Cette série automnale et urbaine a pour cadre presque unique la ville de Genève, dont on aperçoit à plusieurs reprises, dans le lointain, le plus célèbre monument, le jet d'eau. Je ne commente ici que les trois premiers épisodes de cette mini-série suisse, diffusée, pour sa première partie, sur ARTE, hier jeudi 3 février. Pour être dans l'air du temps, c'est une intrigue policière, et elle est très bien menée, grâce, simultanément, à un scénario pouvant servir de modèle à tous les auteurs qui ne savent pas bien travailler sur l'analepse, à un filmage sobre et efficace, ainsi, bien sûr, qu'à une interprétation remarquable. La comédienne Sophie Broustal y est parfaite dans le rôle de cette magistrate devenue criminelle, affichant les traits stigmatisés d'une quinquagénaire en grande souffrance. La chaîne franco-allemande, maintenant trentenaire ou peu s'en faut, a ce mérite d'acheter ou de co-produire des séries dans les pays où l'on maîtrise parfaitement cette forme, par exemple le Danemark, ou ici, la Suisse.