à celui qu'il a toujours cherché désespérément. Qui se cache alors derrière la caméra ? Au pied du mur, Alain refuse de donner un nom et nie encore ce qui semblerait être un délire schizophrénique. Convaincue de l'imposture d'Alain, l'équipe cherche toutefois à élucider le mystère de la carte postale de Mortcerf, datant de 1906. A leur arrivée dans le village, ils vont faire une découverte surprenante. Le maire remarque la parfaite similitude entre l'homme sur la photographie d'un autre siècle et un certain Pierre Delaunay, ancien habitant de la commune...