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sissi-44
5 abonnés
44 critiques
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Critique de la série
4,0
Publiée le 1 octobre 2023
Jubilatoire ! Un sujet grave traité sous l'angle tragi-comique porté par une Léa Druker magistrale. On passe un bon moment à suivre les péripéties de cette femme propulsée en politique qui persiste contre vents et marées à réussir sa mission. Une seconde saison s'impose !
Je suis étonnée par les avis enthousiastes de la presse. Cette série est vraiment nulle, le scénario est vraiment mal ficelé aussi on sent la difficulté des acteurs à interpréter leur rôle. Bref ne perdez pas votre temps, regardez plutôt « parlement »
Sous contrôle s’inscrit clairement dans un registre satirique dans cette alternance permanente entre volatilité du pouvoir, mise à mort cynique des idéaux et des voyages réguliers en absurdie.
Quand Marie Tessier, ministre chef de la diplomatie française gère la libération des otages de sa salle de bains avec son masque de visage et sa brosse à dents, on pensera inévitablement à l’excellent L’exercice de l’état (2011) où le non moins excellent Olivier Gourmet apprend qu’il décroche le ministère qu’il convoitait tant… aux toilettes, alors qu’il est sur le trône. Une saillante symbolique. C’est en tous les cas la relativisation du pouvoir dans sa banalité métaphorique la plus affligeante. La femme ou l’homme de pouvoir ramené à son statut de femme et d’homme. Sans parler de ce président ridicule, sorte d’ersatz de Macron, qui colle ses chewing-gums sous son bureau doré de l’Élysée, et qui teste un col Mao pour récupérer un électorat de gauche qui doute (pléonasme…). C’est ainsi toute la série qui déploie sans forcément beaucoup de nouveauté mais avec une belle énergie le délétère triomphe de la communication sur les convictions.
Et évidemment dans Sous contrôle, rien n’est réellement contrôlé, sauf le rire. Le dérapage est permanent, car parfois la nature humaine reprend ses droits derrière la machinerie glacée, mécanique et robotisée du costume politique. Si l’ironie est un support, elle démontre avec un cynisme percutant la précarité du pouvoir ministériel.
Finalement Sous contrôle, avec pour autant un petit air de déjà vu réussit le pari de nous amuser, tout en nous amenant des interrogations malheureusement redondantes sur un modèle démocratique qui questionne sur son usure et même sans doute sur son inévitable et inquiétante érosion. L’essentiel dans Sous contrôle est quand même ailleurs, dans cette promesse de divertissement, qui est pleinement tenue.
Tout le talent de Léa Drucker ne parvient pas à sauver ce scénario balourd et caricatural. On est gêné et on s'ennuie ferme. Etonnant de voir une série de si bas niveau sur Arte.