Le 4 décembre 1972, Steven Stayner, 7 ans, disparait mystérieusement en rentrant de l'école. Ce n’est que le 1er mars 1980, alors qu’il vient en aide à un garçonnet de 5 ans devenu la nouvelle proie de son ravisseur - un pédophile du nom de Kenneth Parnell - qu’il réussit à échapper à son tortionnaire. De retour dans sa famille, sans véritable suivi psychologique, Steven éprouve le plus grand mal à se sentir à l’aise parmi les siens. Comme si cette longue absence avait définitivement distendu les liens qui les unissaient autrefois. Mis à la porte à 19 ans par ses parents à cause de son addiction à l’alcool, il se marie avec une jeune fille de 17 ans avec laquelle il aura 2 enfants et collabore régulièrement à des groupes de parole sur les kidnappings. Il décèdera à 24 ans, le 16 septembre 1989, victime d’un accident de moto. Son histoire tragique a contribué à faire changer les lois californiennes en matière d’enlèvement, considérées jusqu’alors comme trop clémentes. Elle a aussi inspiré un téléfilm, « On m’appelait Steven » - regardé en 1989 par quelques 70 millions d’Américains à une heure de grande écoute – qui a clos un chapitre de l’histoire de cette famille, mais en a ouvert un autre : celui de Cari, le frère ainé de Steven. Amoureux de la nature, celui-ci quitta la ville de Merced dont il était originaire pour travailler en tant qu’homme à tout faire dans un motel non loin de Yosemite. Poussé par des instincts meurtriers, il a assassiné 4 femmes entre février et juillet 1999, faisant de lui un véritable tueur en série. Condamné à mort en 2002 et incarcéré à la prison de San Quentin (Californie), son appel reste aujourd’hui encore en suspens.