Le pitch : Marc, ex-candidat de la Flamme, arrive sur l’île de Chupacabra pour ce qu’il croit être un nouveau jeu afin de trouver l’amour. Il déchante vite en découvrant qu’il se trouve dans "Le Flambeau", une émission dont le concept est d’opposer des apprentis aventuriers les uns aux autres. Entre complots, tensions, épreuves physiques et nature inhospitalière, les aventuriers du Flambeau devront lutter afin de remporter la folle somme de 450 euros.
La critique : Le flambeau est une série à ton comique à prendre au premier, deuxième, troisième et quatrième degré. Dans la veine de La Flamme, dont elle est la suite plus ou moins directe, Le Flambeau ne sera pas jugé ici par sa qualité d’interprétation, sa photographie ou sa direction artistique. Une question se pose donc inévitablement : Le Flambeau est-il un objet audiovisuel intéressant ?
La réponse a cette question est non. Le Flambeau ne sert à rien, mais il reste particulièrement bienvenu dans le paysage actuel de l’audiovisuel français. Si le Flambeau ne révolutionne rien, il a le mérite de parvenir à faire rire, pour un peu que l’on soit friand de son genre d’humour. Contrairement à certaines franchises de célèbres comédies françaises, récentes et moins récentes, qui n’ont pas su se réinventer, le Flambeau parvient à le faire tout en conservant certains éléments qui font sa personnalité. A reprocher des épisodes parfois un peu longs, en particulier dans le dernier tiers de la saison.
Inutile de juger le scenario, il est acadabramtesque, idiot, complétement loufoque et avec un fil logique qui disparait par moment.
Ce qui fait l’intérêt du Flambeau, c’est sa farandole de personnages tous plus cons les uns que les autres. Globalement, ceux qui sont de retour après la flamme sont lessivés, usés, et n’ont plus rien à raconter. Marc est toujours aussi idiot, mais cela fait moins rire, Alexandra est toujours une psychopathe, et ça fait aussi moins rire, Soraya a un cœur de gorille, mais ça ne fait plus rire. Les vraies réussites viennent des nouveaux personnages de cette saison, en particulier Patrice et Hervé. Le premier est l’archétype du gros beauf, quand le second est un soumis de premier ordre. Mention à Yvan, le complotiste, qui vit une conclusion tout bonnement hilarante, et au Présentateur, interprété par un Jérôme Commandeur qui s’en donne à cœur joie. Les apparitions de guest-star sont toutes très drôles en revanche, en particulier Pierre Niney dans la peau de l’infect Dr Juiphe. Les séquences de thérapie entre lui et Marc sont toujours un régal, qui m’ont fait pleurer de rire. Généralement, c’est au travers de séquences complétement absurdes que l’humour de la série s’en sortira le mieux, plutôt que par l’exploitation de personnages fades n’ayant pas grand-chose à raconter.
En résumé : Vous l’aurez compris, on rigole en regardant le Flambeau pour peu que ce soit le type d’humour que l’on apprécie. Les gags tournant autour des anciens personnages ne font que sourire, quand ceux qui impliquent les nouveaux sont plutôt divertissants. Jonathan Cohen prouve néanmoins qu’il est l’un des comédiens/réalisateurs les plus talentueux de sa génération, avec une patte unique qui ne plaira pas à tous.