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Agnes L.
171 abonnés
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Critique de la série
5,0
Publiée le 10 juin 2022
Il s'agit non pas d'une nouvelle série mais d'une saison tardive de Borgen tout simplement puisqu'on y retrouve les personnages principaux dans un contexte politique très proche. La centration est juste différente puisqu'il s'agit d'un problème de notre époque autour de l'énergie fossile qu'est l'exploitation du pétrole en Arctique. En tant que ministre des affaires étrangères, Birgitte a un rôle différent, avec un pouvoir moindre que celui de premier ministre et ce n'est pas facile pour elle, de l'accepter. C'est une femme mûre, accrochée au pouvoir et prête à tout pour ne pas y renoncer. En ce sens, son image est un peu écornée quand elle prend des décisions qui ne vont pas dans le sens du parti qu'elle représente et des valeurs qui y sont attachées. Cependant la qualité de la série reste constante avec des situations complexes de rapport de forces et de lourdes pressions médiatiques. Elle campe un monde où tout est affaire de subtile diplomatie et aussi de charge mentale à supporter quand on exerce une fonction de responsabilté.
Après l'excellent "Borgen, une femme au pouvoir" qui nous raconte l'ascension politique danoise d'une femme jusqu'au poste de premier ministre (3 saisons), Birgitte Nyborg nous revient dans le rôle de ministre des affaires étrangères aux commandes d'un important dossier de gestion d'exploitation pétrolière au Groenland. Je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi cette série ci n'est pas plutôt une 4è saison puisqu'elle est logiquement une suite aux 3 premières. Bref, On va passer d'une gestion interne du Danemark à une politique internationale. Au niveau du style, de la manière comment c'est scénarisé, on devine la même bonne équipe derrière la caméra. Les acteurs sont presque tous là (avec près de 10 années en plus). C'est toujours riche en rebondissements et en coups bas demandant à Birgitte de continuellement trouver une parade pour rebondir. La série va également s'intéresser très fort à Katrine Fønsmark et son nouveau poste de responsabilité au sein de TV1. La pauvre ne va rencontrer que des problèmes et jamais elle n'apparaitra aussi dynamique et souriante que dans les 3 premières saisons. Mon bilan est que c'est malgré tout très bien écrit et réalisé. Cela aurait pu être encore un 5 étoiles mais j'ai ressenti malgré tout un petit manque d'inspiration par moment. Cette histoire prédominante d'extraction de pétrole, bien que très bien traitée, ne m'a pas autant passionné que les affaires internes du gouvernement danois qui comportaient davantage de rebondissements. Tout tourne ici autour d'un sujet principal de gisement pétrolier qui est surexploité au niveau des discussions sur les 8 épisodes au point d'en devenir presque lassant. Je parle ici aussi des querelles avec les Groenlandais, les Américains et les Chinois. Sans parler de l'histoire du drone qui est sans intérêt selon moi. En fin de compte, je dois aussi émettre une grosse réserve sur la façon dont le final a été réalisé. J'ai envie de dire "tout ça pour ça ?". C'est une conclusion plutôt bâclée et fort peu probable dans la réalité à ce stade des négociations. Mais n'oublions pas que ce n'est qu'une fiction. Un regret aussi à propos de la sensibilité des personnages. Birgitte en premier qui est bien trop professionnelle, intolérable et qui perd beaucoup de son capital sympathie. J'aurais aimé la voir parfois se tromper, se fragiliser, douter et regretter. Cela viendra, mais que tout à la fin. Il faut dire que "Borgen, une femme au pouvoir" était tellement de haut niveau et proche de la perfection qu'il est difficile de faire aussi bien après coup. Cela dit, cela reste une excellente série de fiction politique, pour une pas dire une des meilleures, où on retrouve bien l'ADN des 3 premières saisons avec de la répartie et toute l'énergie qui la caractérise. Si vous aimez le genre, c'est à dire essentiellement des dialogues politiques épineux à ne plus en finir, il est certain que c'est une série qu'il ne faut pas ignorer.
Il est plaisant de retrouver cette série ancrée dans son époque par un âpre portrait réaliste de la politique dont les arcanes et collusions avec la sphère médiatique sont portées par un casting convaincant ainsi qu'une atmosphère et une mise en scène fort sèches qui en rebuteront certains. S'intéressant à la problématique écologique prise entre équilibres économiques et enjeux diplomatiques ces épisodes prenants s'achèvent cependant de façon simpliste. De pertinente réflexion néanmoins.
Borgen est une série politique danoise. Dit comme ça, ça fait pas très sexy. C’est pourtant l’une des meilleures séries politique que j’ai pu voir ! Borgen ("le château" en danois) met en scène pendant 3 saisons l’ascension de Birgitte Nyborg, celle qui deviendra la première ministre femme du pays. Je me rappelle avoir binge-watché avec attention l’arène de cet univers politique scandinave plein de suspense, différent, mais familier car il tourne avant-tout autour d’une personnalité : une femme intègre et humaine. En ce temps-là, Birgitte devait dealer entre ses ambitions politiques et sa vie de famille. 9 ans et un divorce plus tard, on retrouve une Birgitte cinquantenaire, pré-ménopausée, célibataire et désormais ministre des Affaires Étrangères.
Je ne suis pas vraiment fan de reboot, mais celui-ci est très réussi. On retrouve une femme changée, avide de pouvoir même, qui manigance pour arriver à ses fins, mais qui cache une grande solitude derrière ses ambitions. La fraicheur de cette saison est sans aucun doute due à sa trame très moderne : la découverte de pétrole dans le Groenland, un territoire indépendant toujours sous tutelle danoise. On parle décolonisation et changement climatique à tout bout de champs, et j’ai énormément appris sur une région scandinave qui est pour beaucoup totalement inconnue (on découvre la population, la culture et les problématiques du Groenland tout le long de cette saison, c’est juste génial !). Saison réussie donc, toujours grâce au charme de l’actrice principale Sidse Babett Knudsen, mais aussi à l’écriture intelligente d’Adam Price. Parfait si vous aimez les dialogues cinglants, les grands espaces nordiques et les rapports de force mené par une femme de tête. Un sans-faute donc, excepté le dernier épisode un peu fourre-tout, sans doute pour boucler toutes les boucles au cas où cette saison s’avère être la dernière.
Dans les premières (et excellentes) saisons, la politique danoise occupait le devant de la scène, mais la COVID 19 et la guerre en Ukraine, avec ses dommages collatéraux qui s'ajoutent à ceux du dérèglement climatique, ont démontré l'impossibilité pour tout pays, quel qu'il soit, de méconnaître la dimension globale de ses problèmes et d'essayer de les régler seul et à l'échelon national. Cette saison anticipe de façon prophétique les enjeux que les égoïsmes nationalistes refusent peut-être encore de voir. Certains regretteront de ne plus être au pays de la démocratie réenchantée, mais le durcissement de l'héroïne et de la situation politique est malheureusement en phase avec notre époque. Le traitement des médias est également très bien vu, avec des détails très subtils, comme le fossé qui se creuse à leur insu entre les générations de journalistes et qui est révélé par d'infimes détails dans les dialogues.
Quelle série ! Une présentation du pouvoir au plus au niveau au Danemark. Cette saison vue sans avoir visionné les précédentes, cela ne pose pas de problèmes. Impressionnant scénario avec des intrigues à rebondissements et des interprétations tout à fait crédibles. Encore une série venue du Nord parfaitement orchestrée, à tous les niveaux. Je la trouve tellement plus abordable que House of cards, peut-être plus simple quand on est européen de l appréhender ou de l apprécier. Il semble que cette saison est capitalisée ou se soit bonifiée au fur et à mesure des épisodes ... il est tellement rare que les franchises s améliorent au fur et à mesure du temps ... je me précipite sur le visionnage des premiers épisodes...
Quel bonheur de retrouver cette série brillante, intelligente, passionnante, menée par une actrice charismatique. Cette nouvelle saison écorne l'image de Birgitte Nyborg. C'est douloureux, mais c'est ce qui la rend indispensable. En 10 ans le monde a évolué, et pas en mieux ! L'idéalisme ne fait plus le poids face à la réalité imposée par la Chine, la Russie et les États Désunis d'Amérique. La réalité est bien plus percutante. Le personnage de Nyborg a encore plus d'épaisseur quand il montre que le pouvoir corrompt tout le monde, même les meilleurs d'entre-nous. Du moins dans le monde réel ! Je croise les doigts pour voir une cinquième saison de la meilleur série politique avec A la Maison Blanche.
Je suis un fan inconditionnel de la première série Borgen, que j'ai regardé pour la 1ère fois vers 2019. Je trouvais cette série politique passionnante, fraîche, crédible et toujours optimiste. J'ai adoré les acteurs, les thèmes abordés. Donc j'étais naturellement impatient de découvrir cette 4ème saison. Autant je trouve l'histoire complète et intéressante, les nouveaux et anciens acteurs très bons dans leurs rôles, autant j'ai l'impression que cette saison tend à ressembler à House of Cards, avec une Byrgit Nyborg assoiffée de pouvoir, se mettant à renier ses convictions, ses amis de toujours, sa famille pour conserver le pouvoir. Elle est devenue Anakin SKYWALKER après être passée du côté obscur. Même si le dernier épisode la ramène vers la lumière, étincelante et radieuse comme nous l'avions quitté à l'issue de la 3eme saison, il n'empêche que son image est écornée. Et ça me laisse un arrière goût amer, car Byrgit Nybord me méritait pas cela.... j'espère que le projet de 5eme saison verra le jour, avec notre héroïne à un poste international avec ses convictions et son idéalisme revenus.
Le scénario est riche de rebondissements et le montage nerveux. On ne s'ennuie jamais au cours des 8 épisodes. Les seuls bemols sont : un oubli (spoiler: quid du "suicide" du jeune groenlandais, non résolu) , une fin vraiment trop naïve et " happy ending", et surtout une incroyable proximité journalistes de TV1 et politiques qui crée un microcosme peu crédible. Mais les acteurs jouent bien, surtout Sidse Babett Knudsen qui a de plus le plus charmant froncement de nez de la télévision.