Avis L'Hôpital et Ses Fantômes

Plein d’idées visuelles formidables dans cette série, un style de réalisation hérité du Dogme95 (caméra portée, image granuleuse) qui crée de l’intensité à partir de pas grand-chose. Ces plans aériens sur l'hôpital sont magiques. Il y a aussi des éléments horrifiques dont on se rappelle pendant très longtemps.
Malheureusement l’histoire s’étire sur plus de 4 heures à partir d’un sujet plutôt mince. Les différentes lignes narratives traînent en longueur, et de nombreuses scènes se répètent fastidieusement. Je n’ai pas accroché à l’humour non plus.

Certainement un des séries les plus dérangeantes, les plus extrêmes, jamais réalisée. Comme à son habitude Lars Von Trier peuple son univers de grands corps malades : des trisomiques, des cancéreux, des comateux, des fous à lier, des êtres difformes, des hipocondriaques aussi, errent comme des âmes en peine dans les couloirs de l'hôpital. Et artistiquement c'est encore plus osé que les procdutions portant le label de qualité HBO. L'image est granuleuse et passée sous un filtre sépia, pour pas dire jaunâtre, la caméra à l'épaule perturbe le confort du spectateur, le montage est dissonant, désaccordé. Et pourtant un humour inattendu, loufoque, déglingué, jaillit de cet amas de putréfaction et d'horreur. Von Trier est un monstre au talent immense.

Série-mystique, série-graphique, série-transe... The Kingdom est assurément l'un des projets les plus ambitieux du réalisateur Lars Von Trier. Composé de huit épisodes parfaitement inégaux, le support TV s'attarde sur une équipe de neurochirurgiens tout à fait déroutante : un interne perfide, un chef de service incompétent, un étudiant poltron et sa maîtresse délurée, une patiente spiritiste et son fils ou encore un bébé au corps démesuré... Tout ce petit monde noyé dans la lumière blafarde, cadavérique du cinéaste, petit monde prisonnier d'un cadre chaotique, non-situé, comme en branle, annonçant le Dogme 95 de Festen et des Idiots. Si la première saison prend le temps d'introduire les personnages du Royaume avec un sens du grotesque assez comique, la deuxième s'avère être un choc terrible, redoutablement anxiogène et hypnotique ( en ce sens l'épisode 6 est un sommet d'effroi, provoquant un malaise digne du Eraserhead de David Lynch ). Amorcé par un pré-générique absolument flamboyant, mélange de brume et de silhouettes envoûtantes, The Kingdom est un bloc de plans hétéroclites, tourbillon viscéral de peaux jaunâtres, de visages déformés, d'organes poisseux et de fluides visqueux. On regrette toutefois l'ouverture brutale du faux dénouement ( The Kingdom est LA symphonie inachevée de Lars ), condamnant l'ensemble de la série à frustrer son audience. Remarquable à plus d'un niveau, The Kingdom est un feuilleton macabre empreint de cruauté, l'une des rares séries capables de détourner les attentes qu'implique un tel format ( ainsi, The Kingdom joue rarement sur le suspense addictif, caractéristique de bon nombre de séries TV )... Un incontournable.

Dès le départ , le ton est donné avec cet hôpital sinistre où ne pénètre pas le jour et où les médecins sont tous carriéristes sans scrupule et aussi fous à lier les uns que les autres .
Quelle galerie , aussi drôle qu'effrayante : le médecin louche qui s'inquiète de sa santé selon la flottaison de ses exonérations , celui qui s'est installé un petit coin pépère dans les sous-sols avec détournement et revente de fournitures, le fils du mandarin ,carabin paresseux et obsédé par une belle infirmière , les réunions secrèteS du corps médical, plutôt apparentées à un sabbat grand guignol et qui tournent vite au tribunal d'exception.
La couleur sépia et la caméra à l'épaule ne contribuent guère à apporter la petite bouffée d'oxygène qui permettrait de souffler , et les seules scènes d'extérieur sont tournées de nuit ou sur un parking !
Et peu à peu se tricote une intrigue fantastique menée par une malade récalcitrante et son lourdaud de fils , héros malgré lui , mais c'est maman le chef !
Quelle subtilité dans le mélange des genres , nous passons de la satire au portrait au vitriol , du fantastique le plus halluciné aux problèmes les plus prosaïques avec une maestria confondante .

FORMIDABLE !

Une très bonne série de Von Trier. Sombre et fascinante. Des personnages et des acteurs de très grande qualité. Une excellente découverte à petit prix.

Ce qui est bien avec Lars von Trier, c'est que la seule chose dont on est sûr avec lui c'est que le résultat sera inattendu. Il y a pas de raison pour que "L'Hôpital et ses fantômes" soit une exception...
L'excellent générique de début sur une excellente musique de Joachim Holbek annonce très bien la couleur, la série sera dingue. On a du fantastique, on a du gore, dont une séquence d'accouchement suffisamment bien chargée pour combler les plus spectateurs les plus spécialistes et les plus difficiles du genre, mais on a surtout le droit au burlesque le plus échevelé. Burlesque échevelé qui prend de plus en plus de place au fur et à mesure qu'on avance et au fur et à mesure que les manifestations paranormales se font plus présentes pour culminer dans un quatrième, et donc dernier pour la première saison, épisode particulièrement hilarant.
La réalisation technique, avec ses plans jaunâtres, ses caméras portées à la main, etc... est du pur Von Trier. Quand aux intrigues qui se déroulent dans cet hôpital de dingue, disons qu'on ne pige pas du tout. Et ce ne sont pas les commentaires ambigus des deux trisomiques à la plonge sur ce qu'il se passe dans l'établissement ou le résumé, qui ne fait au contraire que nous embrouiller un peu plus, de Lars Von Trier himself pendant le générique de fin qui vont arranger les choses. Mais on se laisse porter, tellement c'est imprévisible, tellement c'est un truc de dingue et que tellement si on l'accepte comme tel c'est un plaisir à regarder.
Et ceux qui sont amateurs de personnages complètement fêlés seront pleinement comblés. Pour cela, il ne faut pas chercher parmi les fantômes, ni même parmi les patients, au contraire la vieille qui communique avec les esprits apparaît comme le personnage le plus sensé, mais, c'est dire si c'est un truc de dingue, parmi le personnel. Entre notamment un étudiant en médecine débile qui ne trouve pas mieux pour s'amuser que de couper la tête d'un cadavre à la morgue, une neurochirurgienne qui porte un démon dans son ventre ou encore un pathologiste qui n'hésite pas pour servir ses recherches sur les sarcomes à s'en faire carrément implanter un, on est super bien servi.
Mais le summum est incontestablement atteint par le personnage du chef de clinique suédois totalement incompétent, qui ne manque jamais une occasion de crier sa haine du Danemark et des danois, qui quand il est responsable du fait qu'une petite fille qu'il a opérée soit devenue un légume est plus inquiet pour sa carrière que croulant sous les remords, qui est tellement odieux et arrogant qu'il finit sans mal, syndrome J. R. Ewing oblige, par devenir LE personnage favori. C'est l'exemple parfait du personnage que pour rien au monde on voudrait croiser dans la vraie vie mais qui dans une série est un véritable bonheur. Dans ce rôle, l'acteur Ernst-Hugo Järegård est franchement génial.
Et c'est donc rapidement que je vais retourner dans cet hôpital de dingues pour une seconde saison...

Deuxième et malheureusement dernière saison de la série de Lars von Trier qui contient certes quelques séquences effrayantes mais dans laquelle l'hilarité prend définitivement la place à l'horreur...
Les personnages déjà bien fêlés y deviennent encore plus cinglés (aussi improbable que cela puisse paraître, oui c'est possible...!!!). On dit bonjour à quelques nouvelles têtes à l'instar du psychanalyste qui a beaucoup plus besoin d'être soigné que ses patients ou au directeur de l'établissement (déjà croisé dans le quatrième épisode de la première saison !!!), le seul qui ait toute sa tête parmi le personnel mais qui n'a pas le moindre pouvoir. On fait connaissance aussi avec le fils de démon à corps caoutchouteux qui n'arrête pas de grandir, joué par Udo Kier, qui préfère se sacrifier plutôt que de tomber dans le camp du mal. C'est le seul personnage, comme pour James Whale avec la Créature de Frankenstein, envers lequel Lars von Trier ne se permet jamais la moindre moquerie. Les séquences où il apparaît sont même émouvantes.
Autrement ben autrement... le personnel font des paris sur la vitesse d'une ambulance lancée en contresens sur l'autoroute, le chef de service devient encore plus neuneu (Holger Juul Hansen en très grande forme !!!), Hook devient un zombie sans pitié pour ses semblables (merci Helmer !!!), et bien sûr comment oublier, justement, Helmer le suédois neurochirurgien incompétent, avec sa haine des danois, sa lâcheté, son arrogance, plus odieux, et donc plus hilarant, que jamais. LE personnage de la série qui met très sérieusement à rude épreuve les zygomatiques. L'acteur Ernst-Hugo Järegård est encore une fois génial dans ce rôle.
Une saison 2 qui se permet d'être encore plus jouissive et plus addictive que la première. On a qu'une seule hâte, passer rapidement à la troisième qui promettait énormément... Hélas, c'est chose définitivement impossible... Le "Royaume" et ses fantômes garderont à jamais leurs secrets, le sort de plusieurs personnages restera éternellement suspendu. La mort s'en est mêlée... Morten Rotne Leffers, qui interprète le trisomique à la plonge, aurait été compliqué à remplacer, Kirsten Rolffes ultra-compliquée ; pour Ernst-Hugo Järegård, c'est mort de chez mort, l'acteur était tellement exceptionnel là-dedans qu'il est impossible à remplacer. On est hyper-frustré. On essaye de se consoler en se rappelant le plaisir immense qu'on a eu à regarder les deux saison existantes, mais l'ensemble est tellement réussi qu'on ne peut que ressentir qu'un très gros manque...

Série culte de Lars von Trier, L’Hôpital et ses Fantômes n’est pas une production facile à suivre. Souhaitant installer un climat de tension progressive, le réalisateur prend le temps d’hanter son Royaume. Les premiers épisodes sont donc terriblement lents et longs. Mais à mesure que les épisodes avancent, le froid et les interrogations laissent place à une crainte permanente des événements à venir. Si des personnages comme la patiente jouée par Kirsten Rolffes sont palpitants, certains ont un trop plein d’arrogance difficilement accrocheur. L’Hôpital et ses Fantômes reste une série à l’humour noir très présent et aux situations glauques détonantes.
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Une très bonne série danoise fantastique très bien écrite de Lars Von Trier sur un hôpital hanté par des fantômes.

Une excellente série danoise réalisé par le grand Lars von Trier. Un génie de l'horreur qui nous plonge dans un hôpital fantomatique. Il s'amuse de nos peurs les plus profondes et nos fantasmes les plus enfuis. Un génie de la perversion dans ses films récents : Antichrist, Mélancholia , Nymphomaniac. Un génie incompris du grand public. Ce génie danois nous effraye , nous fait peur, nous interpelle, nous choque profondément. Un génie talentueux débutant sa carrière d'acteur à douze ans dans une série dano-suédoise l’Été clandestin où il joue un joue un garçon tomba amoureux de son amour d'été. Une petite fille qui fait chavirer son cœur. Je me demande que cette petite fille lui inspira le fantôme de la fillette dans sa propre série. Obsédé par le sexe, il y a des scènes de fantasmes entre l'étudiant qui rêve pour une étude sur le sommeil et l'infirmière plus âgée que lui. Cette obsession qu'ils veulent éviter, il la réalise. Mais la scène est interrompue par une inspection de l’hôpital. Le Royaume risque-t-il de se fermer pour laisser entrer des esprits destructeurs ? Mystère réalisé par un grand réalisateur , bravo l'artiste. Il apparaît pendant le générique de fin comme un narrateur qui dévoile la suite. Il spoile. Mais il laissa finir le générique.

ce réalisateur est doué, c'est bien la première série qui me tienne en haleine. Trier s'amuse et nous avec. Encore , encore mister trier.

L'histoire se déroule dans le département de neurochirurgie du Rigshospitalet (l'hôpital du royaume) de Copenhague, le principal hôpital de la ville. On suit un petit nombre de patients et membres de l'équipe médicale découvrant un monde surnaturel.

Tournée à la même époque que Twin Peaks cette série crée par le réalisateur danois Lars von Trier, partage avec elle se mélange de fantastique, de poésie, et d'atmosphère lourde de folie et d'humour.

Moins connue que la précédente cette série merite néanmoins largement le détour.

A noter qu'un remake US a été réalisé "Kingdom Hospital" adaptaté par Stephen King en 2004)