"Kaboul" rappelle un peu "No Man's Land". Dans les deux séries, est dépeinte l'oppression barbare opérée sur les populations locales, et surtout sur les femmes, par les djihadistes pour maintenir leur république Islamique. Mais "Kabul" se passe en Afghanistan, et "No Man's Land" en Syrie. Le détail est de taille. Car en Afghanistan, contrairement à la Syrie, il semble exister une marge de manœuvres bien plus grande pour l'espionnage. Que ce soit pour le camp occidental que pour le camp des djihadistes. Kaboul semble un terrain de guerre plus hermétique, que Kandahar. Si les deux séries ont une intrigue aussi trépidante et chargée de suspense l'une que l'autre, celle sur l'Afghanistan, conçue par le duo de réalisateurs, Olivier Demangel, et Thomas Finkielkraut, s'essouffle totalement au 5ème épisode. L'intrigue tourne en rond, l'action patine, les dialogues perdent de leur tranchant, les scènes s'étirent interminablement. Et dans le 6ème épisode, on s'enfonce irréversiblement dans l'ennuie, d'autant que chaque sous intrigue se conclue de manière très convenue. Une heure de trop. En revanche, le trio qui a conçu "No Man's Land", Maria Feldman, Eitan Mansuri, et Amit Cohen, ont étudié leur géopolitique à fond, et ont tissé une intrigue avec un plus grand nombre de retournements de situations. D'ailleurs les retournements ne se font pas seulement dans l'action, mais aussi dans les esprits. Les portraits psychologiques brossés dans "No Man's Land", sont fait de manière bien plus complexe, avec une évolution bien plus élaborée. La saison 2 de "No man's Land" semble d'ailleurs encore plus palpitante que la 1ère. Il faudrait un miracle pour que ce soit le cas de la série "Kaboul". Or, pour Kaboul, qui peut encore croire aux miracles ?